Voisins de pallier

Qui est Jeff ? C’est une très bonne question. A priori, si on en croyait le fait qu’il m’avait donné le double de ses clés après avoir failli vomir sur mes Louboutins, moi, j’étais sa nouvelle super amie. Dans les faits, je l’ai rencontré hier soir, lui et sa bande de copains. Ils faisaient la queue devant la boite branchée du moment. Jeff était déjà un peu pompette. Magie de ceux qui parlent fort et exposent un peu trop leur vie sur internet, ça n’avait pas été trop dur de jouer au « oh mais c’est toi Jeff !! C’est incroyable ?! Tu te souviens de moi ?? » dans l’espoir de me faire payer l’entrée dans le club et quelques boissons.

On peu dire que mes espoirs ont été couronnés de succès car non seulement j’ai eu plus d’une consommation, mais en bonus, j’ai été promus « meilleure amie de sa vie » pendant que je lui tendais un mouchoir après qu’il ait vidé une partie de ce qu’il avait bu un peu trop près de mes précieuses chaussures. Une chose en entrainant une autre, parce qu’après une vie a baissé les yeux et trembler, j’ai l’impression de revivre en osant tout, j’avais fini la soirée avec un double de ses clés en lui promettant d’arroser ses plantes et gérer son chat. Voila comment je venais de gagner 3 mois à l’œil dans un appart qui ne peut pas être pire que ma chambre de bonne dans le Bronx. La découverte de mon nouveau petit nid provisoire, m’a plus que ravie.

La liberté a un prix, et même si je suis toujours convaincue que ne plus avoir à survivre dans l’ombre de mon mari vaut tous les sacrifices du monde, j’ai aussi la conviction que quelque chose cloche depuis quelques temps. Je me sens épiée, suivie aussi, sans que je ne voie jamais rien quand je scrute derrière mon épaule. Je n’ai pas osé en parler a Amber ou Max, me disant que c’est surement dans ma tête. A force d’entendre Frederich me dire que j’étais folle et que tout nos soucis ne venaient que de moi… des fois, j’ai des doutes. Du coup, changer d’adresse me semble être une bonne aubaine pour repartir du bon pied.

La résidence n’est pas grand luxe, mais elle est propre dans un quartier plutôt sympa. Le bonheur. En plus c’est un studio qui fait 4 fois la taille de ma chambre actuelle et sous les toits, avec une vue qui me change du mur en brique a 10 cm de mon actuel logement. J’ai donc emménagé la veille, réorganisant sans honte l’intérieur de Jeff. Maintenant c’est cosy et mignon. Tous les trucs de geek ont été relégués a la cave et j’ai tout récuré depuis mon arrivée. Je trépigne a l’avance de prendre une douche dans un endroit que je n’ai pas a partager avec 40 personnes qui aiment trop laisser plus que des poils ou ils passe et ou l’eau est rarement plus que tiède… sauf que… mauvaise surprise : Il n’y a pas d’eau du tout. Surement que Jeff a coupé l’arrivée en prévision de son absence. Comment espérait il que j’arrose ses plantes ?

Je sais dresser un cheval, je sais survivre en pleine nature et opérer un cœur ouvert, mais la plomberie, c’est aussi nébuleux que les cours de philo au lycée. Aprés avoir tenté de demander au chat son avis et regardé tous les tuyaux comme une poule qui tente de comprendre a quoi sert un couteau, je me décide de trouver de l’aide. Dans un peignoir 2 fois trop grand pour moi en plus d’être a l’effigie de superman, je frappe a la porte d’en face de la mienne. Dès qu’elle s’ouvre, je lance mon plus angélique sourire pour entamer, joyeusement, la conversation :

« Salut ! Désolée de te déranger, surtout qu’on n’a pas été présenté plus tôt. Je suis la nouvelle voisine d’en face : Fantine ! »

Je lui tends la main qui ne tient pas les bords de mon peignoir avant de prendre un petit air contrit.

