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Take me or leave me, this is who I am

Kelsey Lewis
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Habitation : Un studio un peu miteux à Harlem
Infos diverses : - Gamine des rues qui gagne de l'argent en vendant de la drogue et des médicaments (principalement dans les soirées étudiantes) pour essayer de subvenir aux besoins de sa mère, vétéran de l'USMC, aujourd'hui handicapée et accrocs aux substances plus ou moins légales.
- Abuse de sa tête de bébé et de son sourire qui attire la sympathie pour profiter de la générosité des gens.
- Fait des p'tits boulots entre deux arnaques (nettoyage, manutention, service, ect..)
- Douée pour analyser les matchs de basket et faire des paris qui peuvent rapporter gros.
- Fait du rap et du basket à ses heures perdues.
- Mesure 1m60 pour 56 kilos.
- Ne connais pas son père.

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Depuis la dernière soirée organisée par quelques élèves du lycée, je ne suis pas retourné en cours. Rien d'étonnant pour mes camarades, mes profs ou moi. Pourtant, cette fois, il y a une petite amertume en plus qui ne me donne pas envie d'y aller. Je ne travaille pas au food truck le premier jour, mais je me trouve une excuse pour ne pas y aller. Le deuxième jour, je travaille alors je pense à autre chose et c'est cool. Le troisième jour, le lycée appelle ma mère, quel enfer. Elle sait que je ne suis pas la plus assidue en cours, mais elle se voile la face. Quand elle reçoit ce genre d'appel, elle prend une claque de réalité, elle stresse, elle me sermonne, elle ne va pas bien et elle boit plus que d'habitude.

Le soir, j'attends qu'elle s'endorme et je sors, je traîne, j'essaie de gagner un peu d'argent, j'ai besoin d'air. Quand je rentre, j'essaie de dormir, mais je tourne et je vire, surtout quand je tombe sur ce sweat. Merde… J'ai revu une camarade de classe, elle m'a donné ce sweat en disant que quelqu'un l'avait oublié chez elle, elle pense qu'il est à la p'tite Frenchy avec qui je parlais ce soir-là. Oui, c'est bien à elle et je ne sais pas pourquoi je l'ai récupéré. Il est 2 heures du matin et je suis en train de laver ce putain de sweat que j'accroche à un cintre au-dessus du chauffage pour qu'il sèche d'ici demain. Pourquoi je fais ça? Je ne sais pas! Enfin si je sais, j'ai cette putain de gentillesse qui me ronge parfois. Parfois, j'arrive à être une peste, mais je suis bien trop soigneuse pour m'en prendre à un pauvre sweat.

Il est 4 heures du matin et je suis encore en train de scroller des vidéos de merde sur mon téléphone. Il est 5h30, mon téléphone sonne sous mon bras. Merde! Je me suis endormie avec. Je suis explosé, j'éteins l'alarme et ferme les yeux 30 secondes.

"Non mais! T'es encore au lit! T'est sortie hier soir c'est ça hein?"

Quoi ? Je sursaute en regardant mon téléphone encore dans ma main. Il est 7h38. Putain, je n'arriverai jamais à être une bonne élève, sérieux ! Ni une bonne fille aujourd'hui car ma mère me sermonne, elle m'engueule comme si j'avais 6 ans ou que j'étais le pire des cancres. Il n'est même pas 8h00 et elle part déjà dans des délires à me demander si je commence à me droguer ou à faire des trucs la nuit, des trucs que je n'ai pas envie d'entendre.

- Ça va, j'me suis juste rendormie. Tu t'es acheté une autorité dans la nuit ou quoi?

Elle a conscience qu'elle ne sait pas vraiment être autoritaire, elle n'a pas de réponse à ça et cela la touche dans son orgueil. Alors elle tente de me mettre un coup de béquille que j'esquive en filant à la salle de bain pour me préparer un minimum, de toute façon je serai en retard quoi qu'il arrive.

Je retourne dans ma chambre, je finis de m'habiller, j'attrape mon sac, le sweat presque sec et mon skate. Je croise ma mère dans le couloir qui a encore l'air énervé.

- J'vais en cours, je t'aime maman.

Je suis une mauvaise fille, mais pas tant que ça. J'ai du mal à quitter l'appartement sans le dire, même quand on est en colère. Surtout dans ce genre de moment en fait.

"P'tite conne, t'as intérêt à…"

Je n'entends pas la suite car je sors et ferme la porte. Je trottine dans le couloir et une fois dehors, je saute sur mon skate en ajustant une casquette à l'envers sur mon crâne. Un métro plus tard, j'arrive non loin du lycée, vraiment en retard. Ça me fatigue d'avance, les profs ne m'apprécient pas et je ne fais rien pour que les choses changent, et au fond, ça me saoule grave.

"Encore en retard mademoiselle Lewis!"

J'ai même pas encore mis un pied dans la salle de classe.

- Ouais, y'avais une famille de raton laveur qui voulait traverser la rue et…

"Ça suffit vos histoires pour faire rire vos camarades! Casquette, chaise et on se tait, sinon c'est chez le directeur, sans appel!"

