(demetrio) I don't lie, I hide things

« But you know happiness can be found even in the darkest of times »
A. Dumbledore

 Demetrio AmatoMilo Ventimiglia
 44 ans24 Février 1979, en Sicile
 Architecte de jour, tueur à gage de nuitLes serpents
 PansexuelCélibataire
 Les autresDeux tatouages


 

Evidemment que je suis conscient de ce qu'il se passe en ville, il faudrait être idiot pour prétendre ne pas savoir ce qu'il passe dehors, que ce soit de jour ou de nuit. Si j'aimerais prétendre que je reste le plus éloigné possible de tout ça, c'est partiellement faux. Je ne me renseigne pas tant que ça sur mes clients et, de manière générale, c'est la même chose pour mes cibles. Je me contente généralement de vérifier que ce ne sont pas des personnes innocentes, mais ça s'arrête là. Alors oui, ça ne me surprendrait pas d'avoir été un jour lié, sans le savoir, aux affaires des gangs. Mais c'est aussi pour ça que je fais en sorte de rester le plus discret possible, parce que je ne veux surtout pas me faire remarquer.

Quant au fait que j'adhère à leurs idées ? Je ne peux pas prétendre être contre les moyens qu'ils utilisent pour faire entendre leurs idées, ça c'est certain. Leurs idées, par contre, disons que ça dépend desquelles. Dans tous les cas, si je ne valide pas toujours leurs idéologies, je ne peux pas prétendre ne pas admirer leur dévotion par rapport à leur camp.
 

 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
 

1. Je possède deux tatouages : un sur la cuisse gauche, mon premier, réalisé par un ami après que l'on ait peut-être un peu trop bu et un second qui recouvre presque toute la surface de mon dos, cette fois fait par u professionnel et après avoir pris le temps d'y réfléchir.
2. Je déteste le café. Je sais, c'est idiot pour un italien, mais à ce stade là, c'est du dégoût. Le thé, c'est déjà mieux, mais c'est pas fameux non plus. Du coup, du haut de mes 44ans, je ne consomme que du chocolat chaud, comme un gamin.
3. J'ai failli me marier à la sortie de mes années universitaires. J'étais incroyablement amoureux, prêt à tout pour elle, mais.. Ouais, non, disons que ce n'était pas réciproque, ou en tout cas pas assez réciproque pour que je ne considère pas le fait de rester avec elle comme un risque, au moment où ma profession a "changée".
4. Si je peux largement sortir de chez moi en oubliant mes clés, mon téléphone ou un truc de ce genre, je suis incapable de sortir de chez moi en oubliant mes clopes. Elles me suivent partout depuis plus de vingt ans, et je n'ai absolument jamais essayé d'arrêter.
5. Si l'alcool et la nicotine me plaisent tout particulièrement, je n'ai absolument jamais touché à toute autre force de drogue, qu'elle soit douce ou dure. Je suis conscient du risque qu'elles représentent, alors je ne m'en approcherai jamais.
6. Je n'ai plus le moindre contact avec mes parents. Les choses se sont brisées entre nous dès que j'ai atteint l'âge adulte, sans que je puisse vraiment expliquer à quoi c'était lié, et probablement qu'ils en sont incapables aussi. Ils n'ont jamais réellement respecté mes choix de vie, même s'ils ne savent finalement pas grand chose de cette dernière.
7. J'ai toujours su que je voulais bosser dans l'architecture. J'étais conscient du prix des études et de leur difficulté, mais j'ai toujours su que je n'abandonnerais pas sans avoir essayé.
8. J'ai pas d'allergies alimentaires. Par exemple, je ne supporte pas les agrumes, ni les fruits de mer. Ca a toujours été comme ça, donc disons qu'au moins, je ne sais pas ce que je rate.
9. Mon plat préféré, c'est les lasagnes. Ma grand-mère m'a appris à les faire quand j'étais gamin et, clairement, c'est le repas que je fais dès que j'ai besoin d'un minimum de réconfort après une journée difficile.

