Event au Casino

C’est le chaos total, il y a des balles qui fusent de partout et des corps qui tombent au sol. Blessés et morts se côtoient un peu trop allègrement à mon goût. Que se passe-t-il? Comment se fait-il que des braqueurs aient décidés de s’en prendre à notre casino? La puissance et la réputation des Forzalli auraient dû nous prévenir de ce genre d’attaque. Où sont donc les gardiens de sécurités que nous payons si grassement? Ce n’est pas normal qu’aucun d’eux ne soit intervenu et ce, malgré mes cocktails molotov. Je sais que ça peut sembler stupide d’avoir mis le feu à mon propre établissement, mais au moins, j’ai détourné assez l’attention des voleurs pour permettre à ma cousine et d’autres fugitifs de s’enfuir par une trappe cachée sous un bar plus reculé. Il ne me reste qu’à espérer qu’Andromaque ait eut l’intelligence de partir également, parce que dans la folie du moment, je n’ai pas le temps de la chercher.


Je dois protéger ce qui m’est cher : Mes hommes, mon fric et notre réputation. Le reste ne compte peu. Toujours armés, je tente de faire payer aux voleurs leurs coups de sang avant que les flics ne rappliquent, mais un mouvement brusque près des caisses à dépôt et retrait attire mon attention. Mon visage devient instantanément livide lorsque je vois un corps propulser dans la pire zone d’échange de coup de feu. Normalement, je m’en foutrais, mais je reconnais cette tignasse et cette dégaine. Ce n’est pas un client lambda qui vient de se faire jeter dans la mêlée, c’est Aaron. Hey merde!


« Reste au sol, espèce d’idiot » Le suppliais-je dans un murmure rauque tout en sachant qu’il ne pouvait pas m’entendre tant j’étais loin de lui.


S’il restait plaqué au sol, il pourrait éviter les balles…mais non, il se relève comme s’il voulait retourner là où il venait de se faire déloger. Je serre les dents, bien décidé à le rejoindre avant qu’il ne soit trop tard, mais…j’entends une détonation retentir et surtout le bruit de sa chaire qui se déchire sous l’impacte de la balle.


« PUTAIN, OWENS! » Hurlais-je avec violence avant de me précipiter vers lui, tirant sur tout ce qui bougeait et qui me semblait un peu trop agressif.


À ce stade, je me moque que ça soit un client ou un voleur, la seule chose que je vois c’est qu’un des miens saigne abondamment. Je cours dans sa direction et je glisse jusqu’à lui, tombant à genoux devant son corps inerte. Merde, il perd du sang et ce, beaucoup trop vite. Je retire ce qui reste de ma chemise et je le colle contre sa plaie afin de faire une putain de pression et éviter l’hémorragie. Enfin, les flics défoncent les portes verrouillées et déboulent sur nous.


« T’a pas intérêt à crever Owens sinon je vais te chercher en enfer par les couilles et je te tue une seconde fois » Dis-je au corps inerte du jeune homme alors que ma peau se souille de son sang.


J’en oublie mes propres blessures et ma propre sécurité, la seule chose qui compte c’est que ce merdeux acariâtre, désagréable, mais utile survive. Dans le fond, je l’aimais bien ce connard même si je préférais m’arracher la gueule que de le lui avouer.


« AMENER LES SECOURS ICI, BORDEL DE MERDE! » Ordonnais-je aux flics d'une voix glaciale et autoritaire alors qu’ils prenaient enfin le dessus sur les voleurs.


On s’en fou de ceux qui se sont fait poignarder, j’ai un homme au sol !