A normal working day or a day with friends ? - Feat Joachim Alavrez - 18+ TW érotique

Il était sûr que la discussion n'irait pas loin s'ils se limitaient à ce film particulièrement ennuyeux avec Tom Hanks mais il était vrai également que les deux jeunes gens avaient souvent des conversations qui tournaient autour de leur travail respectif, et on a connu plus reposant comme sujet de discussion. Elle avec son rôle dans la police et dans le cartel et lui...S'il ne voulait pas s'étendre sur des sujets à faire pleurer dans les chaumières, ça tournait davantage autour des labos et de la façon dont la came était livrée. Les trafiquants avaient de l'imagination, et les nouvelles technologies pouvaient aider. Ils utilisaient parfois des drones pour livrer la marchandise, ou usaient de stratagèmes vieux comme le monde comme le fait de planquer la drogue dans des animaux empaillés. Le choix et les méthodes étaient vastes. Mais en cette journée le mot d'ordre était d'oublier tout cela, de déconnecter une bonne fois pour toutes. Chose difficile quand on connaissait Joachim. S'il avait un bon self-control, il n'en restait pas moins que son esprit était sans cesse parasité entre son passé qui ne cessait de ressurgir devant ses yeux et l'angoisse d'un avenir qui lui semblait bien terne. Vivre le moment présent restait complexe, et le lâcher prise était une chose qu'il ne maitrisait que trop peu. Ce petit massage, c'est l'occasion de déconnecter, l'idée étant de profiter de chaque sensation, en ne visualisant que des choses agréables.

Tais-toi, ferme les yeux, et profite. Voilà une phrase qui l'amuse et le fait sourire. Une phrase qui l'excite même... Le mexicain commence à avoir l'esprit qui divague quand elle lui lance ces mots. Son petit coté autoritaire lui plait bien et en même temps, c'est très prometteur. Il commence à s'imaginer quelque chose de bien plus coquin et charnel qu'un simple massage. Il sent ses mains se perdre dans ses cheveux, sur ses tempes, sur sa mâchoire et il commence déjà à imaginer la suite, avec ses doigts graciles qui descendent le long de son corps pour aller dans une zone bien plus sensible et érogène. Joachim divague. Ils sont seuls, véritablement, pour la première fois depuis son départ pour le Mexique et pendant ce voyage il n'a eu de cesse de penser à la soirée qu'ils avaient eue. Les yeux fermés, il se remémorait les sensations, les images qui étaient gravées dans son esprit. Il sentit ses doigts glisser sur sa nuque et un souvenir lui revint en plein visage alors qu'elle lui faisait face, le dos plaqué contre le mur de cette piscine et qu'il se faufilait entre ses cuisses...

Il inspire un peu plus profondément, gardant les yeux fermés alors qu'il sent les mains de la brune qui parcourent son corps, évitant les zones les plus sensibles à cause des blessures liées à son escapade au Mexique. Il entrouvre les yeux, parfois, et observe la jolie mexicaine qui semble buguer sur ses lèvres. Un petit sourire les étire alors que l'envie de lui dire de ne pas se contenir commence à se faire plus oppressante. Mais il a décidé de lâcher prise, de la laisser prendre les rênes, guider cette journée et choisir de quoi elle serait faite. La frustration commence doucement à l'envahir, mais elle n'a rien de gênant jusqu'à ce qu'elle se décide à s'éloigner. Là, il ne l'accepte plus. Les doigts de la jeune femme, qui s'étaient attardés à la lisère de son maillot, avaient fini d'éveiller quelque chose en lui. Alors, lorsqu'elle retira sa main, cherchant ses mots dans une excuse qui lui paraissait franchement pourrie, il lâcha un léger rire. Ré-ouvrant les yeux, il attrapa son poignet et l'attira à lui, se redressant.

Tu comptes vraiment m'abandonner comme ça ? La chaleur ne me semble pas venir de la température extérieure... Finit-il par ajouter un ton plus bas, d'une voix plus suave alors que son regard passait des yeux bruns de la jeune femme à ses lèvres. Ses gestes ne furent pas particulièrement délicats lorsqu'il attrapa sa mâchoire entre ses doigts afin de l'immobiliser et de parcourir les quelques centimètres qui les séparait pour l'embrasser. Ce baiser, il en avait envie depuis la veille, depuis l'instant où il l'avait retrouvée, installée dans son canapé. Sa main libre était allée se poser sur sa taille, attirant la jeune femme un peu plus vers lui jusqu'à ce qu'elle se retrouve à sa hauteur et qu'il la guide de sorte à ce qu'elle se retrouve à califourchon sur lui. Les gestes sont fermes, sûrs, la pression de ses mains dans le creux des reins de la jeune femme ne souffre d'aucune interprétation. Le message est limpide, il en veut plus. Elle éveille quelque chose en lui et ce petit massage improvisé n'a fait que l'accentuer. Elle dit vrai, il fait chaud sur ce pont, mais le soleil n'est que partiellement coupable de cet état de fait. L'une de ses mains remonte doucement dans son dos jusqu'à atteindre sa nuque, lui permettant d'approfondir ce baiser.

