Un de perdu, deux de retrouvés

Spoiler:

Carmelo serait à deux doigts de tenir la chandelle. Mais ce soir… ça lui va. Roman méritait sa victoire et lui de souffler un peu. En plus, maintenant qu’ils étaient posés son estomac criait famine et il rêvait de champagne bien frais ou de vin rosé pétillant ! Carmelo se contente d’abord d’un petit rire à propos de l’instinct de survie de son pote, en quelque sorte. Et il conclu simplement à ce sujet :

« Je crois que c’est aussi pour ça qu’on vit en coloc. »

Enfin. Plus ou moins en coloc’. Carmelo payait un loyer pas fou pour un appartement tout aussi peu incroyable, pour ne pas dire franchement miteux… Et il passait sa vie chez Roman. Il avait sa chambre avec ses trucs dans les tiroirs… Sa marque de céréales préférées au-dessus du frigo et sa brosse à dents dans le gobelet sur le bord du lavabo de la salle de bain.

Par contre leur sirène d’un jour a un mot magique. « Surf ». Il sait déjà que Roman va se jeter sur le sujet mais non content de le faire, son pote l’invite !

« J’ai connu l’eau turquoise de la Sicile et tu veux que je surf sur votre flotte dégueu ? Je passe mon tour ! »

Il était trop bien pour les plages de seconde zone de New-York. Carmelo voulait bien croire que la Floride ou la Californie avaient mieux à proposer mais New-York ne le convaincrait jamais.

« Oubliez pas les combinaisons intégrales tous les deux parce que vous allez attraper la myxomatose… Peu importe ce que c’est d’ailleurs… »

Carmelo fait mine ensuite de regarder Roman pour savoir à qui il ressemblait le plus… Et finalement il préfère poser la question à leur camarade :

« Alors ? A quelle célébrité il te fait plutôt penser ? »

Le champagne qu’elle a demandé -dieu la bénisse- est apporté, servit… Et Carmelo ne se fait pas prier pour attraper son verre.

« Tchin-tchin, tout ça… »

Et de venir rapidement avaler la moitié de sa flûte de champagne, admettant :

« Il est bon ! Et il est frais. T’es un cadeau du ciel ma belle… ! »

Par contre, levant les yeux au ciel alors que Roman et Rosalie se renvoient poliment la balle, il fait remarquer :

« C’est pas une compétition hein. On joue pas à « celui qui souffre le plus gagne » là. Mettons que les enfants sont aussi dangereux que les flammes et que vous êtes tous les deux de grands héros, voilà. »

Rosalie, qui s’était radoucie niveau timidité, l’amuse alors qu’elle semble éprouver le besoin de se justifier : elle n’abusera pas de leur vulnérabilité ! Carmelo s’était de nouveau détendu à sa présence !

« Tu entends Roman ? Il veut bien être ta victime ! »

Et après un petit regard en coin pour son meilleur pote :

« Demain tu vas m’appeler d’une chambre d’hôtel avec un rein en moins, je le sens venir gros comme ça ! »

Rosalie prend en charge le champagne, Roman le vin… Ils pouvaient tous les deux lui faire confiance pour qu’ils ne prennent pas qu’une seule de chaque du coup ! Par contre :

« Alors si vous attendez que je dise que du coup je paie les plats, vous allez attendre longtemps par contre. »

Et de signaler à la jeune femme :

« J’ai pas un rond ce soir en plus. Je croyais qu’on devait manger une pizza. »

Parlant de ce qu’il avait envie de manger, Carmelo hausse les épaules :

« Ils font une focaccia dans les entrées. Tu l’as déjà pris ? Elle est bonne ? »

Il remarque qu’il y a plusieurs pizzas au menu mais aucune qui lui faisait réellement de l’œil. Du coup :

« Va pour le saumon poêlé… Ou le demi-poulet… Ou bien… »

Son regard remonte jusqu’à Roman… Puis va jusqu’à Rosalie.

« Ou bien vous êtes de supers potes et vous m’en payer chacun un ? »

Avant qu’ils n’aient pu répondre :

« Merci ! Je vous aime, les deux donc. »

C’est sûr, valait mieux l’avoir en photo qu’à table !