Je soupire en enlevant ma casquette et je vais m'asseoir au fond en faisant un ou deux checks discrets à quelques élèves déjà assis qui ricanent encore de ma tentative d'histoire. Du bruit, je n'en ferai pas plus, que ce soit pendant cette heure de cours ou les suivantes. Je me suis endormie comme une merde. Je me suis fait réveiller par un prof ou deux qui m'ont posé une question sur le cours que je n'avais absolument pas suivi, j'ai répondu un truc totalement au hasard, ça a fait rire la moitié de la classe, je me suis fait engueuler. Bref… une journée de lycée normale. Malgré l'ambiance chez moi et les remarques des profs, le reste de la journée, quand je suis avec ma petite bande de potes, je suis toujours souriante. J'enchaine les blagues et la positivité, comme si tout dans ma vie n'était que légèreté.

Il est déjà assez tard dans la journée lorsque je rejoins mon casier entre deux cours. Un papier tombe lorsque je l'ouvre, un petit mot de… je soupire. C'est vrai que je dois lui rendre son sweat en plus. En regardant dans mon casier, je tombe aussi sur les billets que je lui avais donnés pour le taxi. Mathilda, ce n'est pas faute d'avoir quelques cours en commun avec elle, mais nos regards ont tenté de ne pas trop se croiser, je crois. Le mot, le sweat, j'ai compris, univers, je vais y aller. J'attends tout de même la fin des cours. Je ne sais pas si on va se parler, mais au cas où, si l'ambiance se tend, je préfère que ce soit avant de partir plutôt que de devoir serrer les dents pendant le reste des cours.

Quand la dernière sonnerie retentit, je traîne un peu avec les potes, retardant le moment fatidique car au fond je crois que je stresse. Et puis bon, je finis par y aller et je tombe sur Matilda dehors alors que la zone se dégage de plus en plus. Je dis au revoir à mon petit groupe qui part, et moi je me dirige vers celle qui a laissé un mot dans mon casier. Le stress ? Il n'y en a aucune trace sur mon visage. Je suis la fille super cool que rien n'arrête, non ? Je remets ma casquette à l'envers et j'ouvre mon sac pour en sortir le sweat qui était bien plié.

- Hé… tiens ton sweat, tu l'avais oublié à la soirée. J'imagine que tu aurais préféré que ce soit quelqu'un d'autre qui te le ramène, mais ce n'est pas mon genre de faire passer des trucs par les autres.

Je lui tends le vêtement. Le ton de ma voix est encore un peu sec. Malgré le mot, je reste sur la défensive. Maintenant que je suis face à elle, je crois que le comportement de l'autre soir m'a plus blessé que je ne le pensais.



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"Go to school, make money, then enter home. I be doing so much, gotta ask for a clone. Hard work pays off, then it's actually shown."
Matilda Clarke
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Habitation : La maison familiale de sa tante à Washington Heights
Infos diverses : - Elle mesure 1m55 pour environ 48 kilos
- Si sa véritable date de naissance est le trois janvier, elle a cependant été falsifiée. Ainsi, Tilly a toujours cru être née le huit janvier.
- Elle est la fille biologique d'Alexis McKinney et Matt Roja, abandonnée à la naissance et adoptée par une famille franco-américaine
- Elle a vécu en France jusqu'à ses neuf ans, jusqu'à ce que sa famille décide de déménager aux Etats Unis, à Monterey en Californie
- Décidée à retrouver ses parents biologiques, elle a écumé Internet jusqu'à retrouver une ancienne employée de l'hôpital où elle est née, qui lui a dévoilé le nom de sa génitrice.
- Suite à un harcèlement scolaire violent, Tilly a souhaité s'éloigner et il a été décidé qu'elle irait vivre à New York chez une tante. L'envie de rencontrer ses parents biologiques n'y est évidemment pas pour rien.
- Elle a décroché un stage dans l'entreprise d'Alexis en faisant croire à un intérêt poussé pour la mode.

Célébrité : Jenna Ortega
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Take me or leave me, this is who I am


Elle se sent affreusement mal Tilly, et ça veut pas la quitter depuis cette atroce soirée. C’est pas demain la veille qu’elle recommencera à se mêler à ses camarades. Pourtant, les choses se sont plutôt bien terminées: elle a réussi tant bien que mal à faire entrer Sara chez sa tante qui dormait à poings fermés (sans doute épuisée par ses enfants) et même à envoyer un texto du portable de la rousse à la mère de cette dernière pour lui expliquer qu’elle dormait chez une amie, en lui donnant le nom et les coordonnées. Ca a eu l’air de marcher, parce que le lendemain Matilda a eu droit à des effusions d’amitié et de reconnaissance de la part de l’adolescente. Mais la brune a pas tellement su se réjouir, parce que celle qui lui occupe l’esprit depuis cette satanée nuit, c’est Kelsey. Elle a beau faire, elle arrive pas à oublier la colère avec laquelle elle lui a parlé, la tête qu’elle a fait quand Tllly a retiré sa main comme si elle s’était brûlée. C’est affreux ce qu’elle a fait, elle arrive pas à pas y penser. Elle a même du mal à dormir, ce qui est pas une bonne chose, étant donné que ses journées sont déjà fatigantes.