Joachim est bien loin de s'imaginer toutes les pensées qui peuvent assaillir l'esprit de la brune. Au pire s'était-il déjà fait la remarque qu'elle devait avoir les mêmes que les siennes et se dire que ce mélange entre le pro et le perso était une mauvaise idée. Ils étaient opposés. Elle faisait partie des forces de l'ordre, et lui, et bien...Même s'il détestait qu'on le qualifie de la sorte, il restait cependant bel et bien un criminel. Il vivait dans un univers où, même avec tous les efforts du monde, il ne pouvait pas être totalement celui qu'il espérait. Il y avait des décisions à prendre, des actions à mener, et même si ça lui déplaisait, il ne pouvait pas rester sans réaction. Sa vie ne lui appartenait pas vraiment et quand bien même, avec le temps, il avait pris des automatismes qui n'étaient certainement pas communs pour le reste du monde. Son père lui disait souvent qu'il ressemblait beaucoup à sa mère, et dans sa bouche, c'était un reproche, mais pour Joachim, c'était le contraire qui l'aurait été. Les deux hommes avaient pourtant certaines similitudes mais Joachim ne serait jamais comme son frère ainé. Même s'il ne rechignait pas à la tâche, en apparence du moins, il n'était pas un homme de terrain comme le fut Esteban. Il était bien plus réfléchi, plus stratège.

"Manuela", c'était sa bouffée d'oxygène, l'épaule sur laquelle il pouvait se reposer, la seule personne à qui il pouvait se confier. Il le faisait peu, mais il savait qu'il en avait la possibilité, et rien que ça, c'était un sacré poids en moins à porter. Les débuts houleux et la méfiance avaient laissé place à une complicité, à un attachement... Ils s'inquiétaient l'un pour l'autre et au fil du temps, ils s'étaient rapprochés. Jusqu'au jour où ça avait dérapé. Le temps d'une nuit, tout avait été hors de contrôle et depuis, il était perdu. Il avait dû partir pour le Mexique dès le lendemain, il venait tout juste de rentrer, salement amoché, mais en vie. Il connaissait les risques, il savait que ça pouvait mal tourner très rapidement, et quand il frôlait la mort de la sorte, il avait tendance, pendant quelques temps, à se dépêcher de vivre, de profiter de ce qu'il aimait le plus en se disant que la prochaine fois, il ne reviendrait peut-être pas. Alors, il avait pris trois jours avec son fils aussitôt revenu puis il avait retrouvé la mexicaine. La soirée avait été quelque peu frustrante, elle semblait hésiter sur le comportement à avoir, ayant des propos et des actes quelque peu opposés. Joachim était perdu sur le comportement à adopter. Elle ne le repoussait pas réellement, mais elle ne venait pas à lui non plus. Il était loin de se douter qu'un autre homme occupait ses pensées et était la principale raison de ses hésitations, bien avant le problème de ce mélange entre vie personnelle et professionnelle. Mais si le jeune stratège du cartel avait tendance à un peu trop réfléchir et planifier les choses lorsqu'il était question du boulot, en cette journée, il était là pour déconnecter et les mains de la brune sur son corps eurent tôt fait de lui faire oublier toute retenue. La douleur, lorsqu'elle passait ses doigts sur ses hématomes, ne faisait que lui rappeler qu'une fois de plus, il l'avait échappée belle et qu'il avait une furieuse envie de vivre. Et cela passait par le désir qu'il ressentait alors qu'elle se trouvait près de lui.

N'y tenant plus, il avait attrapé sa main, l'attirant à lui. Leurs visages étaient proches, séparés par seulement quelques millimètres et il ne tarda guère à faire le reste du chemin pour gouter à ses lèvres. Le baiser n'avait rien d'innocent, et il resserra rapidement son étreinte sur le corps de la jeune femme. Le baiser fut bientôt rompu et il sentit les lèvres charnues de la jeune femme parcourir sa mâchoire, sa nuque et il ferma les yeux l'espace d'un instant, savourant simplement ce contact. Les mots susurrés à son oreille ne firent qu'accentuer son désir et lorsqu'il ré-ouvrit les yeux, son regard se reposant sur la jolie brune, celui-ci se fit plus sombre. Un petit sourire vint fleurir sur ses lèvres lorsqu'elle lui  demanda si elle avait lui avait dit qu'il lui avait manqué. Il pencha légèrement le visage sur le côté et répondit sur un ton réprobateur et amusé à la fois.

