Un frenchie à NY !

Vous avez vraiment envie de connaitre ma jeunesse ? De savoir que je suis né dans une famille tout à fait banale, avec des parents aimants, un peu trop d'ailleurs concernant mon père, et que j'ai une sœur cadette ? Honnêtement, on s'en fiche non ? Je ne suis pas du genre à blablater sans raisons, quand je le fais c'est parce que j'ai un but bien précis. Les gens me décrivent souvent comme quelqu'un de charmant, de souriant et avenant. Pour les parents, je suis le gendre parfait, pour les filles, le mec qu'on peut présenter à ses parents sans craindre qu'ils pensent que je ne suis pas assez intelligent ou que je présente mal, car le look, c'est une chose importante pour moi. Superficiel ? Peut-être un peu, disons que ça me donne d'autant plus d'assurance, je ne me sens bien que lorsque tout est parfait autour de moi mais depuis quelques temps, ce n'est plus le cas. Pourquoi ? Ma petite sœur, cette ingrate, est partie aux États-Unis avec une de ses amies, et ce, sans rien me dire. Étrange n'est ce pas ? Moi qui ait toujours été irréprochable, alors qu'elle, elle était prête à coucher avec le premier venu pour pas un rond. Ingrate !

La vérité ? Allons, personne ne veut la connaitre...Bon, ok, si vous insistez... La vérité c'est que j'ai "vendu" ma sœur à Cédric, un type avec lequel je faisais des affaires à Lyon mais je me suis fait doubler et je me suis retrouvé dans la merde. La trafic d'êtres humains, en France, franchement c'est pas facile et sur ce coup-là j'ai bien failli y laisser ma peau. Comment je m'en suis sorti ? J'ai joué la comédie, j'ai fait croire à ma sœur qu'elle seule pouvait me sortir de la merde dans laquelle je m'étais fourré. Ce qu'il s'est passé entre elle et Cédric ? Honnêtement, j'en avais rien à faire, je ne le savais même pas au début, il pouvait bien la vendre au Pakistan que ça aurait été pareil. Seulement, c'était pour lui même qu'il la voulait, et à chaque fois que j'étais dans la galère, il me la réclamait. Que pouvait-elle bien avoir de si spécial pour qu'il en redemande à ce point ? Il avait craqué ou quoi ? Non, impossible... Il devait y avoir autre chose. Alors, j'ai décidé de vérifier par moi même. Oui, vous avez bien compris, j'ai voulu me taper ma sœur mais au final, je suis resté soft, ça s'est limité à un After Eight. Ça vous choque ? Allons, c'est une forme d'amour, non ?

Bref, cette garce a fui, mais j'ai fini par savoir où elle s'était planquée grâce à notre grand-mère avec qui elle avait gardé contact. New-York était vaste mais j'avais eu quelques indications. J'avais pris un hôtel, pensant ne rester là que quelques jours mais les choses ont rapidement changé, en arpentant les rues j'ai repéré quelques scènes qui m'étaient familières et j'ai suivi le mouvement. Après tout, le business était plus florissant aux States et puis, ne parlait-on pas du rêve américain ? J'ai suivi des rabatteurs jusqu'à ce que l'un d'eux me mène à son chef et que je fasse une rencontre : la belle Lana. J'ai eu la sensation qu'on se ressemblait beaucoup tous les deux et qu'on pouvait s'entendre. Elle avait besoin d'aide et moi aussi, nous étions donc d'accords pour nous aider l'un l'autre. Elle visait un gang rival, un homme qu'elle cherchait à manipuler afin de tout obtenir de lui, comment vous dire que j'avais l'impression de rencontrer mon alter ego. Seulement, ce type semblait s'être rapproché d'une autre mais par chance, la miss cherchait à déménager et à trouver une personne pour partager l'appartement avec elle. Une colocation ? Parfait, voilà qui m'éviterait de payer un hôtel ad vitam eternaem, d'autant plus que l'appartement se trouvait dans le quartier où vivait ma sœur. Tout bénef ! Le deal était simple, Lana m'offrait un train de vie confortable et en échange, j'allais faire en sorte que la jolie Billie oublie celui que Lana semblait tant convoiter. Voilà qui allait être aisé vu ce qu'elle m'avait dit du portoricain dont le caractère était loin d'être facile !

Avec le temps, j'ai fait du chemin, j'ai rencontré la magnifique Love Cameron. Elle, c'était une ancienne prostituée et elle prenait soin de ses filles...En tous cas, de celles qui étaient là volontairement et/ou qui étaient obéissantes. Pour les autres, c'était différent. J'avoue que ça m'amusait assez de voir cette ambivalence, sur ce point là, on se ressemblait assez. Je lui ai ramené quelques filles, je suis devenu peu à peu l'un de ses principaux rabatteurs. J'ai par la suite rencontré Jackson Blake, ce type est un vrai enfoiré et j'avoue que ça me fait bien rire. On se ressemble, à un point près. Il arrive que le ton monte lorsqu'il dérape. Il a des pulsions que je n'ai pas et que je ne comprends pas d'ailleurs. Quel plaisir peut-il avoir au meurtre simplement par jeu ?.. Qui sait, peut-être un jour connaitrais-je cette sensation, mais pour l'heure, ce qui m'éclate c'est de jouer un rôle, d'amadouer des jeunes femmes pour mieux les contrôler et les pousser à faire ce que je désire. Pour celles qui sont plus résistantes, je les envoie dans le réseau, à l'étranger le plus souvent afin de ne pas les retracer. Jax, c'est au final ce qui s'apparente le plus d'un ami, et avec lui, on a créé une association d'aide aux victimes de violences. Ah il a le bonne gueule pour l'emploi ! Avec sa cicatrice qui lui barre le visage, on l'a fait passer aisément pour une victime. Combien de pauvres petites choses fragiles se sont apitoyées sur cette histoire ? Je ne saurais vous le dire mais c'est assez drôle !

La suite de ma vie ? C'est avec vous que je vais l'écrire !