Parce qu’elle s’y est prise trop tard pour les inscriptions, elle a pas pu intégrer son lycée de secteur à la rentrée et ça lui prend une petite trotte chaque jour pour aller en cours mine de rien. Puis il y a ce fichu stage à l’autre bout de la ville qui lui demande encore du trajet, et les heures sont parfois longues. C’est à peine si elle a le temps de faire quoique ce soit d’autre. Mais c’est le prix à payer pour se rapprocher de sa génitrice, alors elle joue le jeu, tant que ça peut durer.

Le seul point positif de cette situation vraiment nulle, c’est que comme à chaque fois qu’elle est mal, c’est vers son violon qu’elle se tourne instinctivement. Des mois qu’elle avait pas joué, elle est rouillée c’est sûr, mais elle sent qu’elle pourrait rapidement reprendre du poil de la bête. Ca l’aide à se vider la tête, à plus penser à cette horrible soirée, à Kelsey que de toute façon elle a pas revu depuis. Elle a glissé l’argent que cette dernière lui avait prêté dans son casier, avec un mot. Un simple « je suis désolée ». Elle aurait pu expliquer davantage sans doute, mais elle l’a pas fait. La dernière fois qu’on a trouvé une note qu’elle avait écrite dans un casier, ça s’était pas très bien terminé pour elle, alors elle aime mieux encore éviter.

Puis, Kelsey revient, comme si de rien n’était. Et Matilda ose pas tellement aller la voir. Elle évite son regard, évite de la croiser, même dans leurs quelques cours communs et elle a l’impression que c’est réciproque. De toute façon, c’est devenu presque une seconde nature d’éviter tout le monde. Elle s’assoit seule en cours, mange seule à la cafétéria, s’installe seule dans un coin pendant les inter-classes ou dans la cour de récréation. Le problème, c’est que ça commence à se voir. Ca fait des mois qu’elle fréquente cet établissement maintenant, elle est plus « la petite nouvelle », plus vraiment, alors ça commence à paraitre bizarre qu’elle parle à personne, ne semble pas s’être fait le moindre ami depuis le début de l’année. Elle commence à se rendre compte que ça pourrait être dangereux, parce que ça fait d’elle une cible facile. Si elle se retrouve de nouveau harcelée, elle sera une fois de plus sans défense, seule pour faire face à la situatiion. L’ennui avec la solitude, c’est que ça devient vite une habitude, et après quelques mois passés comme ça, elle est plus tellement sûre de savoir comment faire pour arrêter d’avoir peur des autres.

Elle continue sur sa lancée, même si elle sait que c’est difficilement vivable, que ça lui manque d’avoir des amis à qui parler, surtout quand elle voit les petits groupes dans la cour qui discutent et rient ensemble. Alors elle garde son casque sur les oreilles, se réfugie dans ses cours ou un bouquin pour pas avoir à trop regarder ce qu’elle a pas, ou plus et faire passer le temps comme elle peut.

Toute la journée, elle peut pas s’empêcher de jeter des coups d’oeil à Kelsey. Elle voudrait lui parler, lui expliquer, mais elle sait pas trop comment faire. Elle a aucune envie que ce soit devant tout le monde et elle le voit bien, que maintenant il y a comme un mur entre elles. Alors elle ose pas, et elle se sent particulièrement lâche sur ce coup-là.

La journée défile sans qu’elle ait réussi à se décider, et elle se retrouve à la fin des cours à trainer vaguement à l’extérieur. Elle a pas stage aujourd’hui, alors elle s’est dit qu’elle pourrait en profiter pour pratiquer une ou deux heures et a ramené son violon. Elle se pose un peu dehors quelques minutes pour boire un soda, avec l’intention de rejoindre la salle de musique quand tout le monde sera parti, vu qu’elle sait qu’aucune répétition n’est prévue aujourd’hui. Sur ses oreilles, son casque diffuse quelques morceaux qu’elle a l’intention de pratiquer juste après.

Elle sursaute presque lorsqu’elle se rend compte que quelqu’un s’approche d’elle. Et plus encore quand elle réalise que c’est Kelsey. Elle retire son casque précipitamment et le laisse accroché autour de sa nuque avant d’aviser l’adolescente, puis le sweat. Elle l’avait complètement oublié. « Oh… euh… merci… » Si l’autre brune a l’air sûre d’elle et visiblement toujours en colère, Tilly est à côté hésitante, bute sur ses mots. Elle saisit timidement le vêtement, non sans remarquer qu’il a été traité avec soin et fraichement lavé.

Elle sait pas quoi dire, et c’est que quand elle se rend compte que la jeune fille s’apprête à repartir qu’elle arrive à se décider et à l’interpeller. « Kelsey, attends… Je suis désolée… je te jure que c’était pas toi… je peux t’expliquer… » Elle jette un coup d’oeil nerveux aux alentours, où quelques élèves trainent encore dans les parages. « Juste, pas ici. S’il te plait… » Elle sent que son menton tremble, mais elle veut pas pleurer, surtout pas devant les autres, il manquerait plus que ça.  
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- Abuse de sa tête de bébé et de son sourire qui attire la sympathie pour profiter de la générosité des gens.
- Fait des p'tits boulots entre deux arnaques (nettoyage, manutention, service, ect..)
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Je n'ai rien de plus à faire que lui rendre son pull, et c'est tout. Manquerait plus que je me fasse traiter de voleuse en plus du reste. Je prends soin des affaires des autres autant que des miennes, foutue bonne éducation et gentillesse.