Faux calme, je suis du genre de ceux qu'on a pas envie de voir énervés. Si je fais en sorte de garder mon calme en toute circonstance, quand je finis par m'énerver, disons que j'explose réellement, et il peut clairement y avoir des dommages collatéraux. On m'a d'ailleurs déjà recommandé de tenter la méditation ou le yoga, mais je n'ai jamais voulu tenter ma chance, je ne vois pas l'intérêt. Pas des plus sportifs, je n'ai pas de réel défouloir physique, même si je me suis déjà essayé à pas mal de sports, dont des sports de combat. Mais peu importe que les sports soient individuels ou collectifs, je n'ai jamais vraiment accroché.

Plutôt du genre pessimiste, je ne fais définitivement pas partie de ceux qui voient la vie du bon côté. J'aimerais dire que je suis plutôt réaliste, mais j'ai conscience que ce n'est pas vraiment le cas. Ceci dit, je ne suis pas non plus du genre à m'apitoyer sur mon sort. Je pars du principe que si une mauvaise nouvelle doit tomber, elle tombera, et que je ne pourrai rien y faire. Du coup, je ne crois pas non plus trop à la psychologie, ou disons que plutôt, j'estime que ce n'est pas fait pour moi. Je préfère gérer mes émotions -quelles qu'elles soient, d'ailleurs- à ma manière, même si certains professionnels de santé considèreront que ce n'est pas le choix le plus sain que je pourrais faire.

Perfectionniste, je suis du genre à adorer le travail bien fait et, surtout, à ne jurer que par celui-ci. Que ça doit dans mon travail de jour ou dans mon travail de nuit, je veux que tout soit parfait, et je suis parfaitement prêt à m'entourer des bonnes personnes pour que cela arrive. Enfin, m'entourer... Dans le cas de mon travail de nuit, disons que j'ai une préférence pour le fait d'être seul, ou très peu accompagné. Sociable, ce n'est pas pour autant que je peux prétendre rapidement donner ma confiance aux autres. Tisser des liens, je sais le faire mais, même si mes "proches" ne s'en rendent pas nécessairement compte, obtenir ma confiance prend du temps, beaucoup de temps même. Rancunier, je pardonne très difficilement, et je n'oublie presque jamais. Je suis un homme de parole et, assez franchement, j'attends des autres qu'ils soient similaires. Pas nécessairement tourné vers la famille, je ne me suis jamais vu avoir des enfants, la paternité n'est définitivement pas un concept qui m'intéresse. Certains pensaient qu'en vieillissant, je changerai d'avis, mais ce nest jamais arrivé. Par contre, je ne suis absolument pas contre le mariage.  

1979-1989 (0 - 10 ans) - Disons les choses simplement, je n'ai jamais eu à me plaindre de mon enfance. Seul enfant de deux parents, malgré le fait que ma conception relève de l'accident, je n'ai pas manqué d'amour. Je n'ai pas non plus grandi dans le luxe, sans pour autant grandir dans la pauvreté. Bref, en somme, je n'étais pas nécessairement à plaindre. La Sicile, c'était mon chez moi, probablement que ça l'est toujours, d'ailleurs. A mes yeux, ce n'est pas seulement l'endroit où je suis né, mais c'est aussi un endroit dans lequel je me suis toujours senti comme étant chez moi, et encore les termes sont faibles. Bref, tout ça pour dire que dans l'ensemble, j'étais clairement pas un gosse à plaindre et, surtout, j'étais un gosse heureux.