Pas une seule fois... Son faux air vexé contrastait avec son sourire. La journée n'était pas censée se passer de la sorte, bien qu'en réalité, il ne savait pas trop comment c'était censé se dérouler. Ils avaient convenu de ne pas parler boulot, juste pour quelques heures, et se sentir libres de faire ce dont ils avaient envie...Finalement, peut-être que la journée se passait exactement comme ils l'avaient espéré. Ils étaient entourés par l'océan, seuls, personne ne viendrait les déranger et ils se laissaient aller par l'envie du moment. Le brun s'était redressé, laissant ses mains parcourir le corps de la jeune femme, remontant le long de son dos jusqu'à ce que ses doigts agrippent son haut de maillot de bain. Son regard ne quitta le sien que lorsqu'il plongea son visage à la base de son cou, parsemant se peau de baisers et commençant une descente vers sa poitrine qu'il découvrit en faisant sauter la fermeture de son maillot. Ses gestes étaient vifs et assurés, contrastant avec le calme apparent qu'il démontrait de façon générale. Ses lèvres et sa langue parcouraient sa poitrine, jouant avec ses mamelons, ne faisant qu'attiser un peu plus sa propre excitation. La chaleur extérieure de ce début de mois de juin n'aidait en rien à calmer ses ardeurs, il la voulait, sans perdre un instant.

J'ai terriblement envie de toi, murmura t-il d'une voix un peu plus rauque alors que sa main se glissait sous le peu de tissus recouvrant encore la jeune femme. Ses caresses se firent plus appuyées, ses doigts pénétrant son intimité qui ne tarda pas à s'humidifier. Joachim pouvait parfois se montrer très patient, mais en cet instant, cette patience avait volé en éclat. Il la désirait, il voulait sentir son corps contre le sien, leurs souffles s'entremêlant, leurs rythmes cardiaques s'accélérant jusqu'à la délivrance. Cette furtive pensée eut tôt fait d'avoir raison de lui et il l'attira un peu plus vers lui, la poussant à se redresser légèrement. Elle avait encore son bas de maillot de bain, et lui son short, mais cela ne semblait pas le troubler outre mesure. Il baissa légèrement le tissu qui le recouvrait, ne cachant plus rien de l'envie qui l'étreignait, lui faisant comprendre ce qu'il désirait.

Joachim n'était jamais passé par quatre chemins pour montrer ce dont il avait envie. Ses relations avec les autres, quelles qu'elles soient, étaient relativement simples car il n'avait pas peur de dire les choses clairement, de dire ce qu'il désirait... Et en cet instant, sur ce bateau, c'était elle qu'il désirait. Toute entière. Il y avait eu un premier rapprochement avant qu'il ne parte pour le Mexique, et, à son retour, la brune semblait distante. Il s'était interrogé sur le sujet, après tout, ils n'en avaient pas véritablement parlé, et il ne savait pas ce qu'elle en pensait. Croyait-elle avoir fait une erreur en dérapant de la sorte alors que leur relation était censée être purement professionnelle ? Peut-être. Peut-être qu'elle le regrettait. Lui, il se posait moins de question, après tout, sa position était moins problématique que la sienne. Une flic infiltrée qui se laisse aller avec un criminel qui est simplement censé l'aider à trouver des infos...Voilà qui pouvait lui amener pas mal d'ennuis et puis, il ignorait tout d'elle, d'un point de vue personnel. Peut-être que quelqu'un attendait Elena chez elle. Mais ça, il ne cherchait pas à le savoir. Il était peut-être égoïste mais il était clair que la mexicaine lui plaisait. Outre cette attirance physique, elle était probablement la seule personne à tout savoir de lui ou presque. En tous cas, il n'avait pas à faire semblant avec elle et pour lui c'était libérateur. Sans doute que cette situation l'avait aidé à se laisser aller, à se lâcher ce jour là, et il ne pouvait nier que ce moment n'avait jamais quitté ses pensées alors qu'il était parti au Mexique, risquant à tout instant de se faire tuer. Il était d'ailleurs revenu sur pieds, mais dans un sale état et le rapprochement qui s'opérait le faisait parfois légèrement grimacer lorsque la brune s'appuyait un peu trop fort sur les zones sensibilisées par les bleus ou les blessures qu'il avait subies.