Une fois que le vêtement n'est plus entre mes mains, je fais un pas sur le côté pour continuer ma route, mais rapidement j'entends qu'elle m'interpelle pour me retenir. Elle est désolée, ce n'est pas moi, elle peut m'expliquer. Je fronce légèrement les sourcils. Que veut-elle de plus ? Ai-je vraiment envie d'écouter les balivernes d'une fille qui n'approuve pas certaines choses mais qui veut se justifier en faisant un semblant de politiquement correct qui ne veut rien dire?

Elle veut s'expliquer, mais pas ici. Sur le moment, je retiens presque un rire jaune.

- Ouais, faudrait pas qu'on te voit parler en public avec quelqu'un comme moi.

Je ne suis pas une grande rancunière, mais j'avoue qu'il m'arrive d'être un peu mauvaise quand je m'y mets. Mais rapidement, je vois sa tête. Certes, elle n'avait pas l'air très à l'aise en me parlant, mais en fait, ce n'est peut-être pas pour la raison que je pensais. Voir ses yeux qui commencent à briller un peu et son menton tout tremblant, ça me fait presque regretter ma dernière phrase, et ça se voit à ma tête. J'arrive à être un peu mauvaise, mais dès que mon semblant de méchanceté a un impact, je me sens mal. Je suis vraiment une mauvaise méchante…

- Ok, ok… si tu veux parler ailleurs c'est ok, j'te suis.

Une fraction de seconde, ça me fait penser à l'histoire d'un gars qui s'est laissé embarquer à l'écart, tout ça pour qu'un groupe lui tape dessus à l'abri des regards. Mais… même si ce genre d'histoire me vient, je ne m'inquiète pas plus que ça. Matilda est souvent seule, je doute qu'elle ait une bande de potes qui m'attendent derrière le bâtiment pour me faire la peau. À moins que ce soit justement pour rejoindre enfin un groupe ? Mais non, je ne pense pas. Depuis le temps que je suis ici, je n'ai jamais eu de soucis avec les élèves, enfin jamais de vrai gros soucis. Pourtant, des rumeurs sur moi, il y en a. Mais je crois qu'être une forte tête m'a toujours été bénéfique.

Une voix féminine retenti au loin. "Hey Kels!" Une grande métisse arrive, presque en trottinant.

- Va s'y, prend un peu d'avance si tu veux, je vois ce qu'elle me veut et j'te rejoins.

Je peux comprendre, surtout qu'elle n'ai pas envie qu'on la voie avec les larmes aux yeux. Donc, c'est ma manière à moi de lui faire comprendre que je la couvre, qu'elle peut s'éloigner le temps que l'autre fille soit là.

Je m'avance de quelques pas vers la jeune femme qui, une fois à ma hauteur, me prend dans ses bras comme si nous étions des amies proches, alors que pas du tout. Je ne lui rends pas vraiment son accolade, d'ailleurs.

"Comment ça va, ma chérie?"

J'aime pas quand ça commence comme ça avec de jolis sourires et cette voix mielleuse.

- Qu'es-ce que tu veux?

"Hooo, j'ai as le droit de venir dire bonjour à ma p'tite skateuse préféré?" Dit-elle en prenant mes mains et en continuant son p'tit manège. "Mais tu as raison, je me demandais si tu pouvais m'avoir la même chose que le mois dernier?"

Je m'en doutais qu'elle allait en venir là.

- Il te reste encore la moitié à payer. Je t'ai dit que je ferais plus d'avance.

"Mhooo, même pour moi?" Et elle y va de plus belle avec son grand sourire.

- Désolé, mais c'pas ton sourire qui va payer mes prochaines baskets.

"Promis demain j'te ramène de quoi payer! T'aura ce qu'il faut?"

- Ramène de quoi payer et je verrai c'que je peux faire.

"J'suis sûr que je peux compter sur toi. On se revoit demain alors" Elle me fait un clin d'œil et enfin elle lâche ma main avant de me faire un petit au revoir de la main, toujours avec son sourire là. Moi, je lui rends un sourire un peu forcé avant de regarder si Matilda a pris beaucoup d'avance ou pas et je la rejoins après avoir soupiré.
Les p'tits manèges de ceux qui ne veulent pas payer, surtout que je suis quasiment sûre que c'est un de ses potes qui l'envoie me voir. Je ne suis pas du genre à faire des avances sur la marchandise, mais j'ai peut-être craqué une fois ou deux pour une petite quantité et ce n'est pas passé inaperçu. Mais bon, je suis forte maintenant, un cadeau une fois peut-être, mais ça suffit.

Je reprends mon chemin pour rejoindre Matilda et le fait qu'elle ait plus ou moins été témoin de la scène ne me gêne pas plus que ça. De toute façon, elle sait déjà ce que je vends, je n'ai pas à le cacher.