« Je pensais venir dans de meilleures conditions pour faire connaissance, mais j’ai un petit souci d’eau courante, je crois que l’arrivé a été coupée mais je n’y connais rien. Tu crois que tu pourrais venir jeter un œil… s’il te plait ? »

Je penche ma tête sur le coté avec un air de cocker abandonné en espérant qu’il aura acceptera de m’aider. Il ne peut pas savoir a quel point je rêve de cette douche.

« Enchantée Sam ! Je dois te souhaiter la bienvenue alors ? »

Mon sourire s’agrandit en apprenant que lui aussi est « nouveau ». Une marque de chaleur solidaire entre derniers arrivés ou juste le fait que cela va m’évitera d’avoir a imaginer d’un éventuel lien avec Jeff, ce qui m’arrange ? Surement un peu de des deux. Dans tous les cas, je ne suis absolument pas gênée d’être sur le palier en peignoir geek et je ne cache pas mon soulagement quand il accepte de venir jeter un œil. La magie d’avoir vécue dans un état ou on n’arrêtait pas de me dire que les femmes étaient des petites choses fragiles et les hommes les garants de leur survie, parfois, on finit par un peu y croire. Quand certains se plaignent du Texas pour ca, j’ai bien envie de leur dire de passer au Montana.

« Ne fais pas attention au bazar, je n’ai pas fini de tout ranger… »

Il n’y en a pas tant que ça, mais je préfère quand même prévenir alors que j’attrape, ici et la, quelques vêtements jetés dans ma hâte d’avoir le droit a une douche privative et chaude. Je le conduis a la salle de bain, avec le chat sur les talons, un peu étonné d’avoir autant de nouvelle tête chez lui.

« Je ne sais pas qui a fait cette installation, mais ça me semble affreusement compliqué. »

Je reste a observer Sam comme s’il était en train d’opérer a cœur ouvert une personne chère. Il n’a pas idée, encore, qu’en cas d’échec, je risque de finir dans sa propre salle de bain. Une chance : il semble savoir ce qu’il fait et, avec modestie, il tourne un robinet pour me montrer l’étendue de sa réussite : de l’eau !!!  Je m’illumine et prends une pose de pompon girl a la fin d’un match victorieux !

« Je crois que je vais garder ton adresse en cas de soucis de plomberie !! »

Des mois que je partage une salle de bain commune avec des déchets humains et des animaux, quant a avant… pas la peine de dire que rien dans ma maison de luxe ne m’inspirait du bonheur et de la détente alors que la menace de Frederich était là. Je me marre a sa remarque. Evidemment je ne suis pas la dernière a en ajouter une couche.

« Ne t’inquiète pas, même avec ton pantalon, on arrivait a la deviner… et puis, c’est bien de te différencier de tes concurrents. Moins de poils, moins de boulets et moins de phrase qui semblent sortie de film pour adulte, ca peut être ta signature. »

Je me penche dans la douche pour vérifier que l’eau y coule aussi et qu’elle est chaude, en tendant la main dessus, sans cacher mon rapidement : c’est parfait. Puis, je me tourne vers mon sauveur du soir avec un grand sourire :

« Tu sais quoi ? Tu me laisses le temps de me doucher, tu n’as qu’a te servir dans le frigo, je crois qu’il reste des bières en plus de soft. J’ai une pizza qui va arriver : margarita avec supplément pepperoni. Si ca te tente, on partage pour te remercier du sauvetage ? »

Jeff avait laissé pas mal de boissons dont j’avais fait l’inventaire. Comme sa carte de fidélité pleine a sa pizzeria préférée. Mais bon, Sam n’a pas besoin de savoir que c’est Jeff qui invite, et puis, si c’est lui qui reçoit la pizza, il s’occupera peut être du pourboire. J’attrape le chat que je lui fourre dans les bras pour ajouter, avec plus ou moins de sérieux, tout en le conduisant vers le salon :

