Emma Lockwood

« But you know happiness can be found even in the darkest of times »
A. Dumbledore

  Prénom & Nom officiels: Emma LockwoodFaceclaim: Felicity Jones
  Age officiel: 30 ansDate et lieu naissance officiel: Detroit le 21/03/92
  Métier: infirmière au service oncologie de l’hôpital de BellevuePhobie:aquaphobie
  Sexualité: elle a donné (merci Liam)Situation maritale: mère célibataire
  Groupe: 911Signe particulier: une brulure au fer rouge dans le dos/tres peur d'etre retrouvée par son geniteur.


 
 
Emma est de celles qui sauvent des vies, font passer les autres avant elle, aident les gens a se battre contre la maladie a garder leur dignité même quand le cancer est là.  c'est une vocation pour cette femme volontaire et droite. Pour autant, son passé l'oblige a se livrer a du trafic de médicaments pour le compte des « Chiapas ».

Elle est très proche de sa propre mère et de sa fille pour qui elle serait prête a absolument tout.

 

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Emma ne tient pas l'alcool/ Son film préféré est dirty dancing/ elle sait parler Italien/ Elle adore lire même si elle n'a plus le temps pour cela/ Elle ne se souvient que de son vrai prénom: Alessandra/très féminine elle aime faire attention aux apparences/Elle fait le ménage des qu'elle est nerveuse/elle rougit facilement

Emma est jeune femme discrète qui sait rapidement se faire oublier malgré son humour et son coté optimiste. Battante, elle n'est pas du genre a baisser les bras devant l'adversité. Obtenir sa bourse et faire des études n'a pas été simple, comme élever sa fille seule, pour autant, elle ne lâche rien.

Douce et bienveillante, elle a trouvé sa place dans le service d'oncologie et ses collègues comme ses patients ne peuvent que se féliciter de l'avoir avec eux. Volontaire elle ne sait pas fermer les yeux face a la détresse des autres.

A coté de cela elle est bornée et ne sait pas lâcher quand elle est sure d'elle. méfiante et solitaire, elle a été habituée a cet isolement forcée avec sa mère qui fait qu'elle ne sait pas demander de l'aide ou faire confiance, même au fond du gouffre. Coincée Emma n'a pas l'habitude de s'amuser et la seule fois où elle s'est laissée aller l'a passablement marquée.

Préambule :

Sur le badge de ma blouse il est écrit Emma Lockwood et sur mon dossier RH il est dit que je suis née le Detroit en 1992. Mes collègues vous diront surement que je ne suis pas de celles qui aime raconter leur vie ou dont ils savent grand-chose. Je sors peu, je ne suis pas sur les réseaux sociaux et j’ai peu d’amis, aussi, je ne suis pas sûre que beaucoup de monde se soit intéressé de près à l’histoire qui se cache derrière mon sourire ou mon travail. Je prends un soin tout particulier à cacher sous beaucoup d’humour ou d’implication dans mon emploi tous mes secrets. La façade est impeccable et lisse, personne ne pourrait se douter que mon nom, comme mes papiers, sont faux.
Les seules photos de ma famille que vous trouverez sur mon téléphone sont celle du petit soleil qui est entrée dans ma vie il y a 5 ans. Depuis, toute mon existence s’est mise à graviter autour. Quand il faut parler de ma vie en dehors de l’hôpital, un seul prénom vient illuminer chacune de mes phrases est Théa. La aussi, je sens bien que beaucoup se demandent qui est le père, mais cela, c’est un secret de plus dans le sac a mystère qu’est ma vie.


1992 a 1998 : « Maman, on va où ? »

Alessandra. Je me souviens à peine de ce prénom, pourtant, il est encore quelque part dans mon âme, comme martelé au fer rouge alors que toutes mon enfance semble s’effacer comme un dessin de sable sous le vent…  Alessandra, mon vrai prénom, celui qui a le gout d’interdit, qui sonne comme une funeste promesse ou l’invocation du pire démon de mon enfance.

En fait, mes premiers souvenirs ne sont que larmes, cris et peur. Dans cette caravane ou ma mère n’ose plus lever ses yeux tuméfiés et où la présence de mon géniteur rime avec terreur. Je me réveille encore la nuit, en nage, suffocante, en proie a des cauchemars qui me hantent sans que je ne sache vraiment leur donner corps. Même si ma mémoire me joue des tours, mon inconscient me ramène toujours là-bas sans me dire vraiment ce que j’ai subi.  De cette période, je n’ai gardé qu’une brulure sur le dos, comme une marque de chevaux et une peur viscérale de l’eau. Aujourd’hui encore, je ne sais pas nager et rien que regarder une piscine, je ne suis pas loin du malaise.

