Il est vrai que Charles porte encore son alliance et il sait qu’un jour il lui faudra la retirer, mais personne ne lui a donner l’envie de le faire. C’est aussi peut être ce qui repousse les candidats, il s’en doute mais si quelqu’un arrive à l’approcher malgré cela, c’est qu’il en vaut la peine. Et aujourd’hui face à ce charmant docteur, une petite étincelle semble s’éveillé. Il n’est pas question de parler d’amour, de coup de foudre et pourtant, il se passe bien quelque chose. Charles Xavier peut le ressentir. C’est plus que du simple désir, plus qu’une simple attraction sexuelle. Mais l’avenir lui dira si son instinct est toujours aussi bon. Doué pour arrêter les voyous, il se base à son instinct et même lorsqu’il est question de relation d’un instant, il juge très vite si c’est faisable ou pas. Mais aujourd’hui il y a quelque chose de différent et il adore ça. Une chose est sûre, il ne cherche pas à remplacer sa femme. Elle fait partie de son passé mais cela ne veut pas dire qu’il doit l’oublier. Sa perte l’a construit, détruit et l’homme qu’il est aujourd’hui, avance à son rythme et se voit parfois à rêver d’avoir quelqu’un dans son lit, qu’il pourrait chérir comme il le mérite. Mais c’est un rêve qu’il fait de plus en plus, à croire qu’avec l’âge, il sent la solitude le peser.

- “Je vois que l’on est raccord sur notre façon de penser. J’aime aussi notre conversation et votre réactivité. Je suis ravie de savoir que je fais exception, c’est pareil pour moi. Je n’ai pas tendance à être aussi loquasse mais vous me plaisait énormément.”

Ses doigts était pendu à la blouse du docteur. Qu’est-ce qu’il aimerait bien l’empoigner, l’attirer à lui pour capturer ses lèvres. Des lèvres qu’il observe parler, qui lui plait énormément mais sachant que le lieu n’est pas prévu pour ça, mais c’était vraiment trop tentant. Et ses doigts, qui vienne effleurer son bras, pour doucement venir sur son torse, délicatement, par effleurement, il adore ça. Si bien que le lieutenant se mordille la lèvre, pour contenir tout bruit suspect qui pourrait émettre. Le voilà dans de beaux draps, son corps réagit bien plus que prévu et c’est sans une honte qu’une bosse comment à apparaitre, déformant le tissus, le jean. Ce n’était pas le lieu mais il semblerait que ses semaines d’abstinence ne l’aident pas à se contrôler. Ce docteur sait y faire, il a le regard coquin, les doigts qui savent faire leurs effets, il n’y a aucun de doute, il sait comment faire craquer quelqu’un.

- “Oui ça commence à faire son effet et pas que ça...”

Ce petit jeu plait énormément à Charles, même s’il se retrouve dans une situation peu correcte, mais cette frustration est délicieuse. Même lorsque l’infirmière intervient, les dérangeant par la même occasion. Charles lâche la blouse à contre cœur mais il sait être discret et cette intruse n’a pas à savoir ce qui se passe entre eux. Oh oui elle dérange, la voix du docteur avait beau être professionnel, Charles avait compris que lui aussi, aurait aimé ne pas être déranger. L’anesthésie commence à faire son effet, déjà depuis quelques petites seconde et les soins vont pouvoir se poursuivre et par chance, se sera sans l’intervention de l’infirmière. Même dans cet état d’excitation, Charles préfère largement avoir les mains de se docteur sur lui. Lorsque l’infirmière eu la réponse à sa question, elle referme le rideau et les laisses enfin seul. Quand le docteur se retourne pour lui faire face, Charles ne peut s’empêcher de lui faire un clin d’œil en réponse à ses paroles. En effet, l’idée d’être sage lui plait, pour la récompense mais aussi pour voir son charmant docteur à l’œuvre.

- “Alors je vais me tenir, je compte bien avoir ma récompense e. En tout cas, la plaie est bien endormie, elle est à vous !”

Il n’y a pas que la plaie qui est à lui, mais il ne dit rien de plus, il n’a pas envie de le perturbé pendant l’actes mais son esprit trépigne d’impatience car il a bien envie de l’approcher, un instant, même si c’est interdit, lui aussi à envie de montrer son désir pour ce charmant docteur. Il va donc être sage et attendre que sa plaie soit refermée et sous pansement pour agir...