« Tu peux embarquer le matou avec toi, j’ai toujours l’impression qu’il se rince l’œil quand il me colle dans la salle de bain. »

Je ne compte pas trop trainer et même si je ne suis pas tout à fait chez moi, j’ai mis ma patte dans l’intérieur de Jeff. Si Sam fouille, possible que derrière cette installation faite pour rendre l’endroit douillet avec un style un peu « ranch de campagne » façon gros plaid moelleux lancé sur le canapé et plante verte repositionnées, il trouve des traces de l’ancien proprio. J’ai surement oublié une photo ou deux de lui avec ses potes sur le frigo, des magnets de geek ou pas fini de remiser a la cave tout ces comics. Mais pour le moment, tout ce qui compte pour moi: c’est de pouvoir chanter de l’Edith Piaf sous l’eau chaude.

J’ai du mal à ne pas pouffer à sa réaction quand il soulève sa chemise pour me montrer « son meilleur profile ».  Au moins, je sens que je vais bien m’entendre avec mon voisin de pallier qui n’a pas l’air prise de tête pour deux sous.

« Pour ça, je te conseille de le garder plutôt que passer au bleu de travail taille basse. Ca préserve le mystère… »

Quand il me fait part que pour les phrases issues de porno, il ne peut rien promettre, j’essaye de reprendre un semblant de sérieux, prenant un faux air embêté, avant d’ajouter :

« Ce n’est pas grave, on ne peut pas être parfait du premier coup, et puis, je tâcherais de m’adapter quand il faudra parler de ramonage de tuyau ou d’entretien d’orifice, mais, c’est bien parce que c’est toi. »

Mon côté solaire et spontanée fait que c’est souvent difficile de se souvenir qu’on me connait que depuis 5 min. Apres, ce n’est pas pour rien que Jeff m’a laissé ses clés et son adresse ou que j’arrive à vivre au crochet de plein d’inconnus convaincus que je suis leur super meilleure amie de toujours. C’est a mon tour de presque bomber le torse dans mon peignoir, tout en le raccompagnant a la porte de a salle de bain, quand il semble accepter mon invitation aux frais de Jeff.

« Je reconnais, c’est présomptueux, avant le 3e soir, de déjà en être a la pizza bière, mais que veux-tu, c’est tout moi: dès qu’on me sauve la vie je me sens d’humeur royale. »

Surtout, c’est un bon test, Frederich détestait les pepperonis et trouvait la bière vulgaire, alors que j’adore ca. Mon mariage m’a, aussi, privé de ces petits plaisirs de la vie. Depuis, j’ai tendance a me méfier de tous ceux et celle qui détesteraient ces deux mets. Vu que Sam n’a pas l’air de s’en plaindre, je sens que, comme le matou de Jeff, il va être vite adopté.  Je ris a nouveaux devant sa tentative de rester avec moi avant de prendre un ton de conspiratrice en pleine confidence :

« Je suspecte le chat d’être un pervers, un conseil, ne te déshabille pas devant lui… »

Puis avec un sourire angélique, je ferme la porte tout en me concentrant sur ce saint graal du plaisir : de l’eau chaude dans un endroit propre pour se laver. Sans m’inquiéter de mes piètres talents de chanteuse, je ne me prive d’aucun plaisir de cantatrice revisitant le répertoire d’Edith Piaf avec bonheur. C’est une 20 aine de minutes plus tard que je ressors de la salle de bain avec le sentiment d’avoir été au spa tellement je ne supporte plus les douches communes de mon vendeur de sommeil. J’ai sur le dos un blue jean de marque customisé, haut un peu bohème d’un créateur, deux pièces qui pourraient me payer un mois de loyer, au moins, si je les revendais. Ca détonne un peu avec la serviette Avengers qui est autour de mes cheveux mais je n’ai trouvé que ca dans la salle de bain de Jeff. Bref, c’est tout sourire que je retrouve Matou et Sam.

