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Tu appelles cela du talent ? - Will Denman

Luna-Sophia Cunningham
New-Yorkais
Célébrité : Josephine Langford
DC : -
Crédits : Avatar : Moore
Infos diverses : 1/ Tu te mets beaucoup de pression, et ça ressort dans de violentes crises d'angoisse. Tu commences par bégayer légèrement, puis tu suffoques, ton coeur s'emballe, tu pleurs. Tu perds le contrôle de tes émotions.

2/ Tu es une artiste dans l'âme. Tu dessines merveilleusement bien, cet art te porte et tu le combines à la perfection avec les nouvelles technologie, créant des œuvres parfaites mêlant classicisme et modernité grâce à des logiciels perfectionnés. En dehors de ton coup de crayon, tu pratiques également la musique. Violon, piano et harpe ont ta préférence, mais tu apprécies de te défouler sur les tambours d'une batterie quand l'occasion se présente.

3/ Tu es Néerlandaise par ta mère. Elle n'a pas beaucoup participé à ton éducation, mais elle t'a tout de même inculqué le savoir-vivre d’Amsterdam, ville où elle a grandi avant de venir s'installer à New York ; c'est pourquoi, dans ta vie de tous les jours, tu préfères la marche à pied ou le vélo aux longs trajets en taxi. La circulation dans la Grande Pomme est dense, mais cela ne t'inquiète pas et tu slalomes entre les voitures au rythme des tours de pédales de ton vélo électrique avec l'insouciance de ton âge.

4/ Durant l’été de tes 15 ans, tu as fait la connaissance d’un homme. Grand, avec de la prestance et un sourire à tomber à la renverse. Il s’est installé debout à côté de toi tandis que tu observais attentivement une sculpture de l’exposition temporaire du Guggenheim. Vous avez parlé, longuement. Vous avez ri, beaucoup. Tu as senti ton cœur s’emballer tant vous partagiez d’avis similaires. La conversation s’est éternisée sans que tu ne t’en rendes compte, l’un des vigiles du musée avait dû venir vous dire qu’il était temps de partir, que la fermeture avait sonné. Une fois à l’extérieur, vous vous étiez quittés en vous saluant poliment, mais tu ne pus te résoudre à le laisser s’évaporer dans la nature alors tu rebroussas chemin pour lui confier ton numéro de téléphone, puis tu le regardas dans les yeux pour lui dire de te contacter rapidement. Tes mains devenues moites, tu peinais à respirer calmement. Luna, tu n’avais jamais ressentie cela auparavant, et tu rentras bouleversée par ces émotions. La porte de ton appartement n’avait pas été ouverte, tu n’eus pas l’envie de te retrouver seule et c’est tout naturellement que tu avais rejoint ta meilleure amie et sa famille. Ton étrange silence au cours de la soirée ne passa pas inaperçu, ton retrait dans la bibliothèque non plus. Erik, que tu considérais alors comme le père que tu n’as jamais eus, vint te voir. Tu lui expliquas ton après-midi, tu lui parlas de cet homme, de cette voix, de ces yeux si perturbant. C’est en évoquant ce détail que l’évidence te frappa. Cette couleur, tu la connaissais. C’était la même que celle que tu pouvais voir dans le miroir. Tu venais de rencontrer ton géniteur, tu en étais persuadée. La dure réalité de cette histoire, c’est que tu ne reçus jamais aucun appel, ni aucun message, cette rencontre fut unique. Elle resta gravée dans ta mémoire.

5/ Tu as toujours mis un point d'honneur à ne pas t'offrir à n'importe qui, après tout, tu es le fruit d'une histoire sans lendemain, une enfant surprise, non désirée, et tu préfères ne pas réitérer les erreurs de tes parents. Ta virginité était précieuse à tes yeux, et tu ne voulais pas que le premier venu puisse venir la cueillir. Il te fallait quelqu'un de spécial. Ton professeur de piano, ce fut sur lui que tu jetas ton dévolu. Il était beau et talentueux. Il avait le double de ton âge, soit 34 ans tandis que toi, tu en avais 17. Cet homme, il parvenait à provoquer en toi un sentiment particulier. Lorsqu'il déposait ses yeux sur toi, tu les sentais te brûler la peau. Quand ses larges mains prenaient place sur tes épaules, son torse contre ton dos, tu frémissais systématiquement. Il ne faisait que te féliciter pour le passage délicat que tu avais réussi à jouer, et toi, tu lui répondais que c'était grâce à lui, uniquement grâce à lui. Pourtant, tu t'étais acharnée à pianoter ces notes durant des heures, juste pour le voir sourire et être fier de toi. Tu l'avais désiré, et tu l'avais eu. C'eut été doux, tendre. Au début. Car rapidement, ses gestes s'étaient faits plus fermes, sa voix plus tranchante alors qu'il t'avoua avoir envie de te goûter depuis des mois. Tu n'étais pas dupe, tu le savais parfaitement et tu n'avais fait qu'attiser sa convoitise depuis que vos regards s'étaient croisés pour la première fois.

6/ Fut une époque où tu pouvais prétendre avoir accès à tout. Ta mère avait une belle carrière dans le mannequinat et le nombre incroyable de beaux-pères s'étant succédé les uns après les autres lui avait permis de s'offrir un joli train de vie. Elle t'en faisait bénéficier en remplissant généreusement ton compte en banque. Si ton porte-monnaie ne manquait pas de son soutien, pour toi par contre, elle restait un fantôme beaucoup trop absent. Cependant, c'est une époque révolue. Son énième fiancé est parti, s'essoufflant sous ses caprices et un nouveau a débarqué. Ce dernier est sans le sou, ce qui est une grande première pour ta matérialiste de mère. Peut-être a-t-elle trouvé le grand amour cette fois-ci... Tu pourrais être heureuse pour elle si seulement elle n'était pas allée s'installer à Los Angeles, te laissant seule - encore - alors que des huissiers viennent frapper à la porte de votre appartement new-yorkais. Ta mère ne paie plus le loyer depuis des mois, et il t'est demandé de quitter les lieux d'ici quelques semaines si aucun règlement n'est effectué. Tu as accumulé un petit pécule, ne dépensant pas l'intégralité de ton argent de poche, mais celui-ci risque de rapidement s'émietter.

7/ Tu adores la mode. Ton style soigné s'en ressent, et tu agrémentes souvent tes tenues de pièces fortes. Tu accessoirises, tu découds, tu recouds, tu modifies, tu ajoutes. Tu as longtemps boudé cet univers qui t'a privé de ta mère, puis tu as finalement compris que les podiums, les magazines ou les shootings n'étaient pas les responsables de son désintérêt pour toi. Alors tu as commencé à te rendre à des défilés, profitant de ton nom et de tes entrées pour avoir des accès privilégiés.

8/ Ton compte Instagram est rempli de clichés. Parfois sombres, parfois colorés, cela dépend de ton humeur. Tu montres ta vie comme tu l'entends, tu es reine de ton image et cela te réussit. Des dizaines de milliers de personnes te suivent. C'est grisant, réjouissant de constater qu'on t'aime sans même te connaître. Parfois, cette aventure est angoissante. Les commentaires désagréables sont réguliers, ils te minent, te déconcentrent, t'empêchent d'être lucide et te torpillent le moral quelques instants. Mais tu as la sensation d'être reconnue. On te voit, et finalement, c'est le plus important.

Habitation : Chelsea, New York. Dans un appartement avec vue sur la High Line
Célébrité : Josephine Langford
DC : -
Crédits : Avatar : Moore
Infos diverses : 1/ Tu te mets beaucoup de pression, et ça ressort dans de violentes crises d'angoisse. Tu commences par bégayer légèrement, puis tu suffoques, ton coeur s'emballe, tu pleurs. Tu perds le contrôle de tes émotions.

2/ Tu es une artiste dans l'âme. Tu dessines merveilleusement bien, cet art te porte et tu le combines à la perfection avec les nouvelles technologie, créant des œuvres parfaites mêlant classicisme et modernité grâce à des logiciels perfectionnés. En dehors de ton coup de crayon, tu pratiques également la musique. Violon, piano et harpe ont ta préférence, mais tu apprécies de te défouler sur les tambours d'une batterie quand l'occasion se présente.

3/ Tu es Néerlandaise par ta mère. Elle n'a pas beaucoup participé à ton éducation, mais elle t'a tout de même inculqué le savoir-vivre d’Amsterdam, ville où elle a grandi avant de venir s'installer à New York ; c'est pourquoi, dans ta vie de tous les jours, tu préfères la marche à pied ou le vélo aux longs trajets en taxi. La circulation dans la Grande Pomme est dense, mais cela ne t'inquiète pas et tu slalomes entre les voitures au rythme des tours de pédales de ton vélo électrique avec l'insouciance de ton âge.

4/ Durant l’été de tes 15 ans, tu as fait la connaissance d’un homme. Grand, avec de la prestance et un sourire à tomber à la renverse. Il s’est installé debout à côté de toi tandis que tu observais attentivement une sculpture de l’exposition temporaire du Guggenheim. Vous avez parlé, longuement. Vous avez ri, beaucoup. Tu as senti ton cœur s’emballer tant vous partagiez d’avis similaires. La conversation s’est éternisée sans que tu ne t’en rendes compte, l’un des vigiles du musée avait dû venir vous dire qu’il était temps de partir, que la fermeture avait sonné. Une fois à l’extérieur, vous vous étiez quittés en vous saluant poliment, mais tu ne pus te résoudre à le laisser s’évaporer dans la nature alors tu rebroussas chemin pour lui confier ton numéro de téléphone, puis tu le regardas dans les yeux pour lui dire de te contacter rapidement. Tes mains devenues moites, tu peinais à respirer calmement. Luna, tu n’avais jamais ressentie cela auparavant, et tu rentras bouleversée par ces émotions. La porte de ton appartement n’avait pas été ouverte, tu n’eus pas l’envie de te retrouver seule et c’est tout naturellement que tu avais rejoint ta meilleure amie et sa famille. Ton étrange silence au cours de la soirée ne passa pas inaperçu, ton retrait dans la bibliothèque non plus. Erik, que tu considérais alors comme le père que tu n’as jamais eus, vint te voir. Tu lui expliquas ton après-midi, tu lui parlas de cet homme, de cette voix, de ces yeux si perturbant. C’est en évoquant ce détail que l’évidence te frappa. Cette couleur, tu la connaissais. C’était la même que celle que tu pouvais voir dans le miroir. Tu venais de rencontrer ton géniteur, tu en étais persuadée. La dure réalité de cette histoire, c’est que tu ne reçus jamais aucun appel, ni aucun message, cette rencontre fut unique. Elle resta gravée dans ta mémoire.

5/ Tu as toujours mis un point d'honneur à ne pas t'offrir à n'importe qui, après tout, tu es le fruit d'une histoire sans lendemain, une enfant surprise, non désirée, et tu préfères ne pas réitérer les erreurs de tes parents. Ta virginité était précieuse à tes yeux, et tu ne voulais pas que le premier venu puisse venir la cueillir. Il te fallait quelqu'un de spécial. Ton professeur de piano, ce fut sur lui que tu jetas ton dévolu. Il était beau et talentueux. Il avait le double de ton âge, soit 34 ans tandis que toi, tu en avais 17. Cet homme, il parvenait à provoquer en toi un sentiment particulier. Lorsqu'il déposait ses yeux sur toi, tu les sentais te brûler la peau. Quand ses larges mains prenaient place sur tes épaules, son torse contre ton dos, tu frémissais systématiquement. Il ne faisait que te féliciter pour le passage délicat que tu avais réussi à jouer, et toi, tu lui répondais que c'était grâce à lui, uniquement grâce à lui. Pourtant, tu t'étais acharnée à pianoter ces notes durant des heures, juste pour le voir sourire et être fier de toi. Tu l'avais désiré, et tu l'avais eu. C'eut été doux, tendre. Au début. Car rapidement, ses gestes s'étaient faits plus fermes, sa voix plus tranchante alors qu'il t'avoua avoir envie de te goûter depuis des mois. Tu n'étais pas dupe, tu le savais parfaitement et tu n'avais fait qu'attiser sa convoitise depuis que vos regards s'étaient croisés pour la première fois.

6/ Fut une époque où tu pouvais prétendre avoir accès à tout. Ta mère avait une belle carrière dans le mannequinat et le nombre incroyable de beaux-pères s'étant succédé les uns après les autres lui avait permis de s'offrir un joli train de vie. Elle t'en faisait bénéficier en remplissant généreusement ton compte en banque. Si ton porte-monnaie ne manquait pas de son soutien, pour toi par contre, elle restait un fantôme beaucoup trop absent. Cependant, c'est une époque révolue. Son énième fiancé est parti, s'essoufflant sous ses caprices et un nouveau a débarqué. Ce dernier est sans le sou, ce qui est une grande première pour ta matérialiste de mère. Peut-être a-t-elle trouvé le grand amour cette fois-ci... Tu pourrais être heureuse pour elle si seulement elle n'était pas allée s'installer à Los Angeles, te laissant seule - encore - alors que des huissiers viennent frapper à la porte de votre appartement new-yorkais. Ta mère ne paie plus le loyer depuis des mois, et il t'est demandé de quitter les lieux d'ici quelques semaines si aucun règlement n'est effectué. Tu as accumulé un petit pécule, ne dépensant pas l'intégralité de ton argent de poche, mais celui-ci risque de rapidement s'émietter.

7/ Tu adores la mode. Ton style soigné s'en ressent, et tu agrémentes souvent tes tenues de pièces fortes. Tu accessoirises, tu découds, tu recouds, tu modifies, tu ajoutes. Tu as longtemps boudé cet univers qui t'a privé de ta mère, puis tu as finalement compris que les podiums, les magazines ou les shootings n'étaient pas les responsables de son désintérêt pour toi. Alors tu as commencé à te rendre à des défilés, profitant de ton nom et de tes entrées pour avoir des accès privilégiés.

8/ Ton compte Instagram est rempli de clichés. Parfois sombres, parfois colorés, cela dépend de ton humeur. Tu montres ta vie comme tu l'entends, tu es reine de ton image et cela te réussit. Des dizaines de milliers de personnes te suivent. C'est grisant, réjouissant de constater qu'on t'aime sans même te connaître. Parfois, cette aventure est angoissante. Les commentaires désagréables sont réguliers, ils te minent, te déconcentrent, t'empêchent d'être lucide et te torpillent le moral quelques instants. Mais tu as la sensation d'être reconnue. On te voit, et finalement, c'est le plus important.
Habitation : Chelsea, New York. Dans un appartement avec vue sur la High Line
Célébrité : Josephine Langford
DC : -
Crédits : Avatar : Moore
Infos diverses : 1/ Tu te mets beaucoup de pression, et ça ressort dans de violentes crises d'angoisse. Tu commences par bégayer légèrement, puis tu suffoques, ton coeur s'emballe, tu pleurs. Tu perds le contrôle de tes émotions.

2/ Tu es une artiste dans l'âme. Tu dessines merveilleusement bien, cet art te porte et tu le combines à la perfection avec les nouvelles technologie, créant des œuvres parfaites mêlant classicisme et modernité grâce à des logiciels perfectionnés. En dehors de ton coup de crayon, tu pratiques également la musique. Violon, piano et harpe ont ta préférence, mais tu apprécies de te défouler sur les tambours d'une batterie quand l'occasion se présente.

3/ Tu es Néerlandaise par ta mère. Elle n'a pas beaucoup participé à ton éducation, mais elle t'a tout de même inculqué le savoir-vivre d’Amsterdam, ville où elle a grandi avant de venir s'installer à New York ; c'est pourquoi, dans ta vie de tous les jours, tu préfères la marche à pied ou le vélo aux longs trajets en taxi. La circulation dans la Grande Pomme est dense, mais cela ne t'inquiète pas et tu slalomes entre les voitures au rythme des tours de pédales de ton vélo électrique avec l'insouciance de ton âge.

4/ Durant l’été de tes 15 ans, tu as fait la connaissance d’un homme. Grand, avec de la prestance et un sourire à tomber à la renverse. Il s’est installé debout à côté de toi tandis que tu observais attentivement une sculpture de l’exposition temporaire du Guggenheim. Vous avez parlé, longuement. Vous avez ri, beaucoup. Tu as senti ton cœur s’emballer tant vous partagiez d’avis similaires. La conversation s’est éternisée sans que tu ne t’en rendes compte, l’un des vigiles du musée avait dû venir vous dire qu’il était temps de partir, que la fermeture avait sonné. Une fois à l’extérieur, vous vous étiez quittés en vous saluant poliment, mais tu ne pus te résoudre à le laisser s’évaporer dans la nature alors tu rebroussas chemin pour lui confier ton numéro de téléphone, puis tu le regardas dans les yeux pour lui dire de te contacter rapidement. Tes mains devenues moites, tu peinais à respirer calmement. Luna, tu n’avais jamais ressentie cela auparavant, et tu rentras bouleversée par ces émotions. La porte de ton appartement n’avait pas été ouverte, tu n’eus pas l’envie de te retrouver seule et c’est tout naturellement que tu avais rejoint ta meilleure amie et sa famille. Ton étrange silence au cours de la soirée ne passa pas inaperçu, ton retrait dans la bibliothèque non plus. Erik, que tu considérais alors comme le père que tu n’as jamais eus, vint te voir. Tu lui expliquas ton après-midi, tu lui parlas de cet homme, de cette voix, de ces yeux si perturbant. C’est en évoquant ce détail que l’évidence te frappa. Cette couleur, tu la connaissais. C’était la même que celle que tu pouvais voir dans le miroir. Tu venais de rencontrer ton géniteur, tu en étais persuadée. La dure réalité de cette histoire, c’est que tu ne reçus jamais aucun appel, ni aucun message, cette rencontre fut unique. Elle resta gravée dans ta mémoire.

5/ Tu as toujours mis un point d'honneur à ne pas t'offrir à n'importe qui, après tout, tu es le fruit d'une histoire sans lendemain, une enfant surprise, non désirée, et tu préfères ne pas réitérer les erreurs de tes parents. Ta virginité était précieuse à tes yeux, et tu ne voulais pas que le premier venu puisse venir la cueillir. Il te fallait quelqu'un de spécial. Ton professeur de piano, ce fut sur lui que tu jetas ton dévolu. Il était beau et talentueux. Il avait le double de ton âge, soit 34 ans tandis que toi, tu en avais 17. Cet homme, il parvenait à provoquer en toi un sentiment particulier. Lorsqu'il déposait ses yeux sur toi, tu les sentais te brûler la peau. Quand ses larges mains prenaient place sur tes épaules, son torse contre ton dos, tu frémissais systématiquement. Il ne faisait que te féliciter pour le passage délicat que tu avais réussi à jouer, et toi, tu lui répondais que c'était grâce à lui, uniquement grâce à lui. Pourtant, tu t'étais acharnée à pianoter ces notes durant des heures, juste pour le voir sourire et être fier de toi. Tu l'avais désiré, et tu l'avais eu. C'eut été doux, tendre. Au début. Car rapidement, ses gestes s'étaient faits plus fermes, sa voix plus tranchante alors qu'il t'avoua avoir envie de te goûter depuis des mois. Tu n'étais pas dupe, tu le savais parfaitement et tu n'avais fait qu'attiser sa convoitise depuis que vos regards s'étaient croisés pour la première fois.