Je ne vois plus le visage de cet homme, comme si mon esprit avait voulu le bannir de ma tête. De lui, je n’ai que des odeurs d’alcool, de sang et la certitude que je mourais un peu plus à chaque fois qu’il posait le regard sur moi. Je ne sais pas tout, ma mère, Abigaël, ne veut pas m’en parler, mais elle aussi, je vois bien qu’elle vit dans la crainte que le passé ne ressurgisse un jour. Les marques sur son corps, les tatouages qu’elle a voulu couvrir parlent tout autant que ses silences sur l’horreur de cette période pour nous deux. Il a fallu attendre longtemps avant que je n’ose poser des questions. Elle m’a juste dit que je suis née loin d’ici et que mon géniteur est une personne vraiment dangereuse et mauvaise, qu’il nous a fait du mal à toute les deux. Que s’il nous retrouve, nous n’aurons pas de 2nd chance. Moins j’en saurais, mieux ça ira.

J’avais à peine 6 ans quand elle a réussi à fuir. Une organisation minutieuse d’une femme intelligente et combative pour nous sauver de lui. Je ne me souviens que de ce réveil en pleine nuit, ou elle me disait de faire vite, de tenir mon doudou, que tout irait bien. J’étais épuisée, je me suis juste accrochée à son cou avant de me rendormir dans la voiture sans me douter de ce virage dans nos vies. Le voyage a été long, maman avait pris beaucoup de billets et elle savait où aller, des mois à orchestrer ce périple. A une étape, elle m’a montré une carte d’identité au nom d’Emma Wood et en m’expliquant que maintenant, je m’appelais comme cela. Plus jamais je ne devais prononcer mon autre prénom sinon on serait séparé a jamais.

1998 a 2013 « un nouveau départ »

Il m’a fallu du temps pour m’habituer a cette nouvelle vie, sans lui dedans, sans avoir a longer les murs et redouter son retour. Maman s’est battue pour trouver petits boulots sur petits boulots pour nous payer un studio ou nous avons réappris à vivre toutes les deux, sans trembler a chaque pas dans les couloir ou porte qui claque. La magie de mon jeune âge et mon optimisme naturel ont fait que je me suis vite projetée dans le quotidien. Nouvelle école, nouveaux copains, mais toujours cette règle que maman me rabâche tous les jours : ne rien dire, ne pas oublier que je suis Emma Wood, que mon père est mort et que je viens de Detroit, une ville que je ne sais même pas situer sur une carte. Cela m’empêche de vraiment me lier avec les autres enfants. Il y a toujours cette barrière à force de craindre de dire le mot de trop qui ferait que l’enfer reviendrait sur nous. Je me sens seule derrière ce masque que je dois porter.

Je suis une élève studieuse, je m’en sors bien dans les études. J’aime aider les autres et rêve d’une carrière médicale, malheureusement, financer 10 ans d’études ne semble pas envisageable, mais ce n’est pas ce qui m’arrête. J’arrives même a décrocher une bourse pour financer une partie de mes études d’infirmières entre des boulots de femme de ménage dans des hôtels. Je me suis habituée a être Emma Wood et être invisible derrière mon masque. J’ai des camarades qui disent de moi que je suis marrante, mais j’ai toujours des impératifs pour éviter les fêtes, les sorties, les bals.


2013 à 2018  hôpital Bellevue

J’ai mon diplôme, je suis enfin infirmière et intègre l’hôpital Bellevue dans Midtown. Ce métier me plait vraiment. J’évolue à mon rythme, mes supérieurs me disent douce, agréable et dans le souci des patients. Je commence au service pédiatrique et évolue vers un service ou personne n’a vraiment envie d’aller, sauf moi : l’oncologie.  J’ai l’impression d’être vraiment utile auprès de ces personnes que trop d’infirmiers préfèrent ignorer comme s’ils étaient la vision de ce qui risquait tous de nous arriver en fin de vie. Le cancer n’épargne personne et attaque toujours sournoisement sans se soucier de l’âge ou de la fortune.

Que cela soit pour épauler les patients dans leur combat ou leur offrir une fin de vie décente, je suis là, avec mon sourire, mes attentions, mon professionnalisme, ravalant mon chagrin quand le cancer gagne et vivant des joies sincères a chaque victoire.  J’ai toujours fait attention de garder une certaine distance avec mes patients, jusqu’à l’arrivée a l’hôpital de celui qui a tout bouleversé : Liam.

2018 le verre de trop

Je ne sais pas expliquer en quoi il a été différent des autres patients. Mais je crois que j’étais simplement bien avec lui quand je passais pour ses soins et restais discuter surement plus que de raison. Un peu comme si je pouvais poser le masque quelques instants dans mon existence. Liam a gagné son combat et quand il m’a proposé de fêter ca, la réponse évidente aurait été « non, merci j’ai du travail ». C’était celle que j’avais répétée inlassablement toute une vie. Sauf que ce n’est pas ce que j’ai dit. Je me suis amusée comme jamais, en même temps, on ne peut pas dire que mon agenda regorge de ce genre de soirée ou que je ne me suis pas sentie euphorique de cette première fois. Quand on ne boit pas, il ne faut pas grand-chose pour se sentir un peu trop « libre ».