« Vous avez eu le temps de faire connaissance tous les deux ? »

Parce que moi, je n’ai pas le temps de m’assurer que Sam a trouvé que quoi boire que ca sonne a la porte. J’ouvre pour tomber sur le livreur, un peu surpris, visiblement, de ne pas tomber sur Jeff. Je lui glisse juste :

« Je suis la petsitter de Jeff… merci pour les pizzas. Vous avez la sauce piquante ? »

Je laisse un pourboire avant de revenir avec la boite que j’installe sur la table basse. Je suis plus a l’aise assise en tailleurs sur un tapis qu’assise sur une chaise a une table de cuisine : une fois de plus, ma soif de m’affranchir de tout le carcan de règle de Frederich. Je laisse Sam se servir, ne sortant qu’assiette et essui. En France, on appelle ca « sans chichi et a la bonne franquette » Je lève ma cannette de soft prise dans le frigo avec un :

« A notre premier diner après cette intervention digne d’un professionnel ! »

Je bois une gorgée et entame ma part de pizza avant de jouer aux curieuses :

« Du coup, comment un presque plombier comme toi s’est retrouvé a vivre dans l’appartement en face du mien ? Et ne me dis pas que tu es vraiment plombier sinon je vais me sentir un peu gourde avec cette amorce… »

C’était déjà dans ma nature de base d’entre de celles qui regarde le verre du dessous pour l’imaginer plein, un héritage de ma mère. C’est elle qui m’avait appris a me réjouir de tous les petits instant, de faire de chaque jour une fête et de ne pas attendre que de gros bonheurs pour me sentir heureuse. « Souris a la vie, même si elle te crache au visage et tu verras qu’elle finira par te sourire a son tour. ». Même dans les pires moments, alors que je longeais les murs sans savoir comment esquiver les pluies de coups ou comment me sortir de ce cauchemar, je n’avais jamais renoncé a l’idée qu’il ferait beau après la tempête. La preuve en est alors que je reviens dans ce salon avec un énorme sourire, après avoir chanté sous ce qui ressemble a la meilleure douche du monde, pour trouver un presque inconnu qui a l’air cool avec un chat que je ne connais pas plus que ça, mais qui a l’air vraiment sympa lui aussi. Après un regard a Sam, j’essaye de prendre un ton faussement sérieux pour m’adresser au chat :

« Je le savais… Matou… il faut vraiment que tu arrêtes là. A ce rythme tu vas finir dans balance ton porc pour un chat... »

Le pauvre chat reste a nous regarder avec des yeux ronds sans trop savoir quoi faire d’autre que pousser un miaulement interrogatif. L’arrivée de la nourriture le sort de sa léthargie et, pendant que je nous installe pour manger la pizza, il se montre le plus câlin possible. Un mendigot qui sait y faire, mais je serais mal placé pour lui jeter la première pierre. C’est le plus joyeusement possible, comme si je connaissais Sam depuis des lustre que je le suis sur le toast.

« A nous ! »

Je commence a me servir, non sans cacher mon envie de cette pizza avec un air de ressemblance avec matou quand je m’arrête lorsque j’entends le ricanement de Sam. Rapidement, je devine que lui aussi, a la loterie des parents, il n’a pas tiré les meilleurs cartes. Cette fois, c’est avec une sincère compassion que je lui réponds :

«J’aimerais te dire que c’est surement une bonne chose au final et que tu seras mieux sans eux, mais j’imagine que ce n’est pas simple a vivre, surtout si c’est récent. Tu tiens le coup ? Au passage, puisqu’on en parle, pour ta perfection, si tu pouvais arrêter un peu, ça deviens lourd pour moi et matou aussi.»

C’est a mon tours de ricaner quand il me retourne la question. Je le regarde avec une intensité grave avant de me lancer, la part de pizza a la main, avec un air mutin qui ne permet pas de savoir.