- Quel enfer…
Je dis ça surtout pour moi, mais je peux encore mieux comprendre le fait qu'elle veuille me parler dans un endroit un peu moins passant. Je la suis calmement là où elle se sentira plus à l'aise pour m'expliquer je ne sais trop quoi.

- Bon alors... c'est quoi ton explication?

D'un côté, vu son expression tout à l'heure, je n'ai pas envie de la brusquer, mais maintenant qu'on s'éloigne des autres élèves, j'ai envie de savoir. J'ai envie de savoir si je dois m'énerver encore plus ou regretter de m'être énervée dès le premier jour.



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- Elle est la fille biologique d'Alexis McKinney et Matt Roja, abandonnée à la naissance et adoptée par une famille franco-américaine
- Elle a vécu en France jusqu'à ses neuf ans, jusqu'à ce que sa famille décide de déménager aux Etats Unis, à Monterey en Californie
- Décidée à retrouver ses parents biologiques, elle a écumé Internet jusqu'à retrouver une ancienne employée de l'hôpital où elle est née, qui lui a dévoilé le nom de sa génitrice.
- Suite à un harcèlement scolaire violent, Tilly a souhaité s'éloigner et il a été décidé qu'elle irait vivre à New York chez une tante. L'envie de rencontrer ses parents biologiques n'y est évidemment pas pour rien.
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Elle se prend la remarque, elle encaisse. Elle a pas tellement le choix parce que c’est vrai qu’au fond, elle l’a cherché. Elle peut pas en vouloir à Kelsey d’avoir interprété les choses de cette manière. Sa colère elle la comprend, parce qu’elle a eu exactement la même. Mais c’est pas pour autant que c’est facile à entendre, que ça lui donne pas envie de pleurer. Et puis finalement, la brune a l’air de se calmer, et Tilly se sent vraiment soulagée quand elle accepte de la suivre. Enfin, dans un premier temps, parce que si elle accepte de la suivre, ça veut dire qu’il va vraiment falloir tout raconter. Est-ce qu’elle en est capable ? Est-ce qu’elle va réussir à trouver les bons mots ? Est-ce qu’elle peut être sûre que c’est sans danger, que Kelsey répétera rien ?

Bien sûr que non, elle est pas sûre. Mais elle veut plus que ce qu’il s’est passé l’autre soir se reproduise. Vivre ça, la voir se décomposer devant elle, c’était beaucoup trop dur et elle peut pas assumer. Alors si jamais ça se passe mal… et bien tant pis. Enfin ça, c’est ce qu’elle se dit, la vérité c’est qu’elle en mène pas large.

Matilda enfonce sa capuche sur sa tête, histoire que personne d’autre puisse voir l’état dans lequel elle est. Il manquerait plus qu’on la voit comme la pleureuse du lycée maintenant, de quoi se tailler le genre de réputation dont elle veut vraiment pas. Mais elles ont à peine fait quelques pas qu’une fille interpelle Kelsey. Cette dernière lui dit de passer devant et Tilly se contente d’acquiescer d’un signe de tête avant de continuer à marcher pour les laisser entre elles. Elle sait pas si elle fait bien. Est-ce que Kelsey va pas changer d’avis, repartir de son côté avec cette fille ?

L’adolescente marche un peu, de manière à être suffisamment loin pour qu’on la remarque pas trop, mais pas trop non plus histoire que l’autre brune puisse facilement la rejoindre quand elle aura fini. La nouvelle arrivante a l’air particulièrement affectueuse, et l’espace d’une seconde, Tilly se demande si c’est sa petite amie. Mais non, c’est stupide, et puis ça la regarde pas. Il lui faut pas longtemps pour comprendre qu’il y a quelque chose d’un peu plus transactionnel, dans cette relation. Évidemment, ça fait sens, vues les activités annexes de sa camarade de classe.

Machinalement, elle balaie la terre du bout du pied en attendant, pas forcément pressée à l’idée de ce qui va suivre. La tension s’est logée dans le creux de son ventre et elle peut sentir son estomac se nouer. Elle finit le soda qu’elle tenait à la main et jette rapidement la canette dans la poubelle à côté avant que Kelsey enfin marche vers elle. Au moins, elle s’est pas tirée. Mais bon, maintenant il va falloir parler.

Enfin pas tout de suite, elle veut leur trouver un coin tranquille d’abord. Il manquerait plus qu’elles soient interrompues, ou pire entendues par quelqu’un, soit sa véritable hantise. « Tout va bien ? » qu’elle demande machinalement, parce que la brune a l’air passablement agacée, et cette fois Matilda devine que c’est pas forcément à cause d’elle. Mais bon, là tout de suite c’est pas le sujet, pas vrai ?

Elle s’avance un peu plus loin, là où elle sait que personne traine à cette heure là et s’assoit sur un banc, fait signe à Kelsey à faire de même. Elle retire sa capuche tandis que ses jambes s’agitent nerveusement, que tout son corps se tend. A la question, elle répond d’abord par un temps de silence pour trouver les bons mots. Mais il va bien falloir qu’elle se jette à l’eau, pas vrai ? Alors, elle finit par le faire, en regardant devant elle, ou par terre, parce que c’est plus facile que la regarder elle.