1990 - 1998 (11 - 19 ans) - Mais demander à ce que ça dure aurait été de trop, je suppose. Mon chez moi, d'un coup, n'était plus mon chez moi. Ma mère avait été mutée aux Etats-Unis, à New York plus précisément, et évidemment, mon père et moi allions partir avec elle. Encore aujourd'hui, je peux clairement dire que rien n'a pour l'instant dépassé la sensation de coeur brisé que j'ai eue au moment où mes parents m'ont annoncé notre déménagement à venir. D'un coup, on m'arrachait à mes repères, à mes amis, mais aussi à une partie de ma famille, considérant que seuls mes parents et moi allions partir à New York. J'allais devoir apprendre à parler une autre langue, m'adapter à de nouvelles coutumes.. Bref, vivre autrement, et surtout ailleurs. J'en ai longtemps voulu à mes parents, très longtemps même. Il m'aura fallu du temps avant d'accepter l'idée, et aussi pour les pardonner. Il aura fallu que je réalise que ce qu'ils avaient fait, ils l'avaient fait pour nous, même si je ne l'avais clairement pas ressenti comme tel sur l'instant. Il aura fallu que j'ai ce déclic pour enfin faire l'effort d'essayer de m'intégrer dans la ville, mais aussi et surtout dans le collège où j'avais mes cours. Ca avait permis aux choses de s'apaiser, autant avec mes parents qu'avec mes camarades de classe et mes professeurs. Puis, avec le temps, le collège était devenu un lycée et, enfin, j'avais eu la sensation de trouver ma voie, ou plutôt un réel centre d'intérêt qui, d'après moi, pourrait devenir un emploi : l'architecture. Le problème, c'est qu'une école d'architecture, disons que ça coûte cher, genre même sacrément cher. Donc je n'ai pas voulu rentrer dans les études supérieures directement. J'étais conscient de l'argent que ces dernières coûtaient et, surtout, j'étais bien trop conscient du fait que mes parents n'avaient pas nécessairement les moyens de m'aider. Alors dès la fin du lycée et pendant deux années supplémentaires, j'ai enchaîné les petits boulots. D'abord, les boulots étudiants puis, une fois le lycée terminé, les petits boulots tout court. Le problème, c'est que je n'étais pas heureux, réellement pas heureux et, surtout, mes vieux démons remontaient à la surface. Je me demandais si les choses ne seraient pas plus simples si j'étais encore en Italie et, d'ailleurs, j'ai même songé à quitter les Etats-Unis pour retourner dans mon pays natal, sans prendre le temps de parler de ma réflexion à qui que ce soit.

1999 - 2007 (20 - 28 ans) - Mais je ne l'ai pas fait et, au final, bon sang que j'ai bien fait. J'ai osé candidater dans l'école d'architecture de la ville et, dès la première phase d'admission passée, j'ai fait un prêt, mon premier prêt. Je l'ai fait naïvement, parce que je me disais que c'était pour la bonne cause et qu'un prêt, ça ne devait pas être bien difficile à rembourser. Au final, plus tard, je tomberai de haut, mais ce n'est pas le sujet actuel. Mes années en école d'architecture sont aussi les premières années pendant lesquelles je me suis réellement senti à ma place. C'était difficilement descriptible mais, ce qui était sûr, c'est que ma place était dans ce domaine. Là où je n'avais jamais réellement été quelqu'un de studieux, je n'hésitais absolument plus à faire des heures supplémentaires, que ça soit chez moi ou à la bibliothèque de l'école. Et au final, ces efforts -qui à mes yeux, n'en étaient pas-, disons qu'ils ont sacrément payé. J'ai eu la chance de pouvoir décrocher des stages, d'abord d'observation puis de pratique, et ce des boîtes plus que respectables. Là-bas, je réalisais d'autant plus que ma place était là-bas, que si les études me rendaient heureuses, le travail le ferait d'autant plus. J'étais déterminé, ambitieux et surtout passionné, des ressentis que je n'avais jamais réellement eu l'occasion de ressentir par le passé, mais auxquelles je suis, d'une manière ou d'une autre, tombé accro. Mais, à la fois, est-ce que ce n'était pas sain, comme type d'addiction ? Probablement que si. Alors oui, je me suis renfermé, oui je sortais moins, et oui, j'ai surement moins profité de ma jeunesse que la moyenne mais bordel, j'étais heureux. Réellement heureux. Même le fait que les contacts avec mes parents finissent par être coupés, le tout pour des raisons que je n'ai jamais réellement cernées, n'a pas réussi à casser tout ça. Alors évidemment, parfois, je crevais d'envie de pouvoir tout leur raconter, leur partager mon bonheur mais ma fierté mal placée avait décidé de ne pas le faire. J'étais conscient que je pourrais être amené à le regretter, mais peu importe, j'étais heureux.