« Oula, moi… c’est une longue histoire, chiante comme un film d’auteur d’europe de l’est, qui implique des drames, des désillusions, un père décevant, le mec de trop qui croit plus aux accidents de métro qu’au divorce, un frère qui m’a laissé une adresse à NY, sauf qu’il a disparu entre temps, un matou pervers et un voisin de palier doué en plomberie…  Je voudrais t’en dire plus, mais j’ai déjà vendu les droits a Netflix pour une adaptions en série. J’ai peur d’un procès si je te spoile trop. »

Je pouffe tout en lui faisant un clin d’œil. C’est surement difficile de savoir si je déconne ou s’il y a un fond de vérité dans ce que je suis en train d’expliquer. Cette fois, j’en profite pour croquer a belles dents dans ma part de pizza.

«  Du coup tu taffes dans quoi pour te payer ce studio, hors carrière de plombier au dialogue d’acteur porno pour survivre dans la jungle new-yorkaise ? »

« j’avoue avoir un peu de mal… quant a Matou, je crois qu’il est déjà au bout de sa vie. »

Je lui montre le chat qui se frotte amoureusement a sa jambe, en essayant de garder un semblant de sérieux. Que ca soit pour avoir des papouilles ou un bout de pizza, il ne lâche pas Sam. C’est tellement a point nommé que je craque vite en partant dans les gloussements.

« Trop de perfection, il ne faut pas lui en vouloir. »

J’attaque en même temps que lui la pizza avant de me lancer dans un résumé de mes déboires, que je préfère voir plus comme une délivrance. Ca veut un peu tout et rien dire et j’apprécie qu’il préfère relancer sur le ton de l’humour plutôt que chercher la petite bête a mon récit.

« Avec ce texte, les grandes stars vont se battre pour avoir ton rôle, je me sens déjà le plaisir de dire a Ben Afleck que c’est non parce que pas assez sexy. Tu penses quoi de Sebastian Stan ? A mon avis, il est trop en dessous de toi aussi. »

Sous mes abords légers, je reste assez intuitive et observatrice. Des qualités sans lesquelles je n’aurais pas pu devenir médecins légistes. Aussi, je ne manque pas le changement d’attitude de mon voisin de palier alors que je parle de sa situation. Avant même qu’il ne parle, je sens que je ne suis pas la seule a devoir faire un deuil de mon passé et survivre comme je le peux.

« Comme plombier sexy pas loin de se faire abuser par un matou pervers? »

Je lui fais un clin d’œil avant de reprendre un semblant de sérieux :

« Tu sais, les galères, je connais aussi, s’il y a moyen que je puisse t’aider a te lancer pour ton métier de passion, autre que financièrement, n’hésite pas. Pareil pour trouver des petits boulots, je suis devenue une prof ces derniers temps. »

Je lui adresse un maigre sourire en me réjouissant, malgré tout, que le destin ai fait que je croise son chemin. C’est un peu rassurant de savoir que je ne suis pas la seule a vouloir garder la tête de l’eau malgré les vagues et j’ai comme dans l’idée que, même si c’est moralement, on pourra s’épauler, du moins, tant que je serais ici. La question m’est retourné et je soupire en me lançant :

« Des mois a enchainer des boulots pas foufous pour des pauvres types qui voyaient pas le problème a me claquer la fesses ou parler plus a mes seins qu’a moi, ca compte dans humiliant ? Heureusement, j’ai trouvé un nouveau boulot dans le commerce de l’art avec une patronne géniale. Tu voudras que je vois avec elle si elle besoin de plus de monde ? »

Ca ne coute rien de demander et si je n’ai plus accès a un compte en banque et vivote au jours le jours, je n’en reste pas moins connu pour être débrouillarde et douée pour trouver des solutions.

« D’ailleurs, je ne t’ai pas demandé, tu fais quelques choses après ? Je me tâtais a faire une soirée film avec Matou ou user mes chaussures en boite de nuit… en fait c’est pas vrai, je pensais rester ici parce que je flippe un peu de sortir toute seule en ce moment, la crise de la 30 aine qui se profile, a coup sûr. »