Les poumons d’Ethan se gonflèrent un peu quand il indiqua qu’il n’avait pas l’habitude d’être aussi loquace, mais également que l’homme avouait clairement qu’il lui plaisait. Visiblement, l’homme semblait vraiment avoir envie que ce petit jeu continue en dehors de l’hôpital. Tous les doutes du jeune médecin se voyaient balayer par cette simple phrase. Il restait juste à savoir si ce serait pour une soirée, une nuit ou plus. Mais ça, seul l’avenir pourrait le dire. Il avait déjà eu le cas, où il aurait bien aimé un peu plus avec un homme charmant, il avait de la conversation, de la culture, mais sur un autre plan, c’était particulièrement nul. Il n’avait pas eu envie de le revoir. Il avait préféré stopper net une possible relation. Comme quoi, les paroles peuvent être bonnes, mais les actes bien plus compliqués. Depuis, il ne voulait plus se faire d’espoir et vivre au jour le jour.

- Je peux dire que cette attirance est parfaitement réciproque. Rien que la façon dont vous jouez avec ma blouse me demande énormément de Self-contrôle. Et vous n’imaginez pas à quel point.

Intérieurement, il s’efforçait de compter par quatre. Bon sang, la déclaration associée à cette position le rendait bien plus fou qu’il ne le voudrait. Il n’avait pas connu cette sensation depuis très longtemps. C’était à lui faire tourner la tête. Et il s’efforçait de rendre la pareille à l’homme qui le mettait dans un tel état. Il fut satisfait de voir une légère bosse se faire, son sourire coquin s’étira même un peu plus. Il avait l’impression d’avoir gagné un Grand Prix. Alors que lui-même était encore en train de lutter contre la bosse qui menaçait de sortir. Il faut dire qu’il n’était pas abstinent depuis très longtemps. Moins d’une semaine en réalité. C’est peut-être pour ça qu’il tenait plus facilement. Et puis, il essayait de garder en tête qu’il pouvait être surpris. Autant, le patient, il pourrait le masquer. Et encore, si ce n’était pas le cas, il pouvait encore se justifier, mais lui. S’il était surpris avec la jolie bosse, l’explication serait bien plus compliquée. Il s’efforça de respirer par le nez quelques inspirations.

- Je constate. Je n’en suis pas loin, moi non plus. Même s’il me faut garder contenance.

Il avait dit ça en se mordant la lèvre inférieure, en avant de souffler calmement. Bon sang que cet homme pouvait lui faire de l’effet. Même si la venue de l’infirmière était particulièrement frustrante, elle avait été un brin salvatrice. Et pas que parce qu’elle lui laissait le champ libre, mais cela lui avait fait un petit coup de “froid”. Pas totalement, puisqu'il ressentait encore la tension. Et pour combler le tout, le policier lui dit que la plaie dormait. Il remercia, une entité, même inconnue de sa propre pensée, pour ce moment. Il hocha la tête et vérifia en poussant à quelques endroits. Une fois assuré qu’elle dormait. Il ouvrit le kit. Il leva l’aiguille recourbée et le fil vers la lumière afin de le passer dans le chas correctement. Il se retourna vers son patient pour une dernière phrase sensuelle avant de s’y remettre. Même s’il était déjà beaucoup plus professionnel.

- C’est maintenant qu’on vérifiera si vous méritez votre récompense. Et croyez moi, vous ne la regretterez pas.

Une idée rapidement de blague lui traversa l’esprit avant de se pencher vers le torse du jeune homme. Il rapprocha les deux côtés de la plaie et commença à piquer. Il s’attelait à faire une belle couture. Il ne lui fallait pas une horrible cicatrice, bien qu’une partie au tréfonds de son cerveau réagisse. Il devrait être encore plus sexy avec une grosse cicatrice visible. Mais le docteur en lui ignora cette idée. Il s’appliquait, déplaçant ses doigts avec expertise au fur et à mesure de son avancement. Il pinçait parfois les lèvres, faisant une mimique comme s’il les avalait. Signe qu’il se concentrait. Il avançait doucement, mais sûrement. Une fois fini, il observa son travail avant de couper le fil au ras de la plaie. Il remit une nouvelle dose de désinfectant, par précaution, avant de prendre une compresse stérile qu’il déplia pour la rendre plus longue que large et la posa sur la couture. Il prit ensuite un rouleau de collant large, un peu plus large et long que la compresse. Il ouvrit une partie avant de commencer à l’appliquer, s’efforçant de ne laisser aucune “bulle” et appuya encore un peu sur les coins, partie la plus fragile du pansement. Une fois fini, il se redressa pour observer son œuvre avec une certaine fierté. 