Installée à califourchon sur lui, il n'avait pas mis longtemps à la défaire de son haut, plongeant son visage dans sa poitrine qu'il se plaisait à titiller, jouant de sa langue autour de ses mamelons, allant jusqu'à la mordiller. Son désir ne faisait que s'accentuer alors qu'il sentait les ongles de la brune venant érafler sa peau au niveau de sa nuque, un soupir d'aise venant accompagner ce mouvement. Leurs lèvres se rejoignirent, leurs langues s'entremêlèrent en un échange à la fois doux et passionné. Joachim y allait aussi doucement qu'il en était capable, surtout parce que le moindre geste brusque lui était difficile avec son corps endolori. Lui qui avait tendance à l'impulsivité prenait sur lui pour faire les choses d'une façon plus douce et  lorsqu'elle vint sur lui, amorçant lentement un mouvement de va et vient, c'est avec un plaisir non feint qu'il la laissa mener une cadence à laquelle il n'était pas habitué. C'était lent, doux et tendre, bien différent de ses habitudes. Cette lenteur le tendait encore davantage, le rendait impatient...Il l'avait laissée prendre le contrôle et mener la cadence... C'était terriblement excitant. Il ferma les yeux un instant, savourant simplement l'instant alors qu'elle s'était assise sur lui, la pénétration se faisant particulièrement profonde. Un soupir s'échappa d'entre ses lippes alors que la brune mouvait ses hanches avec une lenteur qui semblait calculée et qui le rendait fou. Les mots murmurés à son oreille ne manquèrent pas de déclencher une vague de chaleur, rendant son rythme cardiaque encore plus rapide qu'il pouvait l'être. Son regard vint se planter dans celui de la mexicaine, sa respiration était erratique. Oui, il la désirait. Et son envie ne faisait que croire au fil des va et vient qu'elle opérait sur lui. Il suivait le mouvement, soulevant son bassin pour l'accompagner, doucement au départ, et puis le rythme s'accentua peu à peu.

Il s'était redressé, collant son torse contre sa poitrine, l'attirant contre lui alors qu'elle restait en position de domination mais il ne laissait pas sa part, accentuant le mouvement qu'elle avait elle-même initié. Ses mains vagabondaient sur son corps, le parcourant, le découvrant une fois encore, cette fois à la lumière du jour et sans la crainte que qui que ce soit ne les surprenne. Il savourait l'instant, maintenant la hanche de la brune alors qu'il lui montrait, comme elle le lui avait demandé, à quel point il pouvait avoir envie d'elle. Ses lèvres vinrent se poser dans son cou, descendant peu à peu jusqu'à ce que ses dents ne se plantent dans son trapèze suffisamment fort pour la faire réagir. Une douleur légère mais supportable tandis que ses doigts poursuivaient leur caresse sur son clitoris. Les mouvements s'accentuaient, le faisant parfois grimacer de douleur alors qu'elle "retombait" près de la blessure qu'il avait à la cuisse, mais cette souffrance ne faisait qu'accentuer son désir, son plaisir... Après plusieurs minutes d'un échange particulièrement intense et sans grande retenue, Joachim arriva au moment de la délivrance, retrouvant appui sur le dossier de la chaise longue sur laquelle il était installé. Son souffle était saccadé, il ressentait la douleur de son corps cassé par la mission qu'il avait faite au Mexique, et en même temps, il y avait cette plénitude... Il peinait à retrouver une respiration normale, et que dire de ses esprits? Pendant un instant, il avait tout oublié. La douleur, les problèmes, le cartel... Il s'était laissé porter par le moment. Un moment de pur plaisir qu'il espérait bien ne pas être un simple moment d'égarement. Ses doigts étaient allés se glisser dans la chevelure de la brune alors qu'il l'attirait contre lui, son menton venant se reposer sur le sommet de son crane. Il avait bien du mal à mettre des mots sur ce qu'il ressentait en cet instant. Il avait doucement relevé son visage vers le sien alors qu'il peinait à toucher terre, venant embrasser sa joue, sa mâchoire, il vint retrouver ses lèvres comme si sa vie en dépendait. Joachim était sur son nuage et il n'avait pas envie qu'on le réveille, qu'on vienne lui rappeler que ce moment de bonheur était éphémère, que "Manuela" n'existait pas vraiment. Il se sentait bien, c'était quelque chose de rare, et il voulait simplement le savourer alors qu'il l'étreignait contre lui...