Grisée par le moment, l’alcool, le fait que je n’avais jamais vraiment ressenti ce genre d’attirance pour une personne ou que je ne m’étais jamais sentie désirée, la suite de la soirée n’est pas racontable. Mais le lendemain Liam est reparti a sa vie sans cancer et moi, je suis repartie, un peu différente que la veille, a la mienne pour lutter contre la maladie d’autres patients. C’est dans les semaines qui ont suivie que j’ai commencé a me sentir mal, a vomir pour un rien, a me sentir épuisée. Evidemment quand on travail en oncologie, on pense a tout sauf a une grossesse, j’etais a 2 mois quand j’ai enfin compris ce qui se passait et fait un test de grossesse.

Quand ma mère l’a appris, elle m’a tout de suite parler d’avortement folle de rage. Surement que ça aurait été la voix de la sagesse, mais entre temps, j’avais eu une échographe et vue le visage de ce petit bébé en ressentant un sentiment d’amour que je n’avais jamais eu jusque-là. Buttée, je n’ai rien lâché. Ma mère a eu beau me répéter qu’on ne fait pas un bébé avec un homme qu’on ne connait pas vraiment, elle a fini par se resigner. C’est avec elle a mes coté en salle d’accouchement que j’ai donné la vie à ma Théa.

2019 – 2020 maman solo

J’ai voulu prévenir Liam, mais sans trop savoir comment faire. Lui-même n’avait pas été du genre à chercher trop le contact après « la fameuse nuit ». J’ai réussi à trouver son adresse et suis tombée sur ses parents qui n’ont guère été accueillants. Le portait qu’ils m’ont dressé de leur fils m’a trop rappelé l’ombre de ce géniteur que j’avais cherché à fuir :  addict, peu fiable, ils l’avaient même mis à la porte de chez eux. Je ne leur ai pas dit pourquoi j’étais là. J’ai préféré ne pas vouloir de lien avec ces gens ni leur fils en me demandant comment j’avais pu être assez idiote pour me laisser autant abusée par Liam en ne voyant que du bon en lui.

Au final, c’est avec ma mère que j’ai appris la dure vie de mère célibataire. Les nuits blanches, les petits bobos, les gros chagrins, les crèches hors de prix, les courses contre la montre pour enchainer le travail et mon rôle de maman, mais surtout, une grande histoire d’amour.

2021 : le chantage

Thea grandit bien et je n’imagine plus ma vie sans elle. Ce n’est pas facile tous les jours mais juste la serrer dans mes bras me fait comprendre que ça en valait la peine. Pour autant, elle n’a pas 2 ans quand ma mère passe nous voir avec des bleus sur le visage et une agitation évidente. La personne qui nous a vendue des faux papiers nous a retrouvées et veut de l’argent, sinon elle menace de tout balancer. Ma mère est en panique, elle est sûre que mon géniteur nous retrouvera si on ne fait rien. Elle n’a pas besoin d’évoquer le sort de Thea, j’ai compris que les enjeux allaient au-delà de nous.
Acculée, désespérée je n’ai plus le choix. Je commence une chose qui me révulse au plus haut point : je vole des médicaments que livre à des gens se faisant appeler « Las Chiapas ». C’est le seul moyen de garder les secrets ou ils sont. Je me dégoute un peu plus tous les jours de faire ça.

Je sais que ce n’est pas suffisant, tôt ou tard, ils voudront plus que ce que l’ont peut en donner. Même si je ne voulais pas en arriver là, le fait est que je refuse que ma fille finisse dans un orphelinat, ou pire, entre les mains de mon géniteur. Je me décide à reprendre contact Liam. Je n’ai pas confiance en lui après ce que ses parents m’ont dit, qui plus est, peut être que j’ai été blessée, aussi, de cette nuit sans lendemain parce que je pensais à autre chose à l’époque.  J’ai passé du temps devant chez lui avec la petite dans les bras sans oser frapper à sa porte ni savoir ce que j’allais lui dire. Au final, je l’ai vu sortir et suivie dans un supermarché avant de l’accoster avec une voix tremblante, craignant autant qu’il nous repousse que l’inverse : « Voici ta fille, Théa. ».


Depuis 2022 : la survie et la peur


Pour le moment, je le laisse prendre ses marques de père toujours avec moi, maman, ou l’assistante sociale qui nous épaule dans ses retrouvailles.  Même s’il se montre plus que rassurant avec la petite, la situation est difficile a accepter pour moi et les mots de ses parents ne cessent de raisonner dans ma tête.

De mon côté, les choses vont de mal en pire. Comme je le craignais, on nous en demande toujours plus et je vies dans la terreur de voir mon passé me revenir au visage ou mes exactions être dévoilées. Je m’enfonce dans un cercle vicieux dont je ne sais pas sortir et qui ne peut que mal se finir.

Ma seule chance est qu’une vie entière derrière un masque a mentir sur mes origines fait que je suis très capable de passer en dessous des radars cotés soupçons. Seules mes cernes un peu plus creusées ou quelques signes de nervosité viennent me trahir. Pour le reste du monde, je reste Emma Lockwood, la gentille infirmière rigolote et un peu invisible dont on ne sait pas grand-chose.