« Dans mon ancienne école j’avais une amie… on était meilleures amies. Et puis l’année dernière on est devenues… plus que des amies… » Elle se dit que Kelsey va bien comprendre ce qu’elle veut dire par là. « Personne était au courant. On se voyait secrètement, et on se laissait des mots dans nos casiers. Et puis un jour, un de ses amis à trouvé un mot que je lui avais écrit. Et là… » Les mots se perdent dans sa gorge, sa vue se brouille. Mais elle veut continuer. Si elle s’arrête maintenant, elle a peur de plus reprendre. « Elle a dit que j’étais amoureuse d’elle, et que je la harcelais. La rumeur s’est répandue, et tout monde a été horrible avec moi… Mes amis ont arrêté de me parler, les filles de mon équipe de foot refusaient de se changer devant moi dans les vestiaires… » et un tas d’autres choses encore, qu’elle est pas sûre d’avoir envie de raconter alors que les larmes roulent déjà sur ses joues. Elle se laisse une seconde avant de reprendre. « Bref. Mes parents ont fini par me retirer de l’école et j’ai fini l’année scolaire à la maison. »

Elle finit par tourner la tête, par regarder de nouveau Kelsey en essayant de se reprendre sans trop y arriver. « Je suis désolée pour l’autre soir… vraiment… J’ai eu trop peur que quelqu’un comprenne… Tu diras rien, pas vrai ? » C’est plus une supplication qu’une vraie question. Est-ce qu’elle peut lui faire confiance ? Elle a plus trop le choix de toute façon, maintenant. 
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Après une petite explication avec la jeune fille qui repart de son côté, je rejoins Matilda qui me demande si ça va. Pourquoi elle me demande ça ? Ah oui, bon, peut-être à cause de mon soupir et de mon "quel enfer". Ça peut porter à confusion, j'avoue.
- Ouais.
Pas besoin de s'étaler davantage sur le sujet. Ce sont des faux problèmes liés à mes trafics, je n'ai pas à impliquer d'autres personnes là-dedans.

Une fois dans un endroit un peu plus calme, elle cherche puis trouve le courage de me raconter l'histoire derrière sa réaction. Elle me parle d'une amie, enfin d'une meilleure amie, puis... plus qu'une amie.

- Ok.

Jusque-là, il n'y a rien de fou, juste quelqu'un qui a une amie, mais attends... Je percute avec quelques secondes de retard ce qu'elle entend par "plus qu'une amie". Mais... je viens de passer ces derniers jours à penser avoir affaire à une homophobe et en fait...
- Ho… ok.
Je ne peux retenir ça alors que j'ai l'air de commencer à comprendre.

Elle et son amie ne voulaient pas que ça se sache, mais comme souvent... tout finit par se savoir. Je fronce les sourcils en entendant cette histoire de harcèlement, puis ouvre grand les yeux, l'air autant étonné que dégoûté d'entendre que des prétendus amis tournent le dos à quelqu'un juste pour suivre le mouvement. Ce genre de réaction ne m'étonne pas vraiment, mais entendre qu'elles existent, ça me sidère à chaque fois.

Quand je vois que ses larmes finissent par s'échapper, je regrette encore un peu plus mon énervement. Je ne savais pas, c'est vrai, mais du coup, j'imagine que le fait de lui avoir tourné le dos, même si ce n'est pas pour les mêmes raisons, n'a pas été des plus agréables pour elle. Bon, on ne peut pas dire qu'on était amies avant cette histoire, mais... merde, comme souvent, je suis peut-être un peu trop empathique.
J'ai presque envie de la prendre dans mes bras pour lui dire que c'est terminé, que tout va bien se passer. Mais la vérité, c'est que je n'en sais rien, et je préfère la laisser continuer son histoire avant d'intervenir d'une quelconque façon. Je crois que c'est juste ma tête qui trahit un peu mon envie de lui dire que tout va bien se passer.

- Nan je dirais rien, promis. Je passe ma main sur ma bouche et mime le fait de la fermer avec une clef que je jette ensuite. - J'm'en veux de mettre énervé du coup…

Y'a un peu trop d'informations qui se battent dans ma tête, il faut que je les ordonne pour essayer d'être clair dans ce que j'ai envie de répondre à tout ça. Même si... je n'ai pas grand-chose à répondre en vrai.

- Merde, t'arrives encore à dire que c'étaient tes amis ? Ils avaient pas à réagir comme ça, ils auraient dû vous soutenir toutes les deux. Et cette fille... pff... désolée, j'ai pas mon mot à dire sur tout ça. Mais les gens comme ça... qui retournent leur veste juste pour rester dans le moule, ça m'soûle.

Il n'y a pas qu'eux qui m'énerve et j'imagine que devant certains j'aurais distribué des claques et je m'en serais certainement pris en retour, mais moi et ma grande gueule on a tendance à trébucher sur les limites parfois. Ça m'énerve aussi car ma situation à moi est tellement plus simple alors que je la complique pour un rien. Je suis bien placée pour savoir que c'est compliqué d'assumer une différence. Même si je préfère cent fois qu'on s'attarde sur ça que sur tout le reste de ma vie.