6/ Fut une époque où tu pouvais prétendre avoir accès à tout. Ta mère avait une belle carrière dans le mannequinat et le nombre incroyable de beaux-pères s'étant succédé les uns après les autres lui avait permis de s'offrir un joli train de vie. Elle t'en faisait bénéficier en remplissant généreusement ton compte en banque. Si ton porte-monnaie ne manquait pas de son soutien, pour toi par contre, elle restait un fantôme beaucoup trop absent. Cependant, c'est une époque révolue. Son énième fiancé est parti, s'essoufflant sous ses caprices et un nouveau a débarqué. Ce dernier est sans le sou, ce qui est une grande première pour ta matérialiste de mère. Peut-être a-t-elle trouvé le grand amour cette fois-ci... Tu pourrais être heureuse pour elle si seulement elle n'était pas allée s'installer à Los Angeles, te laissant seule - encore - alors que des huissiers viennent frapper à la porte de votre appartement new-yorkais. Ta mère ne paie plus le loyer depuis des mois, et il t'est demandé de quitter les lieux d'ici quelques semaines si aucun règlement n'est effectué. Tu as accumulé un petit pécule, ne dépensant pas l'intégralité de ton argent de poche, mais celui-ci risque de rapidement s'émietter.

7/ Tu adores la mode. Ton style soigné s'en ressent, et tu agrémentes souvent tes tenues de pièces fortes. Tu accessoirises, tu découds, tu recouds, tu modifies, tu ajoutes. Tu as longtemps boudé cet univers qui t'a privé de ta mère, puis tu as finalement compris que les podiums, les magazines ou les shootings n'étaient pas les responsables de son désintérêt pour toi. Alors tu as commencé à te rendre à des défilés, profitant de ton nom et de tes entrées pour avoir des accès privilégiés.

8/ Ton compte Instagram est rempli de clichés. Parfois sombres, parfois colorés, cela dépend de ton humeur. Tu montres ta vie comme tu l'entends, tu es reine de ton image et cela te réussit. Des dizaines de milliers de personnes te suivent. C'est grisant, réjouissant de constater qu'on t'aime sans même te connaître. Parfois, cette aventure est angoissante. Les commentaires désagréables sont réguliers, ils te minent, te déconcentrent, t'empêchent d'être lucide et te torpillent le moral quelques instants. Mais tu as la sensation d'être reconnue. On te voit, et finalement, c'est le plus important.
Habitation : Chelsea, New York. Dans un appartement avec vue sur la High Line
# Dim 3 Sep 2023 - 21:05 • •
>> Luna-Sophia Cunningham
♛ Tu appelles cela du talent ?


@Will Denman

“La bonne musique ne se trompe pas, et va droit au fond de l'âme chercher le chagrin qui nous dévore.” - Stendhal

▼▲▼

Qu’est-ce que tu fabriques ici ?

Luna, tu t’ennuies fermement, alors pourquoi est-ce que tu ne pars pas ? En fait, c’est pire que de l’ennui, tu subis totalement cette soirée ! Tu t’es laissé entraîner par un groupe d’étudiants de ton école. Tu ne peux d’ailleurs même pas les appeler tes amis, tu les connais à peine… Tu étais tranquillement en train d’étudier pour ton examen de demain après-midi, ils ont traversé la bibliothèque affublés de déguisements absolument ridicules et tu n’as pas résisté à l’envie de leur demander à quelle soirée débile ils allaient.

Comme ça oui. C’est exactement le terme que tu as employé. Débile. Au vu de la tête qu’ils se payent, tu as immédiatement su que tu ne manquais rien d’intéressant. Pourtant, tu es là. Tu les as suivis quand ils t’ont proposé de te joindre à eux.

Tu n’as pas la tenue de circonstance, mais le vigile t’a tout de même laissé entrer. Un sourire charmeur, des cils qui papillonnent et une demande polie, il ne t’a pas fallu plus pour voir la porte de ce bar s’ouvrir devant toi. Quand tu es entrée, tes pas se sont stoppés un instant. Tu avais devant les yeux plus d’une centaine de jeunes adultes, tous habillés de noir, couvert d’une cape de vampire ou d’un chapeau de sorcière, le tout agrémenté des accessoires assortis. Tu as poussé un soupir, affligée devant si peu de créativité, puis tu as rejoint la bande que, de toute évidence, tu aurais mieux fait d’esquiver.

Personne ne m’a prévenu que c’était un regroupement d’adolescents prépubères, fans des sœurs Halliwell, d’Hotel Transylvania et de Casper.

Ils t’ont tous regardé étrangement, comme si ton dédain, apparemment, les héritait, mais pour autant, aucun ne t’a envoyé balader. Tu connais le concept d’Halloween Luna. Cependant, tu as l’habitude de le fêter avec des costumes dignes de ce nom. Tu confectionnes les patrons, tu assembles les différents tissus, tu fais les coutures, tu les défais au besoin et tu peaufines le tout pour que ce soit parfait. Et surtout, bon dieu surtout, tu fais preuve d’originalité. Même quand le thème de la soirée est simpliste, tu fais en sorte de faire du grandiose et tu parviens à tes fins. Là, ils sont tous… pathétiques.

On va passer une super soirée !

Tu essaies de te montrer enjouée, après tout, ils t’ont gentiment convié. Niveau crédibilité, tu peines à feindre un réel engouement. Lorsque le premier groupe monte sur scène, tu comprends que la nuit va être interminable. Du hard rock, métal, grunge ou tu ne sais pas comment le désigner sort des baffles pour t’écorcher les oreilles, te faire saigner les tympans et bousiller ton rythme cardiaque. Tu décèles quelques accords intéressants parmi le tintamarre que les musiciens – si on peut appeler les membres ainsi – font avec leurs instruments, puis plusieurs fausses notes te font grincer des dents. Tu grimaces, cherches du regard un endroit où tu pourras te poser.

La question initiale revient : Pourquoi est-ce que tu ne pars pas ? La réponse est simple : on t’a invité, tu es polie et tu vas souffrir en silence quelque temps avant de prétexter une rage de dents soudaine, un appendice qui se déchire ou une cheville foulée en allant aux toilettes. Tu trouveras forcément une excuse qui ne te fera pas passer pour une ingrate.

Malgré le roulement des artistes, ta bouche continue à se tordre sous les envolées désagréables des cordes de guitare mal accordées, des synthés totalement dissonants et des batteries non en rythme. Tu le sais Luna, tu exagères. Certains des artistes qui se sont présentés sur scène n’étaient pas totalement dénués de talent, mais de là à oser se produire face à un public… Heureusement que la honte et le déshonneur ne tue pas !


CODAGE PAR AMATIS






Youth Madness
Anonymous
Invité
# Lun 4 Sep 2023 - 16:35 • •
>> Invité
Vous puez la merde, tous autant que vous êtes !

Rouge de colère, Will claque la porte de la loge et, du plat de sa main, donne un grand coup dans le mur d’en face. Ce concert était un fiasco dans son esprit, et sur son visage pouvait se lire une immense déception.

Composer et produire seul ses propres morceaux, c’est sa marque de fabrique. Dans son petit studio, les instruments sont légions et le gros de son disque dur est occupé par des logiciels et fichiers audios. Mais lorsqu’il doit passer du studio à la scène, c’est quitte ou double. Le jour où il sera une rock star internationale, la question ne se posera sans doute plus, mais pour l’heure, malheureusement, Will tombe plus souvent sur des amateurs que sur des vrais musiciens.

La période d’Halloween est souvent propice à l’organisation de petits concerts, dans divers établissements de New York. Le rock et le métal y sont souvent mis à l’honneur, et pour Will, cela représente une occasion de faire ses armes sur scène, en prévision de la future gloire de tête d’affiche qui l’attendait. Il avait été contacté, trois semaines plus tôt, par le Duff’s, un bar metal de Brooklyn, pour se produire lors d’une soirée sur le thème d’Halloween. Sans attendre, la rock star avait posté sur tous ses réseaux sociaux, pour recruter rapidement des musiciens et répéter avec eux, histoire de ne pas être ridicule. Il ne demandait pas la lune : un batteur, un bassiste et un guitariste à peu près compétents et disponibles pour travailler.

Des candidatures, il en avait eu. Peu s’étaient démarqué, mais Will avait tout de même réussi à en choisir trois. Sans surprise, hormis “Elusive Dreams”, le titre qui lui avait offert son premier petit pic de popularité, aucun ne connaissait la moindre de ses chansons. Ce n’était pas dramatique, ils ne devaient jouer que 30 minutes, ça ne laissait la place que pour six ou sept morceaux. Will ne les avait pas lâchés pour s’assurer que ses compagnons d’un soir soient capables de performer selon ses standards.

Le concert fut chaotique. Les fausses notes s’étaient multipliées, malgré tous les efforts de Will pour rattraper le coup, à grands renforts de jeu de scène et d’encouragement du public à sauter, pogoter et crowd-surfer. Il pouvait entendre la médiocrité de ses musiciens et sentait sa frustration se décupler à chaque nouveau morceau écorché. Seule note positive : au moins ils n’avaient pas foirés “Elusive Dreams”. Le concert avait fini de la meilleure des manières, mais Will ne décolérait pas. À peine revenu en coulisses, il avait insulté ses musiciens de tous les noms avant de claquer la porte. Il avait foncé dans les vestiaires prendre une douche, histoire d’évacuer un peu la sueur et la tension, avant de regagner la salle principale.

Il n’a pas de déguisement. Seulement un t-shirt Sleep Token, un jean et des baskets Nike. Alors qu’il se fraie difficilement un chemin vers le bar, plusieurs personnes convergent vers lui, large sourire aux lèvres. Tous le félicitent, lui disent qu’il a assuré, que c’était super. Alors Will s’efforce de sourire, un peu las, un peu déçu que la barre soit si basse. Il tape dans des mains, prends des photos, signe quelques autographes. Puis la petite dizaine d’étudiants venus à sa rencontre reprennent leurs conversations initiale, laissant le chanteur prendre place au comptoir.

Un whisky s’il te plaît.

Le barman s’exécute et lorsqu’il lui apporte son verre, Will ne peut s’empêcher de s’excuser.

Désolé pour ça, le show était vraiment pas terrible. La prochaine fois j’enregistrerai des versions instrumentales pour pas m’encombrer des nuls de ce soir.

Si l’homme derrière le comptoir lui offrit un sourire compatissant et une tape sur l’épaule, il apparaissait tout de même évident qu’il n’avait strictement rien à faire des problèmes du chanteur.
Luna-Sophia Cunningham
New-Yorkais
Célébrité : Josephine Langford
DC : -
Crédits : Avatar : Moore
Infos diverses : 1/ Tu te mets beaucoup de pression, et ça ressort dans de violentes crises d'angoisse. Tu commences par bégayer légèrement, puis tu suffoques, ton coeur s'emballe, tu pleurs. Tu perds le contrôle de tes émotions.

2/ Tu es une artiste dans l'âme. Tu dessines merveilleusement bien, cet art te porte et tu le combines à la perfection avec les nouvelles technologie, créant des œuvres parfaites mêlant classicisme et modernité grâce à des logiciels perfectionnés. En dehors de ton coup de crayon, tu pratiques également la musique. Violon, piano et harpe ont ta préférence, mais tu apprécies de te défouler sur les tambours d'une batterie quand l'occasion se présente.

3/ Tu es Néerlandaise par ta mère. Elle n'a pas beaucoup participé à ton éducation, mais elle t'a tout de même inculqué le savoir-vivre d’Amsterdam, ville où elle a grandi avant de venir s'installer à New York ; c'est pourquoi, dans ta vie de tous les jours, tu préfères la marche à pied ou le vélo aux longs trajets en taxi. La circulation dans la Grande Pomme est dense, mais cela ne t'inquiète pas et tu slalomes entre les voitures au rythme des tours de pédales de ton vélo électrique avec l'insouciance de ton âge.

4/ Durant l’été de tes 15 ans, tu as fait la connaissance d’un homme. Grand, avec de la prestance et un sourire à tomber à la renverse. Il s’est installé debout à côté de toi tandis que tu observais attentivement une sculpture de l’exposition temporaire du Guggenheim. Vous avez parlé, longuement. Vous avez ri, beaucoup. Tu as senti ton cœur s’emballer tant vous partagiez d’avis similaires. La conversation s’est éternisée sans que tu ne t’en rendes compte, l’un des vigiles du musée avait dû venir vous dire qu’il était temps de partir, que la fermeture avait sonné. Une fois à l’extérieur, vous vous étiez quittés en vous saluant poliment, mais tu ne pus te résoudre à le laisser s’évaporer dans la nature alors tu rebroussas chemin pour lui confier ton numéro de téléphone, puis tu le regardas dans les yeux pour lui dire de te contacter rapidement. Tes mains devenues moites, tu peinais à respirer calmement. Luna, tu n’avais jamais ressentie cela auparavant, et tu rentras bouleversée par ces émotions. La porte de ton appartement n’avait pas été ouverte, tu n’eus pas l’envie de te retrouver seule et c’est tout naturellement que tu avais rejoint ta meilleure amie et sa famille. Ton étrange silence au cours de la soirée ne passa pas inaperçu, ton retrait dans la bibliothèque non plus. Erik, que tu considérais alors comme le père que tu n’as jamais eus, vint te voir. Tu lui expliquas ton après-midi, tu lui parlas de cet homme, de cette voix, de ces yeux si perturbant. C’est en évoquant ce détail que l’évidence te frappa. Cette couleur, tu la connaissais. C’était la même que celle que tu pouvais voir dans le miroir. Tu venais de rencontrer ton géniteur, tu en étais persuadée. La dure réalité de cette histoire, c’est que tu ne reçus jamais aucun appel, ni aucun message, cette rencontre fut unique. Elle resta gravée dans ta mémoire.

5/ Tu as toujours mis un point d'honneur à ne pas t'offrir à n'importe qui, après tout, tu es le fruit d'une histoire sans lendemain, une enfant surprise, non désirée, et tu préfères ne pas réitérer les erreurs de tes parents. Ta virginité était précieuse à tes yeux, et tu ne voulais pas que le premier venu puisse venir la cueillir. Il te fallait quelqu'un de spécial. Ton professeur de piano, ce fut sur lui que tu jetas ton dévolu. Il était beau et talentueux. Il avait le double de ton âge, soit 34 ans tandis que toi, tu en avais 17. Cet homme, il parvenait à provoquer en toi un sentiment particulier. Lorsqu'il déposait ses yeux sur toi, tu les sentais te brûler la peau. Quand ses larges mains prenaient place sur tes épaules, son torse contre ton dos, tu frémissais systématiquement. Il ne faisait que te féliciter pour le passage délicat que tu avais réussi à jouer, et toi, tu lui répondais que c'était grâce à lui, uniquement grâce à lui. Pourtant, tu t'étais acharnée à pianoter ces notes durant des heures, juste pour le voir sourire et être fier de toi. Tu l'avais désiré, et tu l'avais eu. C'eut été doux, tendre. Au début. Car rapidement, ses gestes s'étaient faits plus fermes, sa voix plus tranchante alors qu'il t'avoua avoir envie de te goûter depuis des mois. Tu n'étais pas dupe, tu le savais parfaitement et tu n'avais fait qu'attiser sa convoitise depuis que vos regards s'étaient croisés pour la première fois.

6/ Fut une époque où tu pouvais prétendre avoir accès à tout. Ta mère avait une belle carrière dans le mannequinat et le nombre incroyable de beaux-pères s'étant succédé les uns après les autres lui avait permis de s'offrir un joli train de vie. Elle t'en faisait bénéficier en remplissant généreusement ton compte en banque. Si ton porte-monnaie ne manquait pas de son soutien, pour toi par contre, elle restait un fantôme beaucoup trop absent. Cependant, c'est une époque révolue. Son énième fiancé est parti, s'essoufflant sous ses caprices et un nouveau a débarqué. Ce dernier est sans le sou, ce qui est une grande première pour ta matérialiste de mère. Peut-être a-t-elle trouvé le grand amour cette fois-ci... Tu pourrais être heureuse pour elle si seulement elle n'était pas allée s'installer à Los Angeles, te laissant seule - encore - alors que des huissiers viennent frapper à la porte de votre appartement new-yorkais. Ta mère ne paie plus le loyer depuis des mois, et il t'est demandé de quitter les lieux d'ici quelques semaines si aucun règlement n'est effectué. Tu as accumulé un petit pécule, ne dépensant pas l'intégralité de ton argent de poche, mais celui-ci risque de rapidement s'émietter.

7/ Tu adores la mode. Ton style soigné s'en ressent, et tu agrémentes souvent tes tenues de pièces fortes. Tu accessoirises, tu découds, tu recouds, tu modifies, tu ajoutes. Tu as longtemps boudé cet univers qui t'a privé de ta mère, puis tu as finalement compris que les podiums, les magazines ou les shootings n'étaient pas les responsables de son désintérêt pour toi. Alors tu as commencé à te rendre à des défilés, profitant de ton nom et de tes entrées pour avoir des accès privilégiés.

8/ Ton compte Instagram est rempli de clichés. Parfois sombres, parfois colorés, cela dépend de ton humeur. Tu montres ta vie comme tu l'entends, tu es reine de ton image et cela te réussit. Des dizaines de milliers de personnes te suivent. C'est grisant, réjouissant de constater qu'on t'aime sans même te connaître. Parfois, cette aventure est angoissante. Les commentaires désagréables sont réguliers, ils te minent, te déconcentrent, t'empêchent d'être lucide et te torpillent le moral quelques instants. Mais tu as la sensation d'être reconnue. On te voit, et finalement, c'est le plus important.

Habitation : Chelsea, New York. Dans un appartement avec vue sur la High Line
Célébrité : Josephine Langford
DC : -
Crédits : Avatar : Moore
Infos diverses : 1/ Tu te mets beaucoup de pression, et ça ressort dans de violentes crises d'angoisse. Tu commences par bégayer légèrement, puis tu suffoques, ton coeur s'emballe, tu pleurs. Tu perds le contrôle de tes émotions.

2/ Tu es une artiste dans l'âme. Tu dessines merveilleusement bien, cet art te porte et tu le combines à la perfection avec les nouvelles technologie, créant des œuvres parfaites mêlant classicisme et modernité grâce à des logiciels perfectionnés. En dehors de ton coup de crayon, tu pratiques également la musique. Violon, piano et harpe ont ta préférence, mais tu apprécies de te défouler sur les tambours d'une batterie quand l'occasion se présente.