2008 - 2014 (28 - 35 ans) - J'ai découvert la vie active dès la fin de mes études. Dès que j'avais eu mon diplôme entre les mains, j'avais postulé dans plusieurs boîtes, dont plusieurs où j'avais déjà été pris en stage. Si j'avais techniquement déjà travaillé, je considérais que l'obtention d'un emploi dans le domaine de l'architecture serait officiellement le début de la vie active pour moi. Heureusement, c'est arrivé assez vite, et bon sang que c'était bien. Je n'avais jamais vraiment cru ceux qui disaient que si tu aimais ton boulot, alors tu ne travaillais pas vraiment, et pourtant j'ai vite compris que si, c'était vrai. Me lever le matin ne me dérangeait plus, rentrer tard ne me dérangeait plus non plus. En fait, assez simplement, c'était comme l'école d'architecture en beaucoup mieux. Ce n'était pas toujours facile, évidemment, mais pour autant je ne galérais jamais vraiment. C'est aussi dans cette même boîte que j'ai rencontré celle qui, par la suite, est devenue ma petite-amie. Bordel que je l'aimais, je l'aimais à en crever, probablement. On était hereux ensemble et, à la fois, on avait ce genre de relation très intense. Certains auraient probablement pu nous trouver excessifs mais, à nos yeux, ce n'était rien de tout ça. On est restés ensemble un peu moins de deux ans avant que je finisse par mettre le pied à terre... Mais sans bague. Le remboursement du prêt universitaire était bien plus long -et ardu- que prévu, donc autant dire qu'acheter une bague digne de la femme que j'aimais, ça avait été impossible. Elle avait compris, ceci dit, heureusement. Et elle avait accepté, aussi. Et, encore une fois, j'étais heureux, mais les soucis monétaires étaient là et, plus le temps passait, plus ils étaient pesants. Le stress de l'argent était là et, évidemment, j'avais fini par me chercher un moyen de me défouler. Le sport, de manière générale, ne me plaisait pas tant que ça, mais bordel que j'aimais les stands de tir. Alors je m'étais inscrit dans l'un d'eux, simplement histoire de pouvoir me détendre quand c'était nécessaire et, si ça ne marchait pas toujours, disons que ça faisait quand même le travail.  

2015 - 2017 (36 - 38 ans) - Mais pour le coup, ça a bien plus fait le travail que ce que j'aurais pensé. J'y passais pas mal de temps, dans ce stand de tir et, au fur et à mesure, j'ai fini par faire des rencontres. Je me suis rapproché de certaines personnes et, tout naturellement, l'argent a fini par être un sujet de discussion, simplement parce que j'avais besoin de conseils. Sauf qu'en demandant des conseils, je ne m'étais pas attendu à ce qu'on me propose de l'argent contre services rendus. Au début, j'avais pensé à une blague, d'autant plus quand on m'avait parlé de faire disparaître quelqu'un mais, assez rapidement, j'avais compris que ça n'en était pas une. Cette première fois, c'était la seule fois où j'avais hésité. Je m'étais renseigné sur la cible -chose que je fais beaucoup moins maintenant-, j'avais réfléchi à comment faire et, surtout, j'avais réfléchi à si ça valait le coup ou pas. Mais j'avais besoin d'argent et, rien que pour le fait que ça rendrait ma vie bien plus simple, j'avais accepté. En acceptant, je n'aurais jamais deviné que ma vie changerait autant et surtout, aussi brutalement. L'argent que cette simple action avait rapporté était, à mes yeux, absolument énorme. Je ne m'en voulais même pas réellement pour ce que j'avais fait, parce que j'en étais persuadé : c'était nécessaire. Mais, sachant pertinemment que je ne m'arrêterais dans l'immédiat, j'avais pris une décision : mettre fin à mon mariage avant-même qu'il ne commence. Il était hors de question que je l'embarque là-dedans et, quitte à choisir, je préférais encore être seul que la mettre en danger. La rupture a été difficile, très difficile même, mais je considère toujours que j'ai fait ce que j'avais à faire.

2018 - 2023 (39 - 44 ans) - Depuis ce premier "petit boulot", je ne me suis en effet jamais arrêté. Je reste architecte de jour, le genre de gars sur lequel on se pose probablement pas trop de questions -ou en tout cas j'espère- mais, dans mon temps libre, je revête rapidement la tenue du tueur à gage. Je surveille d'autant plus mes arrières depuis, juste au cas où. Je donne aussi beaucoup moins facilement ma confiance qu'avant et, au moins, j'ai fini de rembourser mon prêt universitaire et, pour le coup, je suis bien plus heureux qu'avant, sans la moindre hésitation.