- J'ai envie de te dire que ça va aller, qu'ici t'es à New York, comme si ça suffisais à résoudre tous les problèmes, mais… j'en sais rien en vrai. Je sais juste que…

Quitte à être dans les confidences, les siennes me donnent envie de la rassurer en faisant de même.

- Mes potes me bassinent depuis... un an peut-être, en me disant que j'devrais sortir de mon placard, qu'apparemment ça se voit que j'ai envie de jouer dans la même cour qu'eux. Mais moi j'leur répète sans cesse que c'est pas vrai. Et sérieux, quand je vois des meufs tenter de me faire du charme pour avoir des réductions, je me dis que tout le lycée partage le même avis que mes potes et franchement, ça me cause pas vraiment de problème jusqu'à présent.

Même là encore, j'insiste sur le fait que je dis que toute cette histoire n'est pas vraie, à croire que j'y crois encore moi-même ou que je suis surtout la seule à ne pas croire mes potes.
En y réfléchissant, il y a des filles ici qui ont des réactions ou des pensées un peu étranges aussi par rapport à ça, mais j'ai tellement cette capacité à m'en foutre que ça me passe au-dessus.
Je m'en fous facilement de beaucoup de choses, mais ça ne m'empêche pas d'avoir des élans de curiosité, comme beaucoup. Même si de mon côté, ce n'est pas pour ne pas avoir de quoi raconter aux autres après, c'est vraiment pour mon savoir personnel et répondre à des questions qui restent dans mon crâne depuis longtemps.

- Et genre avec ta meilleure amie… T'as juste trébuché dans cette histoire ou tu penses que… t'es vraiment plus à l'aise dans ce genre de relation?

J'arrive pas trop à le dire, comme s'il y avait un petit blocage de mon côté aussi, mais oui quand je dis "ce genre de relation", je parle bien sûr d'une relation avec une fille.
C'est peut-être pas le moment pour poser ce genre de questions, mais j'me dis qu'en parler librement peut peut-être l'aider à se sentir mieux, se sentir comprise et entendue. Et puis bon en vrai, je pose ce genre de question pour moi aussi. J'ai peut-être tout un tas de potes qui sont persuadés que je suis dans ce cas aussi, mais c'est compliqué de parler de ça avec eux. Ils ne peuvent pas comprendre, ils ne peuvent pas répondre aux questions qui me trottent dans la tête ou valider les réponses que j'essaie de me donner seule.

- Désolé, c'est probablement déplacé comme question et chiant d'y répondre.

Je hausse les épaules en faisant une petite grimace, l'air désolé.



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"Go to school, make money, then enter home. I be doing so much, gotta ask for a clone. Hard work pays off, then it's actually shown."
Matilda Clarke
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RP
Habitation : La maison familiale de sa tante à Washington Heights
Infos diverses : - Elle mesure 1m55 pour environ 48 kilos
- Si sa véritable date de naissance est le trois janvier, elle a cependant été falsifiée. Ainsi, Tilly a toujours cru être née le huit janvier.
- Elle est la fille biologique d'Alexis McKinney et Matt Roja, abandonnée à la naissance et adoptée par une famille franco-américaine
- Elle a vécu en France jusqu'à ses neuf ans, jusqu'à ce que sa famille décide de déménager aux Etats Unis, à Monterey en Californie
- Décidée à retrouver ses parents biologiques, elle a écumé Internet jusqu'à retrouver une ancienne employée de l'hôpital où elle est née, qui lui a dévoilé le nom de sa génitrice.
- Suite à un harcèlement scolaire violent, Tilly a souhaité s'éloigner et il a été décidé qu'elle irait vivre à New York chez une tante. L'envie de rencontrer ses parents biologiques n'y est évidemment pas pour rien.
- Elle a décroché un stage dans l'entreprise d'Alexis en faisant croire à un intérêt poussé pour la mode.

Célébrité : Jenna Ortega
Crédits : fassylovergallery
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Matilda Clarke
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@Kelsey Lewis & Matilda Clarke

Take me or leave me, this is who I am


Elle réalise Tilly que c’est la première fois qu’elle raconte tout ça, comme ça, à quelqu’un. Et elle est affreusement stressée, elle a tellement mal au ventre qu’elle a l’impression qu’elle pourrait rendre tout ce qu’elle a avalé aujourd’hui. Et puis, plus elle parle, plus elle se rend compte que l’angoisse s’allège, qu’un poids qu’elle pensait même pas avoir se retire de ses épaules. Kelsey écoute. Elle l’interrompt pas, lui lance pas de regard dégoûté ou hostile. Et c’est vrai, s’être confiée ça lui fait du bien, ça la soulage un peu. Mais elle est un peu moins soulagée quand elle termine, qu’elle se tourne vers elle pour la regarder après avoir essuyé ses larmes d’un geste rapide. Parce que maintenant, elle va être bien obligée d’affronter sa réaction. Alors, parlera ou parlera pas ? Le temps lui semble infini, mais c’est sûrement parce qu’elle a peur, qu’elle essaie de pas trop anticiper.