3/ Tu es Néerlandaise par ta mère. Elle n'a pas beaucoup participé à ton éducation, mais elle t'a tout de même inculqué le savoir-vivre d’Amsterdam, ville où elle a grandi avant de venir s'installer à New York ; c'est pourquoi, dans ta vie de tous les jours, tu préfères la marche à pied ou le vélo aux longs trajets en taxi. La circulation dans la Grande Pomme est dense, mais cela ne t'inquiète pas et tu slalomes entre les voitures au rythme des tours de pédales de ton vélo électrique avec l'insouciance de ton âge.

4/ Durant l’été de tes 15 ans, tu as fait la connaissance d’un homme. Grand, avec de la prestance et un sourire à tomber à la renverse. Il s’est installé debout à côté de toi tandis que tu observais attentivement une sculpture de l’exposition temporaire du Guggenheim. Vous avez parlé, longuement. Vous avez ri, beaucoup. Tu as senti ton cœur s’emballer tant vous partagiez d’avis similaires. La conversation s’est éternisée sans que tu ne t’en rendes compte, l’un des vigiles du musée avait dû venir vous dire qu’il était temps de partir, que la fermeture avait sonné. Une fois à l’extérieur, vous vous étiez quittés en vous saluant poliment, mais tu ne pus te résoudre à le laisser s’évaporer dans la nature alors tu rebroussas chemin pour lui confier ton numéro de téléphone, puis tu le regardas dans les yeux pour lui dire de te contacter rapidement. Tes mains devenues moites, tu peinais à respirer calmement. Luna, tu n’avais jamais ressentie cela auparavant, et tu rentras bouleversée par ces émotions. La porte de ton appartement n’avait pas été ouverte, tu n’eus pas l’envie de te retrouver seule et c’est tout naturellement que tu avais rejoint ta meilleure amie et sa famille. Ton étrange silence au cours de la soirée ne passa pas inaperçu, ton retrait dans la bibliothèque non plus. Erik, que tu considérais alors comme le père que tu n’as jamais eus, vint te voir. Tu lui expliquas ton après-midi, tu lui parlas de cet homme, de cette voix, de ces yeux si perturbant. C’est en évoquant ce détail que l’évidence te frappa. Cette couleur, tu la connaissais. C’était la même que celle que tu pouvais voir dans le miroir. Tu venais de rencontrer ton géniteur, tu en étais persuadée. La dure réalité de cette histoire, c’est que tu ne reçus jamais aucun appel, ni aucun message, cette rencontre fut unique. Elle resta gravée dans ta mémoire.

5/ Tu as toujours mis un point d'honneur à ne pas t'offrir à n'importe qui, après tout, tu es le fruit d'une histoire sans lendemain, une enfant surprise, non désirée, et tu préfères ne pas réitérer les erreurs de tes parents. Ta virginité était précieuse à tes yeux, et tu ne voulais pas que le premier venu puisse venir la cueillir. Il te fallait quelqu'un de spécial. Ton professeur de piano, ce fut sur lui que tu jetas ton dévolu. Il était beau et talentueux. Il avait le double de ton âge, soit 34 ans tandis que toi, tu en avais 17. Cet homme, il parvenait à provoquer en toi un sentiment particulier. Lorsqu'il déposait ses yeux sur toi, tu les sentais te brûler la peau. Quand ses larges mains prenaient place sur tes épaules, son torse contre ton dos, tu frémissais systématiquement. Il ne faisait que te féliciter pour le passage délicat que tu avais réussi à jouer, et toi, tu lui répondais que c'était grâce à lui, uniquement grâce à lui. Pourtant, tu t'étais acharnée à pianoter ces notes durant des heures, juste pour le voir sourire et être fier de toi. Tu l'avais désiré, et tu l'avais eu. C'eut été doux, tendre. Au début. Car rapidement, ses gestes s'étaient faits plus fermes, sa voix plus tranchante alors qu'il t'avoua avoir envie de te goûter depuis des mois. Tu n'étais pas dupe, tu le savais parfaitement et tu n'avais fait qu'attiser sa convoitise depuis que vos regards s'étaient croisés pour la première fois.

6/ Fut une époque où tu pouvais prétendre avoir accès à tout. Ta mère avait une belle carrière dans le mannequinat et le nombre incroyable de beaux-pères s'étant succédé les uns après les autres lui avait permis de s'offrir un joli train de vie. Elle t'en faisait bénéficier en remplissant généreusement ton compte en banque. Si ton porte-monnaie ne manquait pas de son soutien, pour toi par contre, elle restait un fantôme beaucoup trop absent. Cependant, c'est une époque révolue. Son énième fiancé est parti, s'essoufflant sous ses caprices et un nouveau a débarqué. Ce dernier est sans le sou, ce qui est une grande première pour ta matérialiste de mère. Peut-être a-t-elle trouvé le grand amour cette fois-ci... Tu pourrais être heureuse pour elle si seulement elle n'était pas allée s'installer à Los Angeles, te laissant seule - encore - alors que des huissiers viennent frapper à la porte de votre appartement new-yorkais. Ta mère ne paie plus le loyer depuis des mois, et il t'est demandé de quitter les lieux d'ici quelques semaines si aucun règlement n'est effectué. Tu as accumulé un petit pécule, ne dépensant pas l'intégralité de ton argent de poche, mais celui-ci risque de rapidement s'émietter.

7/ Tu adores la mode. Ton style soigné s'en ressent, et tu agrémentes souvent tes tenues de pièces fortes. Tu accessoirises, tu découds, tu recouds, tu modifies, tu ajoutes. Tu as longtemps boudé cet univers qui t'a privé de ta mère, puis tu as finalement compris que les podiums, les magazines ou les shootings n'étaient pas les responsables de son désintérêt pour toi. Alors tu as commencé à te rendre à des défilés, profitant de ton nom et de tes entrées pour avoir des accès privilégiés.

8/ Ton compte Instagram est rempli de clichés. Parfois sombres, parfois colorés, cela dépend de ton humeur. Tu montres ta vie comme tu l'entends, tu es reine de ton image et cela te réussit. Des dizaines de milliers de personnes te suivent. C'est grisant, réjouissant de constater qu'on t'aime sans même te connaître. Parfois, cette aventure est angoissante. Les commentaires désagréables sont réguliers, ils te minent, te déconcentrent, t'empêchent d'être lucide et te torpillent le moral quelques instants. Mais tu as la sensation d'être reconnue. On te voit, et finalement, c'est le plus important.
Habitation : Chelsea, New York. Dans un appartement avec vue sur la High Line
Célébrité : Josephine Langford
DC : -
Crédits : Avatar : Moore
Infos diverses : 1/ Tu te mets beaucoup de pression, et ça ressort dans de violentes crises d'angoisse. Tu commences par bégayer légèrement, puis tu suffoques, ton coeur s'emballe, tu pleurs. Tu perds le contrôle de tes émotions.

2/ Tu es une artiste dans l'âme. Tu dessines merveilleusement bien, cet art te porte et tu le combines à la perfection avec les nouvelles technologie, créant des œuvres parfaites mêlant classicisme et modernité grâce à des logiciels perfectionnés. En dehors de ton coup de crayon, tu pratiques également la musique. Violon, piano et harpe ont ta préférence, mais tu apprécies de te défouler sur les tambours d'une batterie quand l'occasion se présente.

3/ Tu es Néerlandaise par ta mère. Elle n'a pas beaucoup participé à ton éducation, mais elle t'a tout de même inculqué le savoir-vivre d’Amsterdam, ville où elle a grandi avant de venir s'installer à New York ; c'est pourquoi, dans ta vie de tous les jours, tu préfères la marche à pied ou le vélo aux longs trajets en taxi. La circulation dans la Grande Pomme est dense, mais cela ne t'inquiète pas et tu slalomes entre les voitures au rythme des tours de pédales de ton vélo électrique avec l'insouciance de ton âge.

4/ Durant l’été de tes 15 ans, tu as fait la connaissance d’un homme. Grand, avec de la prestance et un sourire à tomber à la renverse. Il s’est installé debout à côté de toi tandis que tu observais attentivement une sculpture de l’exposition temporaire du Guggenheim. Vous avez parlé, longuement. Vous avez ri, beaucoup. Tu as senti ton cœur s’emballer tant vous partagiez d’avis similaires. La conversation s’est éternisée sans que tu ne t’en rendes compte, l’un des vigiles du musée avait dû venir vous dire qu’il était temps de partir, que la fermeture avait sonné. Une fois à l’extérieur, vous vous étiez quittés en vous saluant poliment, mais tu ne pus te résoudre à le laisser s’évaporer dans la nature alors tu rebroussas chemin pour lui confier ton numéro de téléphone, puis tu le regardas dans les yeux pour lui dire de te contacter rapidement. Tes mains devenues moites, tu peinais à respirer calmement. Luna, tu n’avais jamais ressentie cela auparavant, et tu rentras bouleversée par ces émotions. La porte de ton appartement n’avait pas été ouverte, tu n’eus pas l’envie de te retrouver seule et c’est tout naturellement que tu avais rejoint ta meilleure amie et sa famille. Ton étrange silence au cours de la soirée ne passa pas inaperçu, ton retrait dans la bibliothèque non plus. Erik, que tu considérais alors comme le père que tu n’as jamais eus, vint te voir. Tu lui expliquas ton après-midi, tu lui parlas de cet homme, de cette voix, de ces yeux si perturbant. C’est en évoquant ce détail que l’évidence te frappa. Cette couleur, tu la connaissais. C’était la même que celle que tu pouvais voir dans le miroir. Tu venais de rencontrer ton géniteur, tu en étais persuadée. La dure réalité de cette histoire, c’est que tu ne reçus jamais aucun appel, ni aucun message, cette rencontre fut unique. Elle resta gravée dans ta mémoire.

5/ Tu as toujours mis un point d'honneur à ne pas t'offrir à n'importe qui, après tout, tu es le fruit d'une histoire sans lendemain, une enfant surprise, non désirée, et tu préfères ne pas réitérer les erreurs de tes parents. Ta virginité était précieuse à tes yeux, et tu ne voulais pas que le premier venu puisse venir la cueillir. Il te fallait quelqu'un de spécial. Ton professeur de piano, ce fut sur lui que tu jetas ton dévolu. Il était beau et talentueux. Il avait le double de ton âge, soit 34 ans tandis que toi, tu en avais 17. Cet homme, il parvenait à provoquer en toi un sentiment particulier. Lorsqu'il déposait ses yeux sur toi, tu les sentais te brûler la peau. Quand ses larges mains prenaient place sur tes épaules, son torse contre ton dos, tu frémissais systématiquement. Il ne faisait que te féliciter pour le passage délicat que tu avais réussi à jouer, et toi, tu lui répondais que c'était grâce à lui, uniquement grâce à lui. Pourtant, tu t'étais acharnée à pianoter ces notes durant des heures, juste pour le voir sourire et être fier de toi. Tu l'avais désiré, et tu l'avais eu. C'eut été doux, tendre. Au début. Car rapidement, ses gestes s'étaient faits plus fermes, sa voix plus tranchante alors qu'il t'avoua avoir envie de te goûter depuis des mois. Tu n'étais pas dupe, tu le savais parfaitement et tu n'avais fait qu'attiser sa convoitise depuis que vos regards s'étaient croisés pour la première fois.

6/ Fut une époque où tu pouvais prétendre avoir accès à tout. Ta mère avait une belle carrière dans le mannequinat et le nombre incroyable de beaux-pères s'étant succédé les uns après les autres lui avait permis de s'offrir un joli train de vie. Elle t'en faisait bénéficier en remplissant généreusement ton compte en banque. Si ton porte-monnaie ne manquait pas de son soutien, pour toi par contre, elle restait un fantôme beaucoup trop absent. Cependant, c'est une époque révolue. Son énième fiancé est parti, s'essoufflant sous ses caprices et un nouveau a débarqué. Ce dernier est sans le sou, ce qui est une grande première pour ta matérialiste de mère. Peut-être a-t-elle trouvé le grand amour cette fois-ci... Tu pourrais être heureuse pour elle si seulement elle n'était pas allée s'installer à Los Angeles, te laissant seule - encore - alors que des huissiers viennent frapper à la porte de votre appartement new-yorkais. Ta mère ne paie plus le loyer depuis des mois, et il t'est demandé de quitter les lieux d'ici quelques semaines si aucun règlement n'est effectué. Tu as accumulé un petit pécule, ne dépensant pas l'intégralité de ton argent de poche, mais celui-ci risque de rapidement s'émietter.

7/ Tu adores la mode. Ton style soigné s'en ressent, et tu agrémentes souvent tes tenues de pièces fortes. Tu accessoirises, tu découds, tu recouds, tu modifies, tu ajoutes. Tu as longtemps boudé cet univers qui t'a privé de ta mère, puis tu as finalement compris que les podiums, les magazines ou les shootings n'étaient pas les responsables de son désintérêt pour toi. Alors tu as commencé à te rendre à des défilés, profitant de ton nom et de tes entrées pour avoir des accès privilégiés.

8/ Ton compte Instagram est rempli de clichés. Parfois sombres, parfois colorés, cela dépend de ton humeur. Tu montres ta vie comme tu l'entends, tu es reine de ton image et cela te réussit. Des dizaines de milliers de personnes te suivent. C'est grisant, réjouissant de constater qu'on t'aime sans même te connaître. Parfois, cette aventure est angoissante. Les commentaires désagréables sont réguliers, ils te minent, te déconcentrent, t'empêchent d'être lucide et te torpillent le moral quelques instants. Mais tu as la sensation d'être reconnue. On te voit, et finalement, c'est le plus important.
Habitation : Chelsea, New York. Dans un appartement avec vue sur la High Line
# Dim 17 Sep 2023 - 13:09 • •
>> Luna-Sophia Cunningham
♛ Tu appelles cela du talent ?


@Will Denman

“La bonne musique ne se trompe pas, et va droit au fond de l'âme chercher le chagrin qui nous dévore.” - Stendhal

▼▲▼

Perchée sur un tabouret au bar, tu observes la foule euphorique s’amassant devant la scène. Les jeunes hurlent, chantent des paroles que tu ne connais pas. Ils rient, s’amusent quand toi, tu te désespères. Tu peines à comprendre leur enthousiasme alors que tout ce que tu assimiles, c’est un brouhaha sans aucun sens. Tes yeux s’écarquillent et se lèvent au ciel en les voyant se regrouper en un tas de corps, ils sautent, se foncent dedans en continuant de hurler. C’est donc ça un pogo ? Quel plaisir arrivent-ils à en retirer ? Ça te dépasse.

Tu dois très certainement ressembler à une pimbêche s’étant perdue dans un monde n’étant pas le sien. Ce n’est sans doute pas tout à fait faux… Pour autant, tu souris encore pour donner le change. Tu feins une certaine frénésie quand ceux qui t’ont convié s’approchent de toi, levant les mains devant toi, les agitant tout en secouant la tête de haut en bas comme si tu suivais le rythme de la chanson en cours. Lorsqu’on vient te proposer de les rejoindre dans la fosse, tu refuses poliment en prétextant avoir mal aux pieds à cause de tes chaussures. L’excuse est bidon, mais elle te vaut une moue compatissante et déçue qui te ferait presque te sentir coupable. Presque, c’est le bon mot.

À un moment, un groupe sort un peu du lot. Les musiciens sont de la même trempe que le reste de la soirée, mais tu parviens à discerner ce qui se cache derrière les fausses notes. Ce n’est pas le genre de musique que tu apprécies en tant normal, mais tu dois avouer qu’il y a quelque chose en plus dans les paroles et dans l’assemblage des mélodies. La voix du chanteur, elle, sort du lot. Ton regard abandonne la foule pour se concentrer sur le spectacle se déroulant sur la scène. Le jeune homme enflamme le public le temps de ses chansons, puis tu soupires quand il s’éclipse dans les loges pour laisser sa place au suivant. Pour une fois qu’il y avait un truc pas trop mal à écouter !

Les minutes te semblent interminables alors que tu sirotes ton verre de diabolo fraise. Tu te tiens droite comme un piquet en essayant d’éviter les coups de coudes et les bousculades de ceux passant juste à côté de toi, éméchés, et trouvant le moyen de se prendre les pieds dans ton tabouret. Tu n’as pas terminé ta consommation quand tu décides que cette soirée – cet enfer – a suffisamment duré. C’est quand tu t’apprêtes à te lever que tu remarques un attroupement non loin, attisant ta curiosité. Luna, tu te replaces correctement sur ton assise en voyant qui attire autant de monde autour de lui et pour la première fois depuis deux heures, tu te dis que ce ramassis d’imbéciles n’est finalement pas totalement dénué de goût. Ils encensent la meilleure performance de la soirée avant de le libérer.

Tu suis le brun du regard jusqu’à ce qu’il vienne prendre place au comptoir, à côté de toi, pour se commander à boire. Ramenant ton verre à tes lèvres, tu te focalises à nouveau sur la scène tout en souriant en entendant le jeune homme s’excuser auprès du barman qui, de toute évidence, se fiche pas mal de ce qu’il lui raconte.

Trouver de bons musiciens dans une ville comme New York, ça doit être faisable. En trouver des meilleurs que ceux-là en tout cas, vous devriez vous en sortir sans trop de difficulté.

Un regard en coin, c’est tout ce que tu lui offres pour accompagner ta remarque teintée d’un certain dédain.

Vous les avez dénichés où ? J’ai presque eu l’impression qu’ils jouaient pour la première fois de leur vie. Ma grand-mère aurait fait mieux qu’eux...


Tu as du mal à supporter qu’on massacre de la musique, et ce, quand bien même ce que tu as entendu ce soir s’apparente plus à du bruit qu’à de l’art pour toi. Faisant pivoter ton tabouret, tu abandonnes la scène des yeux pour t’accouder au comptoir et regarder ton voisin avec un sourire taquin. Pour ce qui est de ta grand-mère, en réalité, tu n’en sais rien puisque tu ne connais personne du côté paternel et que celle du côté de ta mère est décédée alors que tu ne savais pas encore marcher.

CODAGE PAR AMATIS






Youth Madness
Anonymous
Invité
# Lun 18 Sep 2023 - 12:34 • •
>> Invité
Le premier whisky descend très vite, quasiment cul sec, et Will ne tarde pas à en commander un second. Boire pour oublier le fiasco, c'est sa stratégie pour le reste de la soirée. Même si plusieurs étudiants sont venus le féliciter. Même si le public semble avoir été réceptif. Même si ce n'était qu'un petit concert d'Halloween, dans un petit bar, qui ne représentait qu'une toute petite étape dans sa future longue carrière. Le jeune homme s'impose des standards de qualités très élevés. Il tient ça de son père : si tu n'es pas premier, tu es dernier. Will n'est plus en contact avec son géniteur depuis plusieurs mois, mais il ne peut pas lui enlever le rôle qu'il a joué dans son éducation. Un jour peut-être ils parviendraient à nouveau à se comprendre.

Sur scène, les artistes qui ont succédés à la jeune rock star sont de plus en plus solides. La soirée avance, les « têtes d'affiches » prennent le contrôle, et ça s'entend. Moins de fausses notes, des balances faites plus consciencieusement, donc un meilleur son global. Plus de monde dans la fosse aussi, donc un peu moins accoudés au bar. Son verre à la main, Will se retourne vers la scène, hochant distraitement la tête et arborant une grimace de satisfaction lorsque viennent les breakdowns.

Il est tiré du concert par une voix inconnue, féminine, venant de sa droite. Il tourne la tête pour découvrir une jeune blonde, un verre aux lèvres. Elle le regarde du coin de l'œil, tandis qu'elle poursuit sa critique des musiciens qui accompagnaient Will. Ce dernier laisse échapper un sourire amusé, avant de lever son verre en direction de l'inconnue.

Les bons musiciens me connaissent pas encore. Ou alors ils sont trop biens pour jouer dans un bar de Brooklyn sans être payés.

Lors de ses recherches de musiciens, en amont du concert, Will avait bien tenté d'envoyer quelques DM à des artistes locaux. Les rares à avoir répondu avaient poliment refusés.

Crois-moi, les trois amateurs de ce soir étaient les moins pires à avoir répondu à mon annonce. Trois « fans » qui ne connaissaient qu'un seul morceau, et ça s'entendait.

Tout en buvant, plus lentement, son second whisky, Will détailla un peu plus la jeune femme si critique de ses musiciens. Elle non plus n'arbore aucun déguisement. Pas de tatouages visibles, pas de bijoux de sorcières ou autres accessoires typiques des amatrices de rock/metal. Sans compter le fait qu'elle semble avoir un minimum d'oreille pour la musique, et ne pas se contenter de suivre bêtement les appels à pogo des chanteurs, tout en se gavant de bières bon marché.

Et je parie que t'as détesté chaque seconde de chaque groupe ce soir. Tenta finalement Will, espiègle, après quelques secondes de pause. Tu as l'air de t'être faite trainer ici quasiment de force, et tu te venges en chiant sur chaque groupe qui a eu le courage de monter sur scène.

Will a beau être persuadé qu'il est bien meilleur que tous les autres groupes de la soirée, il ressent tout de même une sorte de solidarité entre artistes. Parce qu'il sait à quel point monter sur scène peut être angoissant. À quel point certaines critiques peuvent être blessantes, et à quel point créer quoi que ce soit est difficile, de l'art à la musique. Malgré tout, il hausse les épaules en terminant :

Enfin, personnellement je ne peux pas t'en vouloir, mes musiciens étaient réellement nuls.
Luna-Sophia Cunningham
New-Yorkais
Célébrité : Josephine Langford
DC : -
Crédits : Avatar : Moore
Infos diverses : 1/ Tu te mets beaucoup de pression, et ça ressort dans de violentes crises d'angoisse. Tu commences par bégayer légèrement, puis tu suffoques, ton coeur s'emballe, tu pleurs. Tu perds le contrôle de tes émotions.

2/ Tu es une artiste dans l'âme. Tu dessines merveilleusement bien, cet art te porte et tu le combines à la perfection avec les nouvelles technologie, créant des œuvres parfaites mêlant classicisme et modernité grâce à des logiciels perfectionnés. En dehors de ton coup de crayon, tu pratiques également la musique. Violon, piano et harpe ont ta préférence, mais tu apprécies de te défouler sur les tambours d'une batterie quand l'occasion se présente.

3/ Tu es Néerlandaise par ta mère. Elle n'a pas beaucoup participé à ton éducation, mais elle t'a tout de même inculqué le savoir-vivre d’Amsterdam, ville où elle a grandi avant de venir s'installer à New York ; c'est pourquoi, dans ta vie de tous les jours, tu préfères la marche à pied ou le vélo aux longs trajets en taxi. La circulation dans la Grande Pomme est dense, mais cela ne t'inquiète pas et tu slalomes entre les voitures au rythme des tours de pédales de ton vélo électrique avec l'insouciance de ton âge.

4/ Durant l’été de tes 15 ans, tu as fait la connaissance d’un homme. Grand, avec de la prestance et un sourire à tomber à la renverse. Il s’est installé debout à côté de toi tandis que tu observais attentivement une sculpture de l’exposition temporaire du Guggenheim. Vous avez parlé, longuement. Vous avez ri, beaucoup. Tu as senti ton cœur s’emballer tant vous partagiez d’avis similaires. La conversation s’est éternisée sans que tu ne t’en rendes compte, l’un des vigiles du musée avait dû venir vous dire qu’il était temps de partir, que la fermeture avait sonné. Une fois à l’extérieur, vous vous étiez quittés en vous saluant poliment, mais tu ne pus te résoudre à le laisser s’évaporer dans la nature alors tu rebroussas chemin pour lui confier ton numéro de téléphone, puis tu le regardas dans les yeux pour lui dire de te contacter rapidement. Tes mains devenues moites, tu peinais à respirer calmement. Luna, tu n’avais jamais ressentie cela auparavant, et tu rentras bouleversée par ces émotions. La porte de ton appartement n’avait pas été ouverte, tu n’eus pas l’envie de te retrouver seule et c’est tout naturellement que tu avais rejoint ta meilleure amie et sa famille. Ton étrange silence au cours de la soirée ne passa pas inaperçu, ton retrait dans la bibliothèque non plus. Erik, que tu considérais alors comme le père que tu n’as jamais eus, vint te voir. Tu lui expliquas ton après-midi, tu lui parlas de cet homme, de cette voix, de ces yeux si perturbant. C’est en évoquant ce détail que l’évidence te frappa. Cette couleur, tu la connaissais. C’était la même que celle que tu pouvais voir dans le miroir. Tu venais de rencontrer ton géniteur, tu en étais persuadée. La dure réalité de cette histoire, c’est que tu ne reçus jamais aucun appel, ni aucun message, cette rencontre fut unique. Elle resta gravée dans ta mémoire.

5/ Tu as toujours mis un point d'honneur à ne pas t'offrir à n'importe qui, après tout, tu es le fruit d'une histoire sans lendemain, une enfant surprise, non désirée, et tu préfères ne pas réitérer les erreurs de tes parents. Ta virginité était précieuse à tes yeux, et tu ne voulais pas que le premier venu puisse venir la cueillir. Il te fallait quelqu'un de spécial. Ton professeur de piano, ce fut sur lui que tu jetas ton dévolu. Il était beau et talentueux. Il avait le double de ton âge, soit 34 ans tandis que toi, tu en avais 17. Cet homme, il parvenait à provoquer en toi un sentiment particulier. Lorsqu'il déposait ses yeux sur toi, tu les sentais te brûler la peau. Quand ses larges mains prenaient place sur tes épaules, son torse contre ton dos, tu frémissais systématiquement. Il ne faisait que te féliciter pour le passage délicat que tu avais réussi à jouer, et toi, tu lui répondais que c'était grâce à lui, uniquement grâce à lui. Pourtant, tu t'étais acharnée à pianoter ces notes durant des heures, juste pour le voir sourire et être fier de toi. Tu l'avais désiré, et tu l'avais eu. C'eut été doux, tendre. Au début. Car rapidement, ses gestes s'étaient faits plus fermes, sa voix plus tranchante alors qu'il t'avoua avoir envie de te goûter depuis des mois. Tu n'étais pas dupe, tu le savais parfaitement et tu n'avais fait qu'attiser sa convoitise depuis que vos regards s'étaient croisés pour la première fois.

6/ Fut une époque où tu pouvais prétendre avoir accès à tout. Ta mère avait une belle carrière dans le mannequinat et le nombre incroyable de beaux-pères s'étant succédé les uns après les autres lui avait permis de s'offrir un joli train de vie. Elle t'en faisait bénéficier en remplissant généreusement ton compte en banque. Si ton porte-monnaie ne manquait pas de son soutien, pour toi par contre, elle restait un fantôme beaucoup trop absent. Cependant, c'est une époque révolue. Son énième fiancé est parti, s'essoufflant sous ses caprices et un nouveau a débarqué. Ce dernier est sans le sou, ce qui est une grande première pour ta matérialiste de mère. Peut-être a-t-elle trouvé le grand amour cette fois-ci... Tu pourrais être heureuse pour elle si seulement elle n'était pas allée s'installer à Los Angeles, te laissant seule - encore - alors que des huissiers viennent frapper à la porte de votre appartement new-yorkais. Ta mère ne paie plus le loyer depuis des mois, et il t'est demandé de quitter les lieux d'ici quelques semaines si aucun règlement n'est effectué. Tu as accumulé un petit pécule, ne dépensant pas l'intégralité de ton argent de poche, mais celui-ci risque de rapidement s'émietter.

7/ Tu adores la mode. Ton style soigné s'en ressent, et tu agrémentes souvent tes tenues de pièces fortes. Tu accessoirises, tu découds, tu recouds, tu modifies, tu ajoutes. Tu as longtemps boudé cet univers qui t'a privé de ta mère, puis tu as finalement compris que les podiums, les magazines ou les shootings n'étaient pas les responsables de son désintérêt pour toi. Alors tu as commencé à te rendre à des défilés, profitant de ton nom et de tes entrées pour avoir des accès privilégiés.

8/ Ton compte Instagram est rempli de clichés. Parfois sombres, parfois colorés, cela dépend de ton humeur. Tu montres ta vie comme tu l'entends, tu es reine de ton image et cela te réussit. Des dizaines de milliers de personnes te suivent. C'est grisant, réjouissant de constater qu'on t'aime sans même te connaître. Parfois, cette aventure est angoissante. Les commentaires désagréables sont réguliers, ils te minent, te déconcentrent, t'empêchent d'être lucide et te torpillent le moral quelques instants. Mais tu as la sensation d'être reconnue. On te voit, et finalement, c'est le plus important.

Habitation : Chelsea, New York. Dans un appartement avec vue sur la High Line
Célébrité : Josephine Langford
DC : -
Crédits : Avatar : Moore
Infos diverses : 1/ Tu te mets beaucoup de pression, et ça ressort dans de violentes crises d'angoisse. Tu commences par bégayer légèrement, puis tu suffoques, ton coeur s'emballe, tu pleurs. Tu perds le contrôle de tes émotions.

2/ Tu es une artiste dans l'âme. Tu dessines merveilleusement bien, cet art te porte et tu le combines à la perfection avec les nouvelles technologie, créant des œuvres parfaites mêlant classicisme et modernité grâce à des logiciels perfectionnés. En dehors de ton coup de crayon, tu pratiques également la musique. Violon, piano et harpe ont ta préférence, mais tu apprécies de te défouler sur les tambours d'une batterie quand l'occasion se présente.

3/ Tu es Néerlandaise par ta mère. Elle n'a pas beaucoup participé à ton éducation, mais elle t'a tout de même inculqué le savoir-vivre d’Amsterdam, ville où elle a grandi avant de venir s'installer à New York ; c'est pourquoi, dans ta vie de tous les jours, tu préfères la marche à pied ou le vélo aux longs trajets en taxi. La circulation dans la Grande Pomme est dense, mais cela ne t'inquiète pas et tu slalomes entre les voitures au rythme des tours de pédales de ton vélo électrique avec l'insouciance de ton âge.

4/ Durant l’été de tes 15 ans, tu as fait la connaissance d’un homme. Grand, avec de la prestance et un sourire à tomber à la renverse. Il s’est installé debout à côté de toi tandis que tu observais attentivement une sculpture de l’exposition temporaire du Guggenheim. Vous avez parlé, longuement. Vous avez ri, beaucoup. Tu as senti ton cœur s’emballer tant vous partagiez d’avis similaires. La conversation s’est éternisée sans que tu ne t’en rendes compte, l’un des vigiles du musée avait dû venir vous dire qu’il était temps de partir, que la fermeture avait sonné. Une fois à l’extérieur, vous vous étiez quittés en vous saluant poliment, mais tu ne pus te résoudre à le laisser s’évaporer dans la nature alors tu rebroussas chemin pour lui confier ton numéro de téléphone, puis tu le regardas dans les yeux pour lui dire de te contacter rapidement. Tes mains devenues moites, tu peinais à respirer calmement. Luna, tu n’avais jamais ressentie cela auparavant, et tu rentras bouleversée par ces émotions. La porte de ton appartement n’avait pas été ouverte, tu n’eus pas l’envie de te retrouver seule et c’est tout naturellement que tu avais rejoint ta meilleure amie et sa famille. Ton étrange silence au cours de la soirée ne passa pas inaperçu, ton retrait dans la bibliothèque non plus. Erik, que tu considérais alors comme le père que tu n’as jamais eus, vint te voir. Tu lui expliquas ton après-midi, tu lui parlas de cet homme, de cette voix, de ces yeux si perturbant. C’est en évoquant ce détail que l’évidence te frappa. Cette couleur, tu la connaissais. C’était la même que celle que tu pouvais voir dans le miroir. Tu venais de rencontrer ton géniteur, tu en étais persuadée. La dure réalité de cette histoire, c’est que tu ne reçus jamais aucun appel, ni aucun message, cette rencontre fut unique. Elle resta gravée dans ta mémoire.

5/ Tu as toujours mis un point d'honneur à ne pas t'offrir à n'importe qui, après tout, tu es le fruit d'une histoire sans lendemain, une enfant surprise, non désirée, et tu préfères ne pas réitérer les erreurs de tes parents. Ta virginité était précieuse à tes yeux, et tu ne voulais pas que le premier venu puisse venir la cueillir. Il te fallait quelqu'un de spécial. Ton professeur de piano, ce fut sur lui que tu jetas ton dévolu. Il était beau et talentueux. Il avait le double de ton âge, soit 34 ans tandis que toi, tu en avais 17. Cet homme, il parvenait à provoquer en toi un sentiment particulier. Lorsqu'il déposait ses yeux sur toi, tu les sentais te brûler la peau. Quand ses larges mains prenaient place sur tes épaules, son torse contre ton dos, tu frémissais systématiquement. Il ne faisait que te féliciter pour le passage délicat que tu avais réussi à jouer, et toi, tu lui répondais que c'était grâce à lui, uniquement grâce à lui. Pourtant, tu t'étais acharnée à pianoter ces notes durant des heures, juste pour le voir sourire et être fier de toi. Tu l'avais désiré, et tu l'avais eu. C'eut été doux, tendre. Au début. Car rapidement, ses gestes s'étaient faits plus fermes, sa voix plus tranchante alors qu'il t'avoua avoir envie de te goûter depuis des mois. Tu n'étais pas dupe, tu le savais parfaitement et tu n'avais fait qu'attiser sa convoitise depuis que vos regards s'étaient croisés pour la première fois.

6/ Fut une époque où tu pouvais prétendre avoir accès à tout. Ta mère avait une belle carrière dans le mannequinat et le nombre incroyable de beaux-pères s'étant succédé les uns après les autres lui avait permis de s'offrir un joli train de vie. Elle t'en faisait bénéficier en remplissant généreusement ton compte en banque. Si ton porte-monnaie ne manquait pas de son soutien, pour toi par contre, elle restait un fantôme beaucoup trop absent. Cependant, c'est une époque révolue. Son énième fiancé est parti, s'essoufflant sous ses caprices et un nouveau a débarqué. Ce dernier est sans le sou, ce qui est une grande première pour ta matérialiste de mère. Peut-être a-t-elle trouvé le grand amour cette fois-ci... Tu pourrais être heureuse pour elle si seulement elle n'était pas allée s'installer à Los Angeles, te laissant seule - encore - alors que des huissiers viennent frapper à la porte de votre appartement new-yorkais. Ta mère ne paie plus le loyer depuis des mois, et il t'est demandé de quitter les lieux d'ici quelques semaines si aucun règlement n'est effectué. Tu as accumulé un petit pécule, ne dépensant pas l'intégralité de ton argent de poche, mais celui-ci risque de rapidement s'émietter.

7/ Tu adores la mode. Ton style soigné s'en ressent, et tu agrémentes souvent tes tenues de pièces fortes. Tu accessoirises, tu découds, tu recouds, tu modifies, tu ajoutes. Tu as longtemps boudé cet univers qui t'a privé de ta mère, puis tu as finalement compris que les podiums, les magazines ou les shootings n'étaient pas les responsables de son désintérêt pour toi. Alors tu as commencé à te rendre à des défilés, profitant de ton nom et de tes entrées pour avoir des accès privilégiés.

8/ Ton compte Instagram est rempli de clichés. Parfois sombres, parfois colorés, cela dépend de ton humeur. Tu montres ta vie comme tu l'entends, tu es reine de ton image et cela te réussit. Des dizaines de milliers de personnes te suivent. C'est grisant, réjouissant de constater qu'on t'aime sans même te connaître. Parfois, cette aventure est angoissante. Les commentaires désagréables sont réguliers, ils te minent, te déconcentrent, t'empêchent d'être lucide et te torpillent le moral quelques instants. Mais tu as la sensation d'être reconnue. On te voit, et finalement, c'est le plus important.
Habitation : Chelsea, New York. Dans un appartement avec vue sur la High Line
Célébrité : Josephine Langford
DC : -
Crédits : Avatar : Moore
Infos diverses : 1/ Tu te mets beaucoup de pression, et ça ressort dans de violentes crises d'angoisse. Tu commences par bégayer légèrement, puis tu suffoques, ton coeur s'emballe, tu pleurs. Tu perds le contrôle de tes émotions.

2/ Tu es une artiste dans l'âme. Tu dessines merveilleusement bien, cet art te porte et tu le combines à la perfection avec les nouvelles technologie, créant des œuvres parfaites mêlant classicisme et modernité grâce à des logiciels perfectionnés. En dehors de ton coup de crayon, tu pratiques également la musique. Violon, piano et harpe ont ta préférence, mais tu apprécies de te défouler sur les tambours d'une batterie quand l'occasion se présente.

3/ Tu es Néerlandaise par ta mère. Elle n'a pas beaucoup participé à ton éducation, mais elle t'a tout de même inculqué le savoir-vivre d’Amsterdam, ville où elle a grandi avant de venir s'installer à New York ; c'est pourquoi, dans ta vie de tous les jours, tu préfères la marche à pied ou le vélo aux longs trajets en taxi. La circulation dans la Grande Pomme est dense, mais cela ne t'inquiète pas et tu slalomes entre les voitures au rythme des tours de pédales de ton vélo électrique avec l'insouciance de ton âge.

4/ Durant l’été de tes 15 ans, tu as fait la connaissance d’un homme. Grand, avec de la prestance et un sourire à tomber à la renverse. Il s’est installé debout à côté de toi tandis que tu observais attentivement une sculpture de l’exposition temporaire du Guggenheim. Vous avez parlé, longuement. Vous avez ri, beaucoup. Tu as senti ton cœur s’emballer tant vous partagiez d’avis similaires. La conversation s’est éternisée sans que tu ne t’en rendes compte, l’un des vigiles du musée avait dû venir vous dire qu’il était temps de partir, que la fermeture avait sonné. Une fois à l’extérieur, vous vous étiez quittés en vous saluant poliment, mais tu ne pus te résoudre à le laisser s’évaporer dans la nature alors tu rebroussas chemin pour lui confier ton numéro de téléphone, puis tu le regardas dans les yeux pour lui dire de te contacter rapidement. Tes mains devenues moites, tu peinais à respirer calmement. Luna, tu n’avais jamais ressentie cela auparavant, et tu rentras bouleversée par ces émotions. La porte de ton appartement n’avait pas été ouverte, tu n’eus pas l’envie de te retrouver seule et c’est tout naturellement que tu avais rejoint ta meilleure amie et sa famille. Ton étrange silence au cours de la soirée ne passa pas inaperçu, ton retrait dans la bibliothèque non plus. Erik, que tu considérais alors comme le père que tu n’as jamais eus, vint te voir. Tu lui expliquas ton après-midi, tu lui parlas de cet homme, de cette voix, de ces yeux si perturbant. C’est en évoquant ce détail que l’évidence te frappa. Cette couleur, tu la connaissais. C’était la même que celle que tu pouvais voir dans le miroir. Tu venais de rencontrer ton géniteur, tu en étais persuadée. La dure réalité de cette histoire, c’est que tu ne reçus jamais aucun appel, ni aucun message, cette rencontre fut unique. Elle resta gravée dans ta mémoire.

5/ Tu as toujours mis un point d'honneur à ne pas t'offrir à n'importe qui, après tout, tu es le fruit d'une histoire sans lendemain, une enfant surprise, non désirée, et tu préfères ne pas réitérer les erreurs de tes parents. Ta virginité était précieuse à tes yeux, et tu ne voulais pas que le premier venu puisse venir la cueillir. Il te fallait quelqu'un de spécial. Ton professeur de piano, ce fut sur lui que tu jetas ton dévolu. Il était beau et talentueux. Il avait le double de ton âge, soit 34 ans tandis que toi, tu en avais 17. Cet homme, il parvenait à provoquer en toi un sentiment particulier. Lorsqu'il déposait ses yeux sur toi, tu les sentais te brûler la peau. Quand ses larges mains prenaient place sur tes épaules, son torse contre ton dos, tu frémissais systématiquement. Il ne faisait que te féliciter pour le passage délicat que tu avais réussi à jouer, et toi, tu lui répondais que c'était grâce à lui, uniquement grâce à lui. Pourtant, tu t'étais acharnée à pianoter ces notes durant des heures, juste pour le voir sourire et être fier de toi. Tu l'avais désiré, et tu l'avais eu. C'eut été doux, tendre. Au début. Car rapidement, ses gestes s'étaient faits plus fermes, sa voix plus tranchante alors qu'il t'avoua avoir envie de te goûter depuis des mois. Tu n'étais pas dupe, tu le savais parfaitement et tu n'avais fait qu'attiser sa convoitise depuis que vos regards s'étaient croisés pour la première fois.

6/ Fut une époque où tu pouvais prétendre avoir accès à tout. Ta mère avait une belle carrière dans le mannequinat et le nombre incroyable de beaux-pères s'étant succédé les uns après les autres lui avait permis de s'offrir un joli train de vie. Elle t'en faisait bénéficier en remplissant généreusement ton compte en banque. Si ton porte-monnaie ne manquait pas de son soutien, pour toi par contre, elle restait un fantôme beaucoup trop absent. Cependant, c'est une époque révolue. Son énième fiancé est parti, s'essoufflant sous ses caprices et un nouveau a débarqué. Ce dernier est sans le sou, ce qui est une grande première pour ta matérialiste de mère. Peut-être a-t-elle trouvé le grand amour cette fois-ci... Tu pourrais être heureuse pour elle si seulement elle n'était pas allée s'installer à Los Angeles, te laissant seule - encore - alors que des huissiers viennent frapper à la porte de votre appartement new-yorkais. Ta mère ne paie plus le loyer depuis des mois, et il t'est demandé de quitter les lieux d'ici quelques semaines si aucun règlement n'est effectué. Tu as accumulé un petit pécule, ne dépensant pas l'intégralité de ton argent de poche, mais celui-ci risque de rapidement s'émietter.

7/ Tu adores la mode. Ton style soigné s'en ressent, et tu agrémentes souvent tes tenues de pièces fortes. Tu accessoirises, tu découds, tu recouds, tu modifies, tu ajoutes. Tu as longtemps boudé cet univers qui t'a privé de ta mère, puis tu as finalement compris que les podiums, les magazines ou les shootings n'étaient pas les responsables de son désintérêt pour toi. Alors tu as commencé à te rendre à des défilés, profitant de ton nom et de tes entrées pour avoir des accès privilégiés.

8/ Ton compte Instagram est rempli de clichés. Parfois sombres, parfois colorés, cela dépend de ton humeur. Tu montres ta vie comme tu l'entends, tu es reine de ton image et cela te réussit. Des dizaines de milliers de personnes te suivent. C'est grisant, réjouissant de constater qu'on t'aime sans même te connaître. Parfois, cette aventure est angoissante. Les commentaires désagréables sont réguliers, ils te minent, te déconcentrent, t'empêchent d'être lucide et te torpillent le moral quelques instants. Mais tu as la sensation d'être reconnue. On te voit, et finalement, c'est le plus important.
Habitation : Chelsea, New York. Dans un appartement avec vue sur la High Line
# Ven 6 Oct 2023 - 17:12 • •
>> Luna-Sophia Cunningham
♛ Tu appelles cela du talent ?


@Will Denman

“La bonne musique ne se trompe pas, et va droit au fond de l'âme chercher le chagrin qui nous dévore.” - Stendhal

▼▲▼

La musique est une chose qui compte pour toi. Qui compte beaucoup. Tu l’aimes. Tu la pratiques. Et la voir être saccagée a tendance à t’horripiler. Tu pourrais trouver cela amusant si, sur cette scène, s’étaient amassés des gamins faisant de leur mieux. Mais là… Bon sang, là, Luna, tu as face à toi de jeunes adultes qui se pensent doués alors qu’ils sont dénués de talent.

Tu es dure. Peut-être trop, mais tu as cette propension à infliger la même rigueur aux autres que celle que tu t’obliges. Tu veux que tout soit toujours parfait, tu as besoin de cette sensation grisante de réussite, et tu fuis tout ce qui n’est pas à ta portée. Pourquoi les gens t’entourant devraient-ils être médiocres ? Ce ne serait pas juste. Qu’ils se bougent, qu’ils apprennent et qu’ils deviennent bons. Point barre.

Mais tu n’es pas idiote, tu sais très bien que tout ne peut pas fonctionner comme tu le voudrais. C’est triste, le monde serait si beau si tu en érigeais les règles… Heureusement, l’une des prestations vient sauver la soirée, et tes tympans par la même occasion. L’instant est trop court, cette réalité injuste te fait soupirer. Malgré quelques bons artistes qui arrivent par la suite, tu restes campée sur tes positions : tu t’ennuies. Ça a trop duré. Tu as suffisamment perdu de temps, et surtout, tu as suffisamment attendu pour ne pas paraître malpolie envers ceux ayant eu la gentillesse de t’inviter. Enfin, tu vas pouvoir t’échapper !

Pourtant, tu ne quittes pas ton tabouret. Ton attention a été attirée par un petit mouvement de foule. Que se passe-t-il ? Ça t’intrigue, tes fesses se soulèvent légèrement pour te laisser l’occasion de voir celui qui attire la jeunesse de la ville. Tu le reconnais, il s’agit du chanteur de ce groupe qui n’a pas massacré entièrement les accords tout à l’heure, celui avec une voix intéressante et une façon de vivre ses chansons qui t’a fait vibrer. Est-ce que tout ce petit monde aurait finalement une oreille ou est-ce le style et le charisme du jeune homme qui fait se bousculer les midinettes ? Étrangement, tu penches plutôt pour la seconde option.

« Oh, c’est donc un souci de mauvais réseautage… », c’est plus fort que toi, ton sourire s’agrandit quand tu fais cette remarque puante de supériorité. Tu n’es personne, Luna, d’ailleurs, d’ici quelques semaines, tu n’auras peut-être même plus de toit sur la tête, mais ça, jamais tu ne le laisseras paraître. Tu as grandi dans un joli milieu, entourée de bonnes gens et tu as toujours voulu continuer à naviguer dans cette sphère. « Je pourrais te filer quelques numéros, mais je ne suis pas sûr que mes connaissances acceptent de se produire dans un bar de ce type. », encore une fois, tu fais preuve d’un certain dédain, cependant, ce n’est que pure réalité.

Tu sirotes ton diabolo en le regardant. Tes lèvres s’étirent un peu plus quand il fait un pari avec lui-même, « Mmh, non. Pas chaque seconde. ». Tu l’observes alors qu’il poursuit. Lui non plus n’a pas de déguisement, tu te sens donc moins seule. Bien que, préférant ne pas avoir l’air aussi ridicule qu’eux, ne pas réussir à te fondre dans la masse de ces badauds ne te dérange pas tant que cela. « Tu es le premier à qui je parle, alors on ne peut pas dire que j’ai chié plus que de raison sur la musique. Enfin… Si on peut appeler cela ainsi. », encore une fois, tu souris surtout lorsque tu butes sur un mot – chier - ne faisant pas partie de ton vocabulaire habituel, ça t’amuse particulièrement, « Pour ce qui est de ma présence ici, on peut considérer que c’est une embuscade. On m’a proposé de venir, j’ai accepté sans savoir où je mettais les pieds. ».

Tu t’es ré-accoudée au bar, ajoutant en relevant le menton, « Tu connais un endroit avec des instruments de disponibles ? Si tu es gentil, je peux te montrer ce que donneraient tes chansons avec le bon rythme. ».


CODAGE PAR AMATIS






Youth Madness
Anonymous
Invité
# Sam 21 Oct 2023 - 12:15 • •
>> Invité
Will faisait mollement tournoyer le whisky restant au fond de son verre, contemplant la danse du liquide, alors que l'adrénaline de son concert raté retombait. Il ressentait toujours de la colère vis-à-vis des musiciens qui avaient acceptés de jouer avec lui et lui-même n'était pas totalement satisfait de sa performance. Malgré tout, quelques spectateurs étaient venus le féliciter, demander une photo, un autographe. Pour l'ego, ça aidait, évidemment. Mais à cet instant, la jeune rockstar envisageait surtout de rentrer chez lui pour se remettre au travail.

Restait cette inconnue, véritable étrangère dans la soirée. Venue sans costume, esseulée au bar, extrêmement critique sur la qualité des musiciens présents sur scène. Hautaine. Ou espiègle peut-être. La manière dont la blonde lançait, l'air de rien, qu'elle pourrait bien offrir des contacts à Will, mais que ceux-ci ne voudraient sans doute pas se produire dans un bar, arracha un rictus au jeune homme. Il souffla du nez, s'efforçant de prendre un air amusé avant de finir son verre.

De toutes façons je ne suis pas sûr que tes connaissances pourraient suivre le rythme.

Sa pique fut accompagnée d'une grimace de satisfaction, alors que le groupe sur scène se lançait dans un breakdown particulièrement puissant. Sans entraînement, l'oreille assimilait bien souvent le métal à du bruit, mais les meilleurs représentants du genre avaient tous une technique à faire pâlir n'importe quel musicien.

Alors qu'il pariait - sans avoir l'impression de trop se mouiller - que la jeune blonde avait détesté chaque seconde des concerts, cette dernière se défendit. Pas chaque seconde, quand bien même elle n'avait pas réellement envie d'être ici. Malgré lui, Will sourit. Elle sous-entendait que lui n'avait pas été si nul, et quand bien même c'était une manière détournée de dénigrer chaque groupe, bon ou pas, qui s'était présenté sur scène ce soir, le fait que cette inconnue le reconnaisse, lui, comme un peu meilleur que les autres lui faisait chaud au cœur.

Enfin, elle lui demanda s'il connaissait un endroit avec des instruments disponibles, avant de conclure avec arrogance qu'elle pourrait lui montrer comment faire de meilleurs morceaux. Alors qu'il se laissait glisser de son tabouret, Will leva les yeux au ciel, à la fois amusé mais aussi piqué à vif.

Oooh, mais je ne pensais pas que madame était une spécialiste du genre "si on peut appeler ça de la musique". Lança-t-il, railleur. Je rentre chez moi, et j'ai des instruments dispo. Si tu veux t'échapper d'ici, tu peux toujours me suivre, je pourrais te montrer comment sonne ma musique quand elle ne se fait pas massacrer.

Lentement, Will s'éloignait vers le vestiaire pour récupérer sa veste. Par-dessus son épaule, il lança, en guise de présentation, ou peut-être d'au revoir.

Au fait, je suis Will, si jamais tu l'avais pas entendu tout à l'heure. Tu devrais t'en souvenir.

Un clin d'œil plus tard, la rock star enfilait son bomber et prenait la direction de la sortie, sans savoir si la blonde le suivrait ou non.
Luna-Sophia Cunningham
New-Yorkais
Célébrité : Josephine Langford
DC : -
Crédits : Avatar : Moore
Infos diverses : 1/ Tu te mets beaucoup de pression, et ça ressort dans de violentes crises d'angoisse. Tu commences par bégayer légèrement, puis tu suffoques, ton coeur s'emballe, tu pleurs. Tu perds le contrôle de tes émotions.

2/ Tu es une artiste dans l'âme. Tu dessines merveilleusement bien, cet art te porte et tu le combines à la perfection avec les nouvelles technologie, créant des œuvres parfaites mêlant classicisme et modernité grâce à des logiciels perfectionnés. En dehors de ton coup de crayon, tu pratiques également la musique. Violon, piano et harpe ont ta préférence, mais tu apprécies de te défouler sur les tambours d'une batterie quand l'occasion se présente.

3/ Tu es Néerlandaise par ta mère. Elle n'a pas beaucoup participé à ton éducation, mais elle t'a tout de même inculqué le savoir-vivre d’Amsterdam, ville où elle a grandi avant de venir s'installer à New York ; c'est pourquoi, dans ta vie de tous les jours, tu préfères la marche à pied ou le vélo aux longs trajets en taxi. La circulation dans la Grande Pomme est dense, mais cela ne t'inquiète pas et tu slalomes entre les voitures au rythme des tours de pédales de ton vélo électrique avec l'insouciance de ton âge.

4/ Durant l’été de tes 15 ans, tu as fait la connaissance d’un homme. Grand, avec de la prestance et un sourire à tomber à la renverse. Il s’est installé debout à côté de toi tandis que tu observais attentivement une sculpture de l’exposition temporaire du Guggenheim. Vous avez parlé, longuement. Vous avez ri, beaucoup. Tu as senti ton cœur s’emballer tant vous partagiez d’avis similaires. La conversation s’est éternisée sans que tu ne t’en rendes compte, l’un des vigiles du musée avait dû venir vous dire qu’il était temps de partir, que la fermeture avait sonné. Une fois à l’extérieur, vous vous étiez quittés en vous saluant poliment, mais tu ne pus te résoudre à le laisser s’évaporer dans la nature alors tu rebroussas chemin pour lui confier ton numéro de téléphone, puis tu le regardas dans les yeux pour lui dire de te contacter rapidement. Tes mains devenues moites, tu peinais à respirer calmement. Luna, tu n’avais jamais ressentie cela auparavant, et tu rentras bouleversée par ces émotions. La porte de ton appartement n’avait pas été ouverte, tu n’eus pas l’envie de te retrouver seule et c’est tout naturellement que tu avais rejoint ta meilleure amie et sa famille. Ton étrange silence au cours de la soirée ne passa pas inaperçu, ton retrait dans la bibliothèque non plus. Erik, que tu considérais alors comme le père que tu n’as jamais eus, vint te voir. Tu lui expliquas ton après-midi, tu lui parlas de cet homme, de cette voix, de ces yeux si perturbant. C’est en évoquant ce détail que l’évidence te frappa. Cette couleur, tu la connaissais. C’était la même que celle que tu pouvais voir dans le miroir. Tu venais de rencontrer ton géniteur, tu en étais persuadée. La dure réalité de cette histoire, c’est que tu ne reçus jamais aucun appel, ni aucun message, cette rencontre fut unique. Elle resta gravée dans ta mémoire.

5/ Tu as toujours mis un point d'honneur à ne pas t'offrir à n'importe qui, après tout, tu es le fruit d'une histoire sans lendemain, une enfant surprise, non désirée, et tu préfères ne pas réitérer les erreurs de tes parents. Ta virginité était précieuse à tes yeux, et tu ne voulais pas que le premier venu puisse venir la cueillir. Il te fallait quelqu'un de spécial. Ton professeur de piano, ce fut sur lui que tu jetas ton dévolu. Il était beau et talentueux. Il avait le double de ton âge, soit 34 ans tandis que toi, tu en avais 17. Cet homme, il parvenait à provoquer en toi un sentiment particulier. Lorsqu'il déposait ses yeux sur toi, tu les sentais te brûler la peau. Quand ses larges mains prenaient place sur tes épaules, son torse contre ton dos, tu frémissais systématiquement. Il ne faisait que te féliciter pour le passage délicat que tu avais réussi à jouer, et toi, tu lui répondais que c'était grâce à lui, uniquement grâce à lui. Pourtant, tu t'étais acharnée à pianoter ces notes durant des heures, juste pour le voir sourire et être fier de toi. Tu l'avais désiré, et tu l'avais eu. C'eut été doux, tendre. Au début. Car rapidement, ses gestes s'étaient faits plus fermes, sa voix plus tranchante alors qu'il t'avoua avoir envie de te goûter depuis des mois. Tu n'étais pas dupe, tu le savais parfaitement et tu n'avais fait qu'attiser sa convoitise depuis que vos regards s'étaient croisés pour la première fois.

6/ Fut une époque où tu pouvais prétendre avoir accès à tout. Ta mère avait une belle carrière dans le mannequinat et le nombre incroyable de beaux-pères s'étant succédé les uns après les autres lui avait permis de s'offrir un joli train de vie. Elle t'en faisait bénéficier en remplissant généreusement ton compte en banque. Si ton porte-monnaie ne manquait pas de son soutien, pour toi par contre, elle restait un fantôme beaucoup trop absent. Cependant, c'est une époque révolue. Son énième fiancé est parti, s'essoufflant sous ses caprices et un nouveau a débarqué. Ce dernier est sans le sou, ce qui est une grande première pour ta matérialiste de mère. Peut-être a-t-elle trouvé le grand amour cette fois-ci... Tu pourrais être heureuse pour elle si seulement elle n'était pas allée s'installer à Los Angeles, te laissant seule - encore - alors que des huissiers viennent frapper à la porte de votre appartement new-yorkais. Ta mère ne paie plus le loyer depuis des mois, et il t'est demandé de quitter les lieux d'ici quelques semaines si aucun règlement n'est effectué. Tu as accumulé un petit pécule, ne dépensant pas l'intégralité de ton argent de poche, mais celui-ci risque de rapidement s'émietter.

7/ Tu adores la mode. Ton style soigné s'en ressent, et tu agrémentes souvent tes tenues de pièces fortes. Tu accessoirises, tu découds, tu recouds, tu modifies, tu ajoutes. Tu as longtemps boudé cet univers qui t'a privé de ta mère, puis tu as finalement compris que les podiums, les magazines ou les shootings n'étaient pas les responsables de son désintérêt pour toi. Alors tu as commencé à te rendre à des défilés, profitant de ton nom et de tes entrées pour avoir des accès privilégiés.

8/ Ton compte Instagram est rempli de clichés. Parfois sombres, parfois colorés, cela dépend de ton humeur. Tu montres ta vie comme tu l'entends, tu es reine de ton image et cela te réussit. Des dizaines de milliers de personnes te suivent. C'est grisant, réjouissant de constater qu'on t'aime sans même te connaître. Parfois, cette aventure est angoissante. Les commentaires désagréables sont réguliers, ils te minent, te déconcentrent, t'empêchent d'être lucide et te torpillent le moral quelques instants. Mais tu as la sensation d'être reconnue. On te voit, et finalement, c'est le plus important.

Habitation : Chelsea, New York. Dans un appartement avec vue sur la High Line
Célébrité : Josephine Langford
DC : -
Crédits : Avatar : Moore
Infos diverses : 1/ Tu te mets beaucoup de pression, et ça ressort dans de violentes crises d'angoisse. Tu commences par bégayer légèrement, puis tu suffoques, ton coeur s'emballe, tu pleurs. Tu perds le contrôle de tes émotions.

2/ Tu es une artiste dans l'âme. Tu dessines merveilleusement bien, cet art te porte et tu le combines à la perfection avec les nouvelles technologie, créant des œuvres parfaites mêlant classicisme et modernité grâce à des logiciels perfectionnés. En dehors de ton coup de crayon, tu pratiques également la musique. Violon, piano et harpe ont ta préférence, mais tu apprécies de te défouler sur les tambours d'une batterie quand l'occasion se présente.

3/ Tu es Néerlandaise par ta mère. Elle n'a pas beaucoup participé à ton éducation, mais elle t'a tout de même inculqué le savoir-vivre d’Amsterdam, ville où elle a grandi avant de venir s'installer à New York ; c'est pourquoi, dans ta vie de tous les jours, tu préfères la marche à pied ou le vélo aux longs trajets en taxi. La circulation dans la Grande Pomme est dense, mais cela ne t'inquiète pas et tu slalomes entre les voitures au rythme des tours de pédales de ton vélo électrique avec l'insouciance de ton âge.

4/ Durant l’été de tes 15 ans, tu as fait la connaissance d’un homme. Grand, avec de la prestance et un sourire à tomber à la renverse. Il s’est installé debout à côté de toi tandis que tu observais attentivement une sculpture de l’exposition temporaire du Guggenheim. Vous avez parlé, longuement. Vous avez ri, beaucoup. Tu as senti ton cœur s’emballer tant vous partagiez d’avis similaires. La conversation s’est éternisée sans que tu ne t’en rendes compte, l’un des vigiles du musée avait dû venir vous dire qu’il était temps de partir, que la fermeture avait sonné. Une fois à l’extérieur, vous vous étiez quittés en vous saluant poliment, mais tu ne pus te résoudre à le laisser s’évaporer dans la nature alors tu rebroussas chemin pour lui confier ton numéro de téléphone, puis tu le regardas dans les yeux pour lui dire de te contacter rapidement. Tes mains devenues moites, tu peinais à respirer calmement. Luna, tu n’avais jamais ressentie cela auparavant, et tu rentras bouleversée par ces émotions. La porte de ton appartement n’avait pas été ouverte, tu n’eus pas l’envie de te retrouver seule et c’est tout naturellement que tu avais rejoint ta meilleure amie et sa famille. Ton étrange silence au cours de la soirée ne passa pas inaperçu, ton retrait dans la bibliothèque non plus. Erik, que tu considérais alors comme le père que tu n’as jamais eus, vint te voir. Tu lui expliquas ton après-midi, tu lui parlas de cet homme, de cette voix, de ces yeux si perturbant. C’est en évoquant ce détail que l’évidence te frappa. Cette couleur, tu la connaissais. C’était la même que celle que tu pouvais voir dans le miroir. Tu venais de rencontrer ton géniteur, tu en étais persuadée. La dure réalité de cette histoire, c’est que tu ne reçus jamais aucun appel, ni aucun message, cette rencontre fut unique. Elle resta gravée dans ta mémoire.

5/ Tu as toujours mis un point d'honneur à ne pas t'offrir à n'importe qui, après tout, tu es le fruit d'une histoire sans lendemain, une enfant surprise, non désirée, et tu préfères ne pas réitérer les erreurs de tes parents. Ta virginité était précieuse à tes yeux, et tu ne voulais pas que le premier venu puisse venir la cueillir. Il te fallait quelqu'un de spécial. Ton professeur de piano, ce fut sur lui que tu jetas ton dévolu. Il était beau et talentueux. Il avait le double de ton âge, soit 34 ans tandis que toi, tu en avais 17. Cet homme, il parvenait à provoquer en toi un sentiment particulier. Lorsqu'il déposait ses yeux sur toi, tu les sentais te brûler la peau. Quand ses larges mains prenaient place sur tes épaules, son torse contre ton dos, tu frémissais systématiquement. Il ne faisait que te féliciter pour le passage délicat que tu avais réussi à jouer, et toi, tu lui répondais que c'était grâce à lui, uniquement grâce à lui. Pourtant, tu t'étais acharnée à pianoter ces notes durant des heures, juste pour le voir sourire et être fier de toi. Tu l'avais désiré, et tu l'avais eu. C'eut été doux, tendre. Au début. Car rapidement, ses gestes s'étaient faits plus fermes, sa voix plus tranchante alors qu'il t'avoua avoir envie de te goûter depuis des mois. Tu n'étais pas dupe, tu le savais parfaitement et tu n'avais fait qu'attiser sa convoitise depuis que vos regards s'étaient croisés pour la première fois.

6/ Fut une époque où tu pouvais prétendre avoir accès à tout. Ta mère avait une belle carrière dans le mannequinat et le nombre incroyable de beaux-pères s'étant succédé les uns après les autres lui avait permis de s'offrir un joli train de vie. Elle t'en faisait bénéficier en remplissant généreusement ton compte en banque. Si ton porte-monnaie ne manquait pas de son soutien, pour toi par contre, elle restait un fantôme beaucoup trop absent. Cependant, c'est une époque révolue. Son énième fiancé est parti, s'essoufflant sous ses caprices et un nouveau a débarqué. Ce dernier est sans le sou, ce qui est une grande première pour ta matérialiste de mère. Peut-être a-t-elle trouvé le grand amour cette fois-ci... Tu pourrais être heureuse pour elle si seulement elle n'était pas allée s'installer à Los Angeles, te laissant seule - encore - alors que des huissiers viennent frapper à la porte de votre appartement new-yorkais. Ta mère ne paie plus le loyer depuis des mois, et il t'est demandé de quitter les lieux d'ici quelques semaines si aucun règlement n'est effectué. Tu as accumulé un petit pécule, ne dépensant pas l'intégralité de ton argent de poche, mais celui-ci risque de rapidement s'émietter.

7/ Tu adores la mode. Ton style soigné s'en ressent, et tu agrémentes souvent tes tenues de pièces fortes. Tu accessoirises, tu découds, tu recouds, tu modifies, tu ajoutes. Tu as longtemps boudé cet univers qui t'a privé de ta mère, puis tu as finalement compris que les podiums, les magazines ou les shootings n'étaient pas les responsables de son désintérêt pour toi. Alors tu as commencé à te rendre à des défilés, profitant de ton nom et de tes entrées pour avoir des accès privilégiés.

8/ Ton compte Instagram est rempli de clichés. Parfois sombres, parfois colorés, cela dépend de ton humeur. Tu montres ta vie comme tu l'entends, tu es reine de ton image et cela te réussit. Des dizaines de milliers de personnes te suivent. C'est grisant, réjouissant de constater qu'on t'aime sans même te connaître. Parfois, cette aventure est angoissante. Les commentaires désagréables sont réguliers, ils te minent, te déconcentrent, t'empêchent d'être lucide et te torpillent le moral quelques instants. Mais tu as la sensation d'être reconnue. On te voit, et finalement, c'est le plus important.
Habitation : Chelsea, New York. Dans un appartement avec vue sur la High Line
Célébrité : Josephine Langford
DC : -
Crédits : Avatar : Moore
Infos diverses : 1/ Tu te mets beaucoup de pression, et ça ressort dans de violentes crises d'angoisse. Tu commences par bégayer légèrement, puis tu suffoques, ton coeur s'emballe, tu pleurs. Tu perds le contrôle de tes émotions.

2/ Tu es une artiste dans l'âme. Tu dessines merveilleusement bien, cet art te porte et tu le combines à la perfection avec les nouvelles technologie, créant des œuvres parfaites mêlant classicisme et modernité grâce à des logiciels perfectionnés. En dehors de ton coup de crayon, tu pratiques également la musique. Violon, piano et harpe ont ta préférence, mais tu apprécies de te défouler sur les tambours d'une batterie quand l'occasion se présente.

3/ Tu es Néerlandaise par ta mère. Elle n'a pas beaucoup participé à ton éducation, mais elle t'a tout de même inculqué le savoir-vivre d’Amsterdam, ville où elle a grandi avant de venir s'installer à New York ; c'est pourquoi, dans ta vie de tous les jours, tu préfères la marche à pied ou le vélo aux longs trajets en taxi. La circulation dans la Grande Pomme est dense, mais cela ne t'inquiète pas et tu slalomes entre les voitures au rythme des tours de pédales de ton vélo électrique avec l'insouciance de ton âge.

4/ Durant l’été de tes 15 ans, tu as fait la connaissance d’un homme. Grand, avec de la prestance et un sourire à tomber à la renverse. Il s’est installé debout à côté de toi tandis que tu observais attentivement une sculpture de l’exposition temporaire du Guggenheim. Vous avez parlé, longuement. Vous avez ri, beaucoup. Tu as senti ton cœur s’emballer tant vous partagiez d’avis similaires. La conversation s’est éternisée sans que tu ne t’en rendes compte, l’un des vigiles du musée avait dû venir vous dire qu’il était temps de partir, que la fermeture avait sonné. Une fois à l’extérieur, vous vous étiez quittés en vous saluant poliment, mais tu ne pus te résoudre à le laisser s’évaporer dans la nature alors tu rebroussas chemin pour lui confier ton numéro de téléphone, puis tu le regardas dans les yeux pour lui dire de te contacter rapidement. Tes mains devenues moites, tu peinais à respirer calmement. Luna, tu n’avais jamais ressentie cela auparavant, et tu rentras bouleversée par ces émotions. La porte de ton appartement n’avait pas été ouverte, tu n’eus pas l’envie de te retrouver seule et c’est tout naturellement que tu avais rejoint ta meilleure amie et sa famille. Ton étrange silence au cours de la soirée ne passa pas inaperçu, ton retrait dans la bibliothèque non plus. Erik, que tu considérais alors comme le père que tu n’as jamais eus, vint te voir. Tu lui expliquas ton après-midi, tu lui parlas de cet homme, de cette voix, de ces yeux si perturbant. C’est en évoquant ce détail que l’évidence te frappa. Cette couleur, tu la connaissais. C’était la même que celle que tu pouvais voir dans le miroir. Tu venais de rencontrer ton géniteur, tu en étais persuadée. La dure réalité de cette histoire, c’est que tu ne reçus jamais aucun appel, ni aucun message, cette rencontre fut unique. Elle resta gravée dans ta mémoire.

5/ Tu as toujours mis un point d'honneur à ne pas t'offrir à n'importe qui, après tout, tu es le fruit d'une histoire sans lendemain, une enfant surprise, non désirée, et tu préfères ne pas réitérer les erreurs de tes parents. Ta virginité était précieuse à tes yeux, et tu ne voulais pas que le premier venu puisse venir la cueillir. Il te fallait quelqu'un de spécial. Ton professeur de piano, ce fut sur lui que tu jetas ton dévolu. Il était beau et talentueux. Il avait le double de ton âge, soit 34 ans tandis que toi, tu en avais 17. Cet homme, il parvenait à provoquer en toi un sentiment particulier. Lorsqu'il déposait ses yeux sur toi, tu les sentais te brûler la peau. Quand ses larges mains prenaient place sur tes épaules, son torse contre ton dos, tu frémissais systématiquement. Il ne faisait que te féliciter pour le passage délicat que tu avais réussi à jouer, et toi, tu lui répondais que c'était grâce à lui, uniquement grâce à lui. Pourtant, tu t'étais acharnée à pianoter ces notes durant des heures, juste pour le voir sourire et être fier de toi. Tu l'avais désiré, et tu l'avais eu. C'eut été doux, tendre. Au début. Car rapidement, ses gestes s'étaient faits plus fermes, sa voix plus tranchante alors qu'il t'avoua avoir envie de te goûter depuis des mois. Tu n'étais pas dupe, tu le savais parfaitement et tu n'avais fait qu'attiser sa convoitise depuis que vos regards s'étaient croisés pour la première fois.

6/ Fut une époque où tu pouvais prétendre avoir accès à tout. Ta mère avait une belle carrière dans le mannequinat et le nombre incroyable de beaux-pères s'étant succédé les uns après les autres lui avait permis de s'offrir un joli train de vie. Elle t'en faisait bénéficier en remplissant généreusement ton compte en banque. Si ton porte-monnaie ne manquait pas de son soutien, pour toi par contre, elle restait un fantôme beaucoup trop absent. Cependant, c'est une époque révolue. Son énième fiancé est parti, s'essoufflant sous ses caprices et un nouveau a débarqué. Ce dernier est sans le sou, ce qui est une grande première pour ta matérialiste de mère. Peut-être a-t-elle trouvé le grand amour cette fois-ci... Tu pourrais être heureuse pour elle si seulement elle n'était pas allée s'installer à Los Angeles, te laissant seule - encore - alors que des huissiers viennent frapper à la porte de votre appartement new-yorkais. Ta mère ne paie plus le loyer depuis des mois, et il t'est demandé de quitter les lieux d'ici quelques semaines si aucun règlement n'est effectué. Tu as accumulé un petit pécule, ne dépensant pas l'intégralité de ton argent de poche, mais celui-ci risque de rapidement s'émietter.

7/ Tu adores la mode. Ton style soigné s'en ressent, et tu agrémentes souvent tes tenues de pièces fortes. Tu accessoirises, tu découds, tu recouds, tu modifies, tu ajoutes. Tu as longtemps boudé cet univers qui t'a privé de ta mère, puis tu as finalement compris que les podiums, les magazines ou les shootings n'étaient pas les responsables de son désintérêt pour toi. Alors tu as commencé à te rendre à des défilés, profitant de ton nom et de tes entrées pour avoir des accès privilégiés.

8/ Ton compte Instagram est rempli de clichés. Parfois sombres, parfois colorés, cela dépend de ton humeur. Tu montres ta vie comme tu l'entends, tu es reine de ton image et cela te réussit. Des dizaines de milliers de personnes te suivent. C'est grisant, réjouissant de constater qu'on t'aime sans même te connaître. Parfois, cette aventure est angoissante. Les commentaires désagréables sont réguliers, ils te minent, te déconcentrent, t'empêchent d'être lucide et te torpillent le moral quelques instants. Mais tu as la sensation d'être reconnue. On te voit, et finalement, c'est le plus important.
Habitation : Chelsea, New York. Dans un appartement avec vue sur la High Line
# Ven 22 Déc 2023 - 16:56 • •
>> Luna-Sophia Cunningham
♛ Tu appelles cela du talent ?


@Will Denman

“La bonne musique ne se trompe pas, et va droit au fond de l'âme chercher le chagrin qui nous dévore.” - Stendhal

▼▲▼

Tu n’es clairement pas à ta place. Plus habituée aux cocktails guindés de la Cinquième Avenue et au gratin new-yorkais, tu fais légèrement tache au milieu de ces adolescents prépubères et jeunes adultes en mal de classe et d’éducation. Pourtant, tu es restée. Sagement installée sur ton tabouret près du bar, tu n’es pas partie à l’instant où tu as compris que les minutes à venir seraient désagréables. Pourquoi ? La bienséance, évidemment. On t’a invité, et tu ne peux décemment pas te sauver immédiatement après avoir mis un orteil à l’intérieur de ce bar. Tu as donc fait preuve de savoir vivre en restant, refusant néanmoins de te mêler à la foule et de jouer aux groupies. Ce n’est pas toi. Toi, tu vis dans un autre monde. Un monde auquel tu n’appartiens pas réellement. Auquel, tu n’appartiens plus réellement. Les problèmes financiers de ta mère risquent de te mener à ta perte, et, peut-être, que ce genre d’endroit est ton avenir. Mais tu refuses de le croire ! Tu refuses catégoriquement d’imaginer que ton futur puisse être aussi pourri.

Tu fais preuve d’un dédain grandiloquent. C’est plus fort que toi, tu adores ce masque de mépris et tu joues les petites gamines gâtées à la perfection. Cela te sied à merveille. Tu le sais. Tu as ce visage de poupons qui te permet d’attirer la sympathie, et tu trouves cela particulièrement amusant de trancher avec des paroles parfois acerbes mais toujours saupoudrées d’un certain détachement et d’une touche de supériorité qui contrastent le tout. On te donne le bon dieu sans confession, et c’est amplement mérité ! Tu uses et abuses de ton image. Cependant, au fond, tu as envie de vivre plus intensément. Plus dangereusement. Tu ressens ce besoin de sensations depuis quelque temps. Depuis que les premiers huissiers sont venus frapper à ta porte. Seraient-ce les prémices d’une rébellion ? Peut-être bien. À moins que tu n’aies simplement envie de te prouver de quoi tu es capable. Allez savoir !

Le fait est que tu pends des risques. Tu as suivi une de tes amies à un regroupement de jeunes voyous faisant des courses illégales. Tu t’es grimée comme une pétasse pour tenir le rôle de grid girl et bien que la soirée ai mal tourné, tu en redemandes. L’adrénaline ressentie t’a plu. Elle t’a beaucoup plu. Sans doute est-ce pour cela que tu demandes au chanteur s’il connaît un endroit où vous pouvez aller pour que tu lui montres à quoi ressembleraient ses chansons avec une véritable artiste aux commandes. Il y a peu de temps, jamais tu n’aurais ne serait-ce qu’envisager de le suivre ou de lui accorder une seconde. D’ailleurs, il y a peu de temps, tu ne lui aurais même pas accordé deux mots. Mais ce soir, tu veux t’amuser, et lui montrer de quoi tu es capable.

Chez lui ? Il te propose d’aller chez lui ? Tu te figes un instant sur ton tabouret. Tu pensais qu’il te parlerait d’un autre bar ou d’une salle de musique. Suivre un inconnu jusqu’à son appartement, ce n’est sans doute pas hyper raisonnable. Tu le regardes s’éloigner sans rien dire. Partagée entre ton envie de prouver ta valeur et ta crainte d’aller trop loin, tu cogites. Puis, finalement, tu fonces. Tu laisses quelques dollars sur le comptoir pour ta consommation, tu enfiles la veste qui reposait sur tes genoux et tu pars à sa poursuite.

Will, attends-moi ! Ta paume se dépose sur son épaule pour lui faire comprendre que tu l’accompagnes et tu lui souris, Rassure-moi, quand tu parles d’instruments, tu ne parles pas de triangle ou de xylophone ? Restant dans le même registre que jusqu’à présent, tu le taquines. Ce ton d’amusement te permet également de camoufler ta légère inquiétude quant au fait de suivre un parfait étranger, mais ta prochaine question lui mettra peut-être la puce à l’oreille malgré ton air sûr de toi, Tu habites loin ? Ta mimique devient clairement celle d'une emmerdeuse de première quand tu sous-entends qu'il doit vivre dans un taudis, J'ai bien fait de faire mon rappel pour le tétanos...


CODAGE PAR AMATIS






Youth Madness
Anonymous
Invité
# Ven 5 Jan 2024 - 19:01 • •
>> Invité
Parvenu dehors, Will est immédiatement assailli par une brise fraîche. Il inspire un grand coup, laissant l’odeur familière de Brooklyn emplir ses poumons. L’air déjà bien pollué de la ville est également saturé de relents de cigarette et autres joints, dont quelques volutes grisâtres viennent danser autour de lui, émanant d’un groupe de jeunes sur sa gauche. Deux d’entre eux semblent le reconnaître et lui font un signe de main, auquel le jeune homme répond par un sourire et un hochement de la tête vers le haut. Puis, sans se presser, il fourre ses mains dans ses poches et s’éloigne du bar.

Quelques instants plus tard, il sent une main se poser sur son épaule, stoppant ses pas brusquement. Surpris, il reconnait rapidement la voix qui lui demande de l’attendre. La jeune blonde du bar a finalement décidé d’accepter son offre. Alors qu’elle lui demande de quels types d’instruments il parlait quelques minutes plus tôt, Will ne peut s’empêcher de rendre son sourire à la jeune femme.

« Non, bien sûr que non. J’ai une flûte à bec et un harmonica. »

Il s’efforce de parler avec l’air le plus sérieux possible, essayant d’insuffler ne serait-ce qu’une once de doute dans l’esprit de la jeune femme. Mais Will peine à effacer son large sourire moqueur. Au fond, il se doute bien que la blonde plaisantait aussi. Elle est restée une grande partie de la soirée, elle a entendu les concerts, jugé allègrement le style de musique qui prédominait dans le bar. Il ne fait aucun doute que Will aura chez lui les mêmes instruments que ceux utilisés par les groupes sur scène.

Ils se mettent ainsi en route, côte à côté, tandis que le côté hautain de son acolyte du soir refait surface. D’une manière théâtrale, Will lève les yeux au ciel, en se demandant de quelle planète la jeune femme peut bien venir.

« Ma pauvre, j’espère que tu n’auras jamais à mettre un pied dans le Bronx. Ou pire, dans un état de merde genre le Dakota du Nord. »

L’image de la jeune femme arrogante avec de la gadoue jusqu’aux genoux, au milieu d’un pâturage ne manque toutefois pas d’arracher un petit rire au musicien. Le trajet ne dure finalement qu’un petit quart d’heure, le temps de parvenir devant la porte du building ou Will loge. Ouvrant la marche, le jeune homme mène la blonde au deuxième étage, où se trouve son studio. C’est le genre de logement dont les étudiants se contentent : la porte d’entrée donne sur un couloir miniature, abritant d’un côté un porte-manteau, de l’autre une porte menant à la salle de bain. Puis viens la pièce à vivre, avec un lit dissimulé sous une étagère murale afin d’optimiser l’espace, un coin cuisine avec deux plaques à induction et au fond de la pièce, une grande fenêtre. Sous cette dernière, dissimulé par un paravent recouvert de mousse acoustique, un bureau avec un ordinateur de bonne facture. Enfin, exposé sur le mur face au lit, une guitare et une basse trône au-dessus d’un clavier. En ajoutant le micro caché derrière la « cabine d’enregistrement » improvisée, c’est tout ce dont Will a besoin pour composer.

« Bienvenue. Met toi à l’aise, il n’y a pas de cafards ici. Enfin je crois. »

Un nouveau sourire amusé vient barrer son visage, tandis qu’il accroche son bomber dans l’entrée. Sans attendre, il s’avance dans le studio, effectue un crochet par le frigo pour récupérer deux bouteilles de bière et aviser la vaisselle qu’il a laissé en plan dans l’évier. Ignorant cette dernière, il ouvre les deux bouteilles et en tends une à son invitée, avant de se diriger vers le bureau et de déverrouiller son ordinateur. Immédiatement, l’écran s’illumine et les logiciels d’enregistrement qu’il utilisait avant de sortir se rappellent à lui. Sans se presser, Will se penche vers l’un des tiroirs du bureau, soulevant un faux fond pour se saisir d’une petite boîte contenant des feuilles et de la weed. Tout en roulant son joint, il lève le regard vers la blonde et lui lance d’un air espiègle.

« Au fait, d’ordinaire je demande avant de ramener une fan chez moi, mais tu m’as toujours pas dit ton nom. »

Ce serait plus simple, s’ils devaient partager une bière, un joint et des instruments, de savoir comment la jeune femme s’appelait. En attendant, la rock star entrouvrait sa fenêtre et commençait à fouiller dans ses fichiers, à la recherche d’un titre suffisamment avancé pour le faire écouter à son invitée.
Luna-Sophia Cunningham
New-Yorkais
Célébrité : Josephine Langford
DC : -
Crédits : Avatar : Moore
Infos diverses : 1/ Tu te mets beaucoup de pression, et ça ressort dans de violentes crises d'angoisse. Tu commences par bégayer légèrement, puis tu suffoques, ton coeur s'emballe, tu pleurs. Tu perds le contrôle de tes émotions.

2/ Tu es une artiste dans l'âme. Tu dessines merveilleusement bien, cet art te porte et tu le combines à la perfection avec les nouvelles technologie, créant des œuvres parfaites mêlant classicisme et modernité grâce à des logiciels perfectionnés. En dehors de ton coup de crayon, tu pratiques également la musique. Violon, piano et harpe ont ta préférence, mais tu apprécies de te défouler sur les tambours d'une batterie quand l'occasion se présente.

3/ Tu es Néerlandaise par ta mère. Elle n'a pas beaucoup participé à ton éducation, mais elle t'a tout de même inculqué le savoir-vivre d’Amsterdam, ville où elle a grandi avant de venir s'installer à New York ; c'est pourquoi, dans ta vie de tous les jours, tu préfères la marche à pied ou le vélo aux longs trajets en taxi. La circulation dans la Grande Pomme est dense, mais cela ne t'inquiète pas et tu slalomes entre les voitures au rythme des tours de pédales de ton vélo électrique avec l'insouciance de ton âge.

4/ Durant l’été de tes 15 ans, tu as fait la connaissance d’un homme. Grand, avec de la prestance et un sourire à tomber à la renverse. Il s’est installé debout à côté de toi tandis que tu observais attentivement une sculpture de l’exposition temporaire du Guggenheim. Vous avez parlé, longuement. Vous avez ri, beaucoup. Tu as senti ton cœur s’emballer tant vous partagiez d’avis similaires. La conversation s’est éternisée sans que tu ne t’en rendes compte, l’un des vigiles du musée avait dû venir vous dire qu’il était temps de partir, que la fermeture avait sonné. Une fois à l’extérieur, vous vous étiez quittés en vous saluant poliment, mais tu ne pus te résoudre à le laisser s’évaporer dans la nature alors tu rebroussas chemin pour lui confier ton numéro de téléphone, puis tu le regardas dans les yeux pour lui dire de te contacter rapidement. Tes mains devenues moites, tu peinais à respirer calmement. Luna, tu n’avais jamais ressentie cela auparavant, et tu rentras bouleversée par ces émotions. La porte de ton appartement n’avait pas été ouverte, tu n’eus pas l’envie de te retrouver seule et c’est tout naturellement que tu avais rejoint ta meilleure amie et sa famille. Ton étrange silence au cours de la soirée ne passa pas inaperçu, ton retrait dans la bibliothèque non plus. Erik, que tu considérais alors comme le père que tu n’as jamais eus, vint te voir. Tu lui expliquas ton après-midi, tu lui parlas de cet homme, de cette voix, de ces yeux si perturbant. C’est en évoquant ce détail que l’évidence te frappa. Cette couleur, tu la connaissais. C’était la même que celle que tu pouvais voir dans le miroir. Tu venais de rencontrer ton géniteur, tu en étais persuadée. La dure réalité de cette histoire, c’est que tu ne reçus jamais aucun appel, ni aucun message, cette rencontre fut unique. Elle resta gravée dans ta mémoire.

5/ Tu as toujours mis un point d'honneur à ne pas t'offrir à n'importe qui, après tout, tu es le fruit d'une histoire sans lendemain, une enfant surprise, non désirée, et tu préfères ne pas réitérer les erreurs de tes parents. Ta virginité était précieuse à tes yeux, et tu ne voulais pas que le premier venu puisse venir la cueillir. Il te fallait quelqu'un de spécial. Ton professeur de piano, ce fut sur lui que tu jetas ton dévolu. Il était beau et talentueux. Il avait le double de ton âge, soit 34 ans tandis que toi, tu en avais 17. Cet homme, il parvenait à provoquer en toi un sentiment particulier. Lorsqu'il déposait ses yeux sur toi, tu les sentais te brûler la peau. Quand ses larges mains prenaient place sur tes épaules, son torse contre ton dos, tu frémissais systématiquement. Il ne faisait que te féliciter pour le passage délicat que tu avais réussi à jouer, et toi, tu lui répondais que c'était grâce à lui, uniquement grâce à lui. Pourtant, tu t'étais acharnée à pianoter ces notes durant des heures, juste pour le voir sourire et être fier de toi. Tu l'avais désiré, et tu l'avais eu. C'eut été doux, tendre. Au début. Car rapidement, ses gestes s'étaient faits plus fermes, sa voix plus tranchante alors qu'il t'avoua avoir envie de te goûter depuis des mois. Tu n'étais pas dupe, tu le savais parfaitement et tu n'avais fait qu'attiser sa convoitise depuis que vos regards s'étaient croisés pour la première fois.

6/ Fut une époque où tu pouvais prétendre avoir accès à tout. Ta mère avait une belle carrière dans le mannequinat et le nombre incroyable de beaux-pères s'étant succédé les uns après les autres lui avait permis de s'offrir un joli train de vie. Elle t'en faisait bénéficier en remplissant généreusement ton compte en banque. Si ton porte-monnaie ne manquait pas de son soutien, pour toi par contre, elle restait un fantôme beaucoup trop absent. Cependant, c'est une époque révolue. Son énième fiancé est parti, s'essoufflant sous ses caprices et un nouveau a débarqué. Ce dernier est sans le sou, ce qui est une grande première pour ta matérialiste de mère. Peut-être a-t-elle trouvé le grand amour cette fois-ci... Tu pourrais être heureuse pour elle si seulement elle n'était pas allée s'installer à Los Angeles, te laissant seule - encore - alors que des huissiers viennent frapper à la porte de votre appartement new-yorkais. Ta mère ne paie plus le loyer depuis des mois, et il t'est demandé de quitter les lieux d'ici quelques semaines si aucun règlement n'est effectué. Tu as accumulé un petit pécule, ne dépensant pas l'intégralité de ton argent de poche, mais celui-ci risque de rapidement s'émietter.

7/ Tu adores la mode. Ton style soigné s'en ressent, et tu agrémentes souvent tes tenues de pièces fortes. Tu accessoirises, tu découds, tu recouds, tu modifies, tu ajoutes. Tu as longtemps boudé cet univers qui t'a privé de ta mère, puis tu as finalement compris que les podiums, les magazines ou les shootings n'étaient pas les responsables de son désintérêt pour toi. Alors tu as commencé à te rendre à des défilés, profitant de ton nom et de tes entrées pour avoir des accès privilégiés.

8/ Ton compte Instagram est rempli de clichés. Parfois sombres, parfois colorés, cela dépend de ton humeur. Tu montres ta vie comme tu l'entends, tu es reine de ton image et cela te réussit. Des dizaines de milliers de personnes te suivent. C'est grisant, réjouissant de constater qu'on t'aime sans même te connaître. Parfois, cette aventure est angoissante. Les commentaires désagréables sont réguliers, ils te minent, te déconcentrent, t'empêchent d'être lucide et te torpillent le moral quelques instants. Mais tu as la sensation d'être reconnue. On te voit, et finalement, c'est le plus important.

Habitation : Chelsea, New York. Dans un appartement avec vue sur la High Line
Célébrité : Josephine Langford
DC : -
Crédits : Avatar : Moore
Infos diverses : 1/ Tu te mets beaucoup de pression, et ça ressort dans de violentes crises d'angoisse. Tu commences par bégayer légèrement, puis tu suffoques, ton coeur s'emballe, tu pleurs. Tu perds le contrôle de tes émotions.

2/ Tu es une artiste dans l'âme. Tu dessines merveilleusement bien, cet art te porte et tu le combines à la perfection avec les nouvelles technologie, créant des œuvres parfaites mêlant classicisme et modernité grâce à des logiciels perfectionnés. En dehors de ton coup de crayon, tu pratiques également la musique. Violon, piano et harpe ont ta préférence, mais tu apprécies de te défouler sur les tambours d'une batterie quand l'occasion se présente.

3/ Tu es Néerlandaise par ta mère. Elle n'a pas beaucoup participé à ton éducation, mais elle t'a tout de même inculqué le savoir-vivre d’Amsterdam, ville où elle a grandi avant de venir s'installer à New York ; c'est pourquoi, dans ta vie de tous les jours, tu préfères la marche à pied ou le vélo aux longs trajets en taxi. La circulation dans la Grande Pomme est dense, mais cela ne t'inquiète pas et tu slalomes entre les voitures au rythme des tours de pédales de ton vélo électrique avec l'insouciance de ton âge.

4/ Durant l’été de tes 15 ans, tu as fait la connaissance d’un homme. Grand, avec de la prestance et un sourire à tomber à la renverse. Il s’est installé debout à côté de toi tandis que tu observais attentivement une sculpture de l’exposition temporaire du Guggenheim. Vous avez parlé, longuement. Vous avez ri, beaucoup. Tu as senti ton cœur s’emballer tant vous partagiez d’avis similaires. La conversation s’est éternisée sans que tu ne t’en rendes compte, l’un des vigiles du musée avait dû venir vous dire qu’il était temps de partir, que la fermeture avait sonné. Une fois à l’extérieur, vous vous étiez quittés en vous saluant poliment, mais tu ne pus te résoudre à le laisser s’évaporer dans la nature alors tu rebroussas chemin pour lui confier ton numéro de téléphone, puis tu le regardas dans les yeux pour lui dire de te contacter rapidement. Tes mains devenues moites, tu peinais à respirer calmement. Luna, tu n’avais jamais ressentie cela auparavant, et tu rentras bouleversée par ces émotions. La porte de ton appartement n’avait pas été ouverte, tu n’eus pas l’envie de te retrouver seule et c’est tout naturellement que tu avais rejoint ta meilleure amie et sa famille. Ton étrange silence au cours de la soirée ne passa pas inaperçu, ton retrait dans la bibliothèque non plus. Erik, que tu considérais alors comme le père que tu n’as jamais eus, vint te voir. Tu lui expliquas ton après-midi, tu lui parlas de cet homme, de cette voix, de ces yeux si perturbant. C’est en évoquant ce détail que l’évidence te frappa. Cette couleur, tu la connaissais. C’était la même que celle que tu pouvais voir dans le miroir. Tu venais de rencontrer ton géniteur, tu en étais persuadée. La dure réalité de cette histoire, c’est que tu ne reçus jamais aucun appel, ni aucun message, cette rencontre fut unique. Elle resta gravée dans ta mémoire.

5/ Tu as toujours mis un point d'honneur à ne pas t'offrir à n'importe qui, après tout, tu es le fruit d'une histoire sans lendemain, une enfant surprise, non désirée, et tu préfères ne pas réitérer les erreurs de tes parents. Ta virginité était précieuse à tes yeux, et tu ne voulais pas que le premier venu puisse venir la cueillir. Il te fallait quelqu'un de spécial. Ton professeur de piano, ce fut sur lui que tu jetas ton dévolu. Il était beau et talentueux. Il avait le double de ton âge, soit 34 ans tandis que toi, tu en avais 17. Cet homme, il parvenait à provoquer en toi un sentiment particulier. Lorsqu'il déposait ses yeux sur toi, tu les sentais te brûler la peau. Quand ses larges mains prenaient place sur tes épaules, son torse contre ton dos, tu frémissais systématiquement. Il ne faisait que te féliciter pour le passage délicat que tu avais réussi à jouer, et toi, tu lui répondais que c'était grâce à lui, uniquement grâce à lui. Pourtant, tu t'étais acharnée à pianoter ces notes durant des heures, juste pour le voir sourire et être fier de toi. Tu l'avais désiré, et tu l'avais eu. C'eut été doux, tendre. Au début. Car rapidement, ses gestes s'étaient faits plus fermes, sa voix plus tranchante alors qu'il t'avoua avoir envie de te goûter depuis des mois. Tu n'étais pas dupe, tu le savais parfaitement et tu n'avais fait qu'attiser sa convoitise depuis que vos regards s'étaient croisés pour la première fois.

6/ Fut une époque où tu pouvais prétendre avoir accès à tout. Ta mère avait une belle carrière dans le mannequinat et le nombre incroyable de beaux-pères s'étant succédé les uns après les autres lui avait permis de s'offrir un joli train de vie. Elle t'en faisait bénéficier en remplissant généreusement ton compte en banque. Si ton porte-monnaie ne manquait pas de son soutien, pour toi par contre, elle restait un fantôme beaucoup trop absent. Cependant, c'est une époque révolue. Son énième fiancé est parti, s'essoufflant sous ses caprices et un nouveau a débarqué. Ce dernier est sans le sou, ce qui est une grande première pour ta matérialiste de mère. Peut-être a-t-elle trouvé le grand amour cette fois-ci... Tu pourrais être heureuse pour elle si seulement elle n'était pas allée s'installer à Los Angeles, te laissant seule - encore - alors que des huissiers viennent frapper à la porte de votre appartement new-yorkais. Ta mère ne paie plus le loyer depuis des mois, et il t'est demandé de quitter les lieux d'ici quelques semaines si aucun règlement n'est effectué. Tu as accumulé un petit pécule, ne dépensant pas l'intégralité de ton argent de poche, mais celui-ci risque de rapidement s'émietter.

7/ Tu adores la mode. Ton style soigné s'en ressent, et tu agrémentes souvent tes tenues de pièces fortes. Tu accessoirises, tu découds, tu recouds, tu modifies, tu ajoutes. Tu as longtemps boudé cet univers qui t'a privé de ta mère, puis tu as finalement compris que les podiums, les magazines ou les shootings n'étaient pas les responsables de son désintérêt pour toi. Alors tu as commencé à te rendre à des défilés, profitant de ton nom et de tes entrées pour avoir des accès privilégiés.

8/ Ton compte Instagram est rempli de clichés. Parfois sombres, parfois colorés, cela dépend de ton humeur. Tu montres ta vie comme tu l'entends, tu es reine de ton image et cela te réussit. Des dizaines de milliers de personnes te suivent. C'est grisant, réjouissant de constater qu'on t'aime sans même te connaître. Parfois, cette aventure est angoissante. Les commentaires désagréables sont réguliers, ils te minent, te déconcentrent, t'empêchent d'être lucide et te torpillent le moral quelques instants. Mais tu as la sensation d'être reconnue. On te voit, et finalement, c'est le plus important.
Habitation : Chelsea, New York. Dans un appartement avec vue sur la High Line
Célébrité : Josephine Langford
DC : -
Crédits : Avatar : Moore
Infos diverses : 1/ Tu te mets beaucoup de pression, et ça ressort dans de violentes crises d'angoisse. Tu commences par bégayer légèrement, puis tu suffoques, ton coeur s'emballe, tu pleurs. Tu perds le contrôle de tes émotions.

2/ Tu es une artiste dans l'âme. Tu dessines merveilleusement bien, cet art te porte et tu le combines à la perfection avec les nouvelles technologie, créant des œuvres parfaites mêlant classicisme et modernité grâce à des logiciels perfectionnés. En dehors de ton coup de crayon, tu pratiques également la musique. Violon, piano et harpe ont ta préférence, mais tu apprécies de te défouler sur les tambours d'une batterie quand l'occasion se présente.

3/ Tu es Néerlandaise par ta mère. Elle n'a pas beaucoup participé à ton éducation, mais elle t'a tout de même inculqué le savoir-vivre d’Amsterdam, ville où elle a grandi avant de venir s'installer à New York ; c'est pourquoi, dans ta vie de tous les jours, tu préfères la marche à pied ou le vélo aux longs trajets en taxi. La circulation dans la Grande Pomme est dense, mais cela ne t'inquiète pas et tu slalomes entre les voitures au rythme des tours de pédales de ton vélo électrique avec l'insouciance de ton âge.

4/ Durant l’été de tes 15 ans, tu as fait la connaissance d’un homme. Grand, avec de la prestance et un sourire à tomber à la renverse. Il s’est installé debout à côté de toi tandis que tu observais attentivement une sculpture de l’exposition temporaire du Guggenheim. Vous avez parlé, longuement. Vous avez ri, beaucoup. Tu as senti ton cœur s’emballer tant vous partagiez d’avis similaires. La conversation s’est éternisée sans que tu ne t’en rendes compte, l’un des vigiles du musée avait dû venir vous dire qu’il était temps de partir, que la fermeture avait sonné. Une fois à l’extérieur, vous vous étiez quittés en vous saluant poliment, mais tu ne pus te résoudre à le laisser s’évaporer dans la nature alors tu rebroussas chemin pour lui confier ton numéro de téléphone, puis tu le regardas dans les yeux pour lui dire de te contacter rapidement. Tes mains devenues moites, tu peinais à respirer calmement. Luna, tu n’avais jamais ressentie cela auparavant, et tu rentras bouleversée par ces émotions. La porte de ton appartement n’avait pas été ouverte, tu n’eus pas l’envie de te retrouver seule et c’est tout naturellement que tu avais rejoint ta meilleure amie et sa famille. Ton étrange silence au cours de la soirée ne passa pas inaperçu, ton retrait dans la bibliothèque non plus. Erik, que tu considérais alors comme le père que tu n’as jamais eus, vint te voir. Tu lui expliquas ton après-midi, tu lui parlas de cet homme, de cette voix, de ces yeux si perturbant. C’est en évoquant ce détail que l’évidence te frappa. Cette couleur, tu la connaissais. C’était la même que celle que tu pouvais voir dans le miroir. Tu venais de rencontrer ton géniteur, tu en étais persuadée. La dure réalité de cette histoire, c’est que tu ne reçus jamais aucun appel, ni aucun message, cette rencontre fut unique. Elle resta gravée dans ta mémoire.

5/ Tu as toujours mis un point d'honneur à ne pas t'offrir à n'importe qui, après tout, tu es le fruit d'une histoire sans lendemain, une enfant surprise, non désirée, et tu préfères ne pas réitérer les erreurs de tes parents. Ta virginité était précieuse à tes yeux, et tu ne voulais pas que le premier venu puisse venir la cueillir. Il te fallait quelqu'un de spécial. Ton professeur de piano, ce fut sur lui que tu jetas ton dévolu. Il était beau et talentueux. Il avait le double de ton âge, soit 34 ans tandis que toi, tu en avais 17. Cet homme, il parvenait à provoquer en toi un sentiment particulier. Lorsqu'il déposait ses yeux sur toi, tu les sentais te brûler la peau. Quand ses larges mains prenaient place sur tes épaules, son torse contre ton dos, tu frémissais systématiquement. Il ne faisait que te féliciter pour le passage délicat que tu avais réussi à jouer, et toi, tu lui répondais que c'était grâce à lui, uniquement grâce à lui. Pourtant, tu t'étais acharnée à pianoter ces notes durant des heures, juste pour le voir sourire et être fier de toi. Tu l'avais désiré, et tu l'avais eu. C'eut été doux, tendre. Au début. Car rapidement, ses gestes s'étaient faits plus fermes, sa voix plus tranchante alors qu'il t'avoua avoir envie de te goûter depuis des mois. Tu n'étais pas dupe, tu le savais parfaitement et tu n'avais fait qu'attiser sa convoitise depuis que vos regards s'étaient croisés pour la première fois.

6/ Fut une époque où tu pouvais prétendre avoir accès à tout. Ta mère avait une belle carrière dans le mannequinat et le nombre incroyable de beaux-pères s'étant succédé les uns après les autres lui avait permis de s'offrir un joli train de vie. Elle t'en faisait bénéficier en remplissant généreusement ton compte en banque. Si ton porte-monnaie ne manquait pas de son soutien, pour toi par contre, elle restait un fantôme beaucoup trop absent. Cependant, c'est une époque révolue. Son énième fiancé est parti, s'essoufflant sous ses caprices et un nouveau a débarqué. Ce dernier est sans le sou, ce qui est une grande première pour ta matérialiste de mère. Peut-être a-t-elle trouvé le grand amour cette fois-ci... Tu pourrais être heureuse pour elle si seulement elle n'était pas allée s'installer à Los Angeles, te laissant seule - encore - alors que des huissiers viennent frapper à la porte de votre appartement new-yorkais. Ta mère ne paie plus le loyer depuis des mois, et il t'est demandé de quitter les lieux d'ici quelques semaines si aucun règlement n'est effectué. Tu as accumulé un petit pécule, ne dépensant pas l'intégralité de ton argent de poche, mais celui-ci risque de rapidement s'émietter.

7/ Tu adores la mode. Ton style soigné s'en ressent, et tu agrémentes souvent tes tenues de pièces fortes. Tu accessoirises, tu découds, tu recouds, tu modifies, tu ajoutes. Tu as longtemps boudé cet univers qui t'a privé de ta mère, puis tu as finalement compris que les podiums, les magazines ou les shootings n'étaient pas les responsables de son désintérêt pour toi. Alors tu as commencé à te rendre à des défilés, profitant de ton nom et de tes entrées pour avoir des accès privilégiés.

8/ Ton compte Instagram est rempli de clichés. Parfois sombres, parfois colorés, cela dépend de ton humeur. Tu montres ta vie comme tu l'entends, tu es reine de ton image et cela te réussit. Des dizaines de milliers de personnes te suivent. C'est grisant, réjouissant de constater qu'on t'aime sans même te connaître. Parfois, cette aventure est angoissante. Les commentaires désagréables sont réguliers, ils te minent, te déconcentrent, t'empêchent d'être lucide et te torpillent le moral quelques instants. Mais tu as la sensation d'être reconnue. On te voit, et finalement, c'est le plus important.
Habitation : Chelsea, New York. Dans un appartement avec vue sur la High Line
# Mar 23 Jan 2024 - 20:08 • •
>> Luna-Sophia Cunningham
♛ Tu appelles cela du talent ?


@Will Denman

“La bonne musique ne se trompe pas, et va droit au fond de l'âme chercher le chagrin qui nous dévore.” - Stendhal

▼▲▼

Tu as hésité. Pas longtemps, mais tu as vraiment hésité. Ce musicien, tu ne connais rien d’autre de lui que sa musique, et elle a été en partie massacrée par les bras cassés qu’il a sélectionné pour monter sur scène à ses côtés. Cependant, derrière les fausses notes, derrière les raccords en dents de scie et derrière les erreurs, tu les as senties. Les belles envolées et les prémices d’une jolie mélodie ; ces deux petites lueurs ont brillé malgré le fracas du reste. Alors, si tu t’es décidé à enfiler rapidement ton manteau et à lui partir après, c’est pour cette perspective de musique enjôleuse. Pas que. Luna, tu mentirais si tu t’acharnais à te convaincre de cela. Dans la balance, se trouve effectivement l’envie de partager un moment musique agréable, mais il y a également autre chose. Il y a cette envie débordante de te brûler les ailes que tu ressens depuis quelque temps. Tu joues la petite fille parfaite depuis longtemps, et tu aspires soudainement à braver quelques barrières de temps à autre. Tu ne l’avoueras pas. Tu garderas pour toi cette part intrépide et aventureuse qui ne te ressemble guère, néanmoins, elle est là. Elle est présente et elle te consume sans prévenir dès qu’elle le souhaite. Et ce soir, c’est exactement ce qui se passe. Tu veux laisser derrière toi tes emmerdes, tes inquiétudes et tes airs de sainte nitouche. Ce soir, il n’y a pas de champagne, pas de grands noms, pas de famille de la haute. Ce soir, c’est simple, il n’y a rien de ta vraie vie et du personnage impeccable que tu dois de maintenir constamment.

J’adore l’harmonica ! Autour d’un feu de camp en pleine campagne et avant une nuit à la belle étoile, ça rend le moment magique, tu souris de plus belle, le coin droit de tes lèvres se relevant un peu plus que l’autre dans un tressautement qui laisse sans doute apparaître toute l’ineptie de ta phrase, Si l’odeur du purin de vache se mêle à la danse, la soirée est parfaite... Tu rigoles doucement en abandonnant ta suffisance pour une apparence ressemblant davantage à une jeune femme de ton âge. Du camping… Tu grimaces sous l’image qui te vient en tête tout en pivotant celle-ci vers le groupe de jeunes qui s’abîment les poumons à coup de cigarettes ou de joints. Le regard que tu portes sur eux en dit long, tu les juges, et ce jugement n’a rien d’appréciable. Peu importe, qu’ils s’enfoncent dans leur merde, toi, tu te concentres à nouveau sur ton musicos.

Tu fais la fière, mais, en réalité, tu n’en mènes pas large. Tu es en train de suivre un parfait inconnu jusque chez lui. Et s’il était un psychopathe ? S’il avait prévu de te découper en rondelles, de te faire cuire et de te déguster avec un peu de ciboulette ? Tu serais sans doute meilleure avec du thym, mais ce n’est pas vraiment ça l’important ! Tandis que vous marchez tranquillement vers un appartement que tu ne connais pas, tu l’observes du coin de l’œil en continuant à te montrer légèrement dédaigneuse. Luna, tu plaisantes en parlant de ton vaccin à jour et tu ne peux t’empêcher de le regarder avec un faux air inquiet au visage lorsqu’il te répond, Le quoi ? Da… Dakota du Nord ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Ça se mange ?

En arrivant face à son immeuble, tu lorgnes sur le bâtiment puis tu suis ton hôte dans les escaliers. Tu ne touches à rien, surtout pas à la rambarde ! Tu es prête à parier qu’il y a plus de bactéries sur ce machin que dans la bouche de la vache mentionnée un peu plus tôt. Tu pénètres dans l’habitation et tes yeux regardent chaque recoin. Ils font vite le tour ; c’est minuscule.

Will te dit de te mettre à l’aise, il te rassure également sur l’absence de cafard et tu sens un frisson descendre le long de ton épine dorsale alors que tu lui sers un sourire crispé et plus arrogant que ce que tu n’aurais voulu, Il n’y a pas non plus de lit ou d’espace a priori... Tu n’as jamais vu un logement aussi ridiculement petit, ni aussi chichement décoré. Tu avises la vaisselle traînant dans l’évier et tu prends le parti de ne pas t’en formaliser. Après tout, tu n’es pas venue pour jouer les inspectrices de l’hygiène. Faisant quelques pas pour rejoindre le coin bureau, tu poses ton regard sur ce qu’est en train de traficoter Will et tu t’installes sur la chaise alors qu’il te questionne sur ton identité.

Tu as retiré ton manteau, et tu l’apposes sur le dossier de la chaise ainsi que sur son assise comme si tu risquais de choper une malade vénérienne rien qu’en entrant en contact avec la matière, J’espère que tu ne t’attends pas à ce que je me jette à ton cou..., tu continues de l’observer rouler ce que tu penses être de la drogue, puis il ouvre la fenêtre et farfouille dans les tiroirs se trouvant juste à côté de toi. On ne peut pas dire que tu sois vraiment à ton aise. Tu n’as clairement pas l’habitude de ce style de soirée, Qu’est-ce que c’est ? Tu pointes du doigt le tube roulé entre ses phalanges en te redressant sur ta chaise comme pour te donner un peu de contenance, et tu finis par répondre à sa question, Je m’appelle Luna. Tu ne m’en voudras pas, mais je ne vais pas te donner mon nom de famille, j’ai un peu peur que tu cherches mon adresse pour venir me piller durant mon sommeil. Tu commences à te détendre, Luna, et ton sourire d’emmerdeuse à refait surface pour lui montrer que tu es certaine qu’il n’est pas un dégénéré. Ou en tout cas, pas un dégénéré du genre stalker !

Tu te relèves, prends l’une des bouteilles de bière qu’il a sortie du frigo, nettoie le goulot avec ton pull et bois une gorgée, Tu n’aurais pas une bonne bouteille de vin plutôt ? Tu le charries, ton éternel air de grande dame te collant à la peau, puis tu bois une nouvelle rasade avant de t’installer devant le clavier. Ta main de libre frôle les touches et ton sourire perd de son arrogance pour devenir plus chaleureux, On se fait une de tes compos, ou tu flippes à l’idée de me les montrer ?


CODAGE PAR AMATIS






Youth Madness
Anonymous
Invité
# Ven 26 Jan 2024 - 22:27 • •
>> Invité
Le trajet se fait dans une ambiance guillerette. Will n’a pas pu s’empêcher d’écarquiller les yeux lorsque la jeune blonde évoque une passion pour l’harmonica et le camping. Il comprend rapidement qu’elle plaisante et rit de bon cœur, conscient d’avoir plongé comme un débutant dans la blague. La jeune femme qui marche à côté de lui est une gosse de riche, une vraie de vraie. Il ne l’imagine pas un instant crapahuter dans la nature. A-t-elle seulement déjà quitté New York ? Sans doute pour des vacances sur une quelconque île paradisiaque. C’est ce que le jeune chanteur présume, lui qui n’a pour le coup jamais quitté la Grosse Pomme. Bientôt, cela changerait évidemment. Il allait sortir un EP, puis un album, devenir une vraie rock star et partir en tournée à la rencontre de milliers de fans hurlant son nom.

Arrivé chez lui, Denman se retrouve une fois de plus amusé face aux manières prétentieuses de son invitée. Il ne s’en offusque pas, lui-même avait trouvé l’endroit ridiculement petit lorsqu’il avait emménagé. Mais il avait appris à faire avec. Le prix de l’immobilier à New York frisait le ridicule et ce simple studio, à Brooklyn, valait déjà beaucoup trop pour ce que c’était. Mais cela, Will ne s’en plaignait pas trop. Après tout, il ne payait déjà pas le loyer, il n’allait tout de même pas faire la fine bouche.

« Mais si, le lit est sous l’étagère, précisa la rock star en tapant le bout de matelas qui dépassait, rappelant plus un canapé pour le moment. Quant à l’espace… j’imagine que tu n’as jamais envisagé de vivre dans ton dressing. Moi non plus, mais on s’y fait. »

Il hausse les épaules. Dans cette petite vingtaine de mètres carrés, il a tout ce dont il a besoin. Un lit, de quoi cuisiner quelques plats simples, une salle de bain et la possibilité de faire de la musique. Evidemment qu’il préférerait avoir un manoir, une piscine, un studio dédié à 100% à ses productions, mais ce n’était pas pour tout de suite. Percer sur TikTok, c’était flatteur pour l’ego mais ça ne payait pas les factures. Ce qui se trouve sur son ordinateur, en revanche, pourrait bien le rendre riche et célèbre un jour. Alors qu’il cherche la bonne piste à jouer, tout en préparant son joint, Will sourit alors que la jolie blonde tempère ses « ardeurs ».

« Non, bien sûr que non, puis, d’un air plus espiègle. Pas avant la troisième chanson en tout cas. »

Son joint enfin roulé, sa fenêtre ouverte, son briquet à la main, Will dévisage son invitée, pantois. Ils ne prennent pas de marijuana, les gens de la haute ? Ou même ça, c’est trop bien pour eux ? Il sourit et hausse les épaules.

« Ça ? C’est de l’essence de créativité. Entre musiciens, je pensais que tu connaitrais, mais du coup je suppose que dans ton milieu on préfère la jolie poudre blanche. Si t’en as je suis chaud d’essayer. »

Il allume enfin sa création, prenant une grande bouffée et recrachant lentement la fumée, qui s’élève avec flegme vers la fenêtre entrouverte. Sur la chaise face à lui, la jeune femme se présente comme Luna. Luna la petite arrogante, dont les manières ne manquent pas de faire sourire Will une fois de plus. Il devrait détester cette fille, son arrogance, son dédain vis-à-vis de sa musique et du genre qui le fait vibrer. Mais il ne peut s’empêcher d’être amusé par elle, son air espiègle et son grand sourire. Elle se saisit enfin de la bouteille de bière bon marché, continue de faire des manières en essuyant le goulot avant de boire, avale une gorgée et lui sort une nouvelle blague, à laquelle la rock star répond sincèrement.

« J’ai du vrai alcool si tu préfères. Whisky ? Vodka ? Tequila ? J’ai que du whisky de toutes façons. »

Il continue de fumer lentement, profitant de la drogue qui s’immisce dans son organisme. Tout en plaisantant avec Luna, Will continue de fouiller son PC, à la recherche du bon morceau. Pendant ce temps, la blonde s’est installée devant le clavier, railleuse. Mais derrière ses moqueries, le jeune homme décèle une curiosité sincère qui lui fait presque chaud au cœur.

« Deux secondes, je te trouve un truc qui est