Charles n’est pas forcément le plus discret sur son excitation. Il ne peut pas contrôler son corps, et même s’il e souhaite, car le lieu n’est pas prévu pour cela, mais son beau docteur est si tentant. C’est vrai qu’en temps normal, Charles n’est pas si loquace en ce qui concerne son désir, il n’a pas l’habitude de jouer ainsi, mais c’est plus fort que lui, Ethan dégage quelque chose qu’il aime et qui lui donne envie de plus. De jouer, de le taquiner, de le découvrir, mais pas que sexuellement. Si c’était pour un coup d’un soir, il n’aurait pas demandé son prénom, il n’aurait peut-être pas été aussi taquin, car pas besoin de charmer ou de flirter ainsi, si on veut juste tirer un coup. Charles s’en rend compte, mais de là à avouer qu’il ressent quelque chose de plus, à chaque parole du docteur, à chaque regard qu’ils échangent. C’est comme s’il avait ouvert une porte qui était fermée à clé depuis si longtemps... Une porte qui s’est entrouverte, qui hésite à s’ouvrir plus, mais c’est déjà un grand événement, si son fils était là, il pourrait en attester, car personne n’a la possibilité de dire que Charles avait manifesté autant d’intérêt.

- “Vous vous contrôlez super bien... Je vous envie...”

Ethan avoue que lui aussi peut sentir son désir prendre le dessus et le savoir n’aider pas Charles à prendre le contrôle sur son propre désir. Son sourire, son regard trahis son état d’excitation et même si Ethan s’apprête à le recoudre, Charles ne peux pas s’empêcher de penser à autres choses. La douleur, il ne la craint pas, il sait que la zone est endormie, qu’il n’aurait pas de douleur, juste les sensations, mais il faut avouer qu’il a sous les yeux quelqu’un de plus appétissant. Ethan prépare l’aiguille, puis s’applique à recoudre la plaie. Comme il s’y attendait, il n’a aucune douleur, la sensation est étrange, mais pour ne pas bouger, son regard se concentre sur une chose. Non, sur une personne. Ce beau docteur qui se concentre, qui s’applique, se mordille les lèvres, mais sans un mot, Charles le regarde, parfois un petit haussement de sourcils peut se voir, surtout à chaque fois qu’il voit Ethan se mordiller la lèvre, l’aspirant par réflexe, ça semble intrigué le policier. Assez vite la plaie est refermée, désinfecter et protéger.

A-t-il été sage ? Il n’y a pas de doute, il a même trouvé cela trop facile, mais si Ethan compte réellement le récompenser, il ne dira pas non. Mais maintenant que la plaie ne risque plus rien, il peut bouger non ? D’ailleurs, il ne demande pas son autorisation, car alors que le docteur se redresse pour admirer son œuvre, Charles ne peut pas se retenir de parler. Des paroles qui sont vite suivies de mouvement. En effet, le policier se redresse et vient choper le col de la blouse, un geste vif, un peu brute, mais pas du tout méchant. Oh non, il en avait tellement envie qu'il y a quelques minutes, qu’il ne résiste plus.

- “Joli travail” avait-il prononcé juste avant de saisir la blouse entre ses mains.

À peine le tissu fut-il saisi, qu’il se redresse et l’attire à lui. Charles à envie de goûter à ses lèvres, depuis plusieurs minutes, mais il résiste. Il vient les frôler, sensuellement, tendrement, sans pour autant les capturer. Charles joue encore, avec le feu, mais c’est tellement bon. Sa tête se penche sur le côté, les millimètres sont faibles entre leurs lèvres, leurs nez se touche et d’une tendresse qu’on ne pourrait peut-être pas l’imaginer, il vient de déposer un chaste baisé. Trop chaste à son goût, mais il aime cette sensation de désir, de tentation qu’il cherche à contrôler alors qu’il le perd à chaque seconde qui passe.

Un second baisé, Charles relâche la blouse, doucement et vient embrasser cette mâchoire si proche de lui, qui lui plaît tellement. Et encore, il aimerait faire bien plus, d’ailleurs, il ne peut s’empêcher de le dire, du moins, à sa manière.

- “Vous êtes tellement beau quand vous être concentré... C’est trop tentant...”

Charles sourit, il sait qu’il vient de franchir la limite qui était encore interdite, dans ce lieu, entre eux malgré les propos qu’ils s’échangent depuis le début. Mais il se veut tendre, chaste, juste pour montrer à ce magnifique docteur qu’il était sérieux à son propos et en même temps, il le remercie de s’être occupé de lui. Et encore, il pourrait tellement le remercier autrement, cependant, il ignore pour combien de temps encore, ils ont entre eux, sans qu’on vient encore les déranger...