Mais voilà, Kelsey promet. Elle dira rien. Le soulagement de Matilda se voit sur tout son visage alors qu’elle a l’impression de respirer à nouveau en sachant que son secret sera bien gardé. Bien sûr, elle a aucune garantie que ce soit vrai, que la brune soit pas en train de la baratiner. Mais elle sait pas pourquoi, elle a l’impression qu’elle peut lui faire confiance. Elle arrive pas à l’imaginer répandre des rumeurs comme ça dans l’école. « Merci. » Elle esquisse un sourire et baisse les yeux un peu émue. Elle l’a dit. Elle l’a dit à voix haute. Ca fait bizarre. Elle se sent vulnérable d’un côté, soulagée de l’autre, de savoir qu’elle est pas toute seule à porter ce secret.

Elle se tourne de nouveau vers Kelsey et secoue la tête. « Faut pas, c’est pas ta faute. Tu pouvais pas savoir. C’est moi qui suis désolée d’avoir réagi comme ça l’autre soir. Je voulais te le dire, c’est juste que je savais pas ce que Sara pouvait entendre et je lui fais pas tellement confiance. » Alors qu’à la brune, c’est beaucoup plus facile, instinctif même. Et puis, elle se dit qu’avec ses activités pas très légales, Kelsey doit avoir l’habitude d’être discrète, pas le genre à parler à tort et à travers.

Elle s’énerve et ça fait sourire Matilda, pas parce qu’elle trouve ça drôle mais parce que ça lui fait du bien d’avoir quelqu’un de son côté. Et puis, y a un côté un peu mignon dans cette réaction. « J’imagine que non, c’étaient pas des amis… mais tu sais, là-bas c’est différent. Je vivais dans une ville beaucoup plus petite, plus conservatrice aussi. Pour ça, j’aime bien être ici, et puis au moins je suis plus la seule qui soit pas blanche dans ma classe. » Parfois, ça a même été de son école quand elle était en France. Et le fait d’avoir été élevée par des parents qui ne pouvaient pas vraiment se mettre à sa place a souvent été pesant. Elle pousse un soupir. « Peut-être que je devrais me détendre sur le sujet, qu’ici ça sera pas pareil. Mais je sais pas, j’ai du mal. » C’est plus facile de s’isoler que de risquer que tout reparte comme l’an passé. Elle y pense encore, souvent. Elle se dit qu’il doit y avoir sans doute des choses sur elle qui trainent sur les réseaux sociaux. Est-ce que ça pourrait franchir le pays depuis la côte Ouest pour arriver jusqu’ici ? Elle en sait vraiment rien et a pas spécialement envie de le découvrir.

Elle se tait, elle écoute Kelsey. Matilda est pas stupide, elle a bien compris l’autre soir qu’il y avait un truc dans ce sens là, sans savoir de quoi il retourne exactement. Elle réalise facilement que la brune est un peu paumée dans tout ça et ne peut que le comprendre, pour être passée par là. Etre outée de cette façon, ça a été l’une des pires expériences de sa vie. La pire, en fait. Elle souhaite ça à personne, encore moins à Kelsey, alors oui, elle pige bien que ça doit pas être évident, surtout si elle est pas sûre d’elle encore.

« Tes potes pensent sûrement pas à mal » Matilda se souvient du garçon qui est entré dans la salle de bain. C’est vrai que maintenant qu’elle y pense il avait l’air ni moqueur ni méchant, juste franchement maladroit. Elle se demande ce que ça fait, d’avoir des amis comme ça. « mais ça les regarde pas en fait. Je pense que t’as pas à dire ou faire quoique ce soit si t’as pas envie. Enfin c’est que mon avis. »

Elle sait pas si elle a raison ou tort, mais elle se dit que parfois garder les choses pour soi c’est peut-être ce qu’il y a de mieux. Elle est quand même un peu surprise de la question de Kelsey, et décide que finalement ça la dérange pas tant que ça de répondre. C’est beaucoup plus facile quand elle est pas face à quelqu’un qui a l’air de l’agresser ou de la mettre en insécurité. Elle se sent beaucoup moins sur ses gardes.

« Non non, t’inquiète. » En fait, elle réalise que ça non plus on lui a jamais demandé. Enfin, demandé sérieusement, pas de manière moqueuse ou insultante. « Même si je crois que j’aime bien les garçons aussi, je préfère vraiment les filles. » Elle le sait depuis longtemps en fait, et ça lui fait peur parfois quand elle imagine la réaction que ses parents pourraient avoir. Ou est-ce qu’ils le savent déjà ? A vrai dire elle en a aucune idée. « Mais bon, on peut pas dire que j’ai beaucoup d’expérience. En fait, c’était la seule relation. » Et pour le brillant résultat que ça a été, elle est pas sûre qu’elle aurait envie de recommencer de sitôt. « Et toi, ça t’es déjà arrivé…? enfin t’es pas obligée de répondre, évidemment. »  
AVENGEDINCHAINS



☽☽ now and then when I see her face she takes me away to that special place and if I stare too long, I'd probably break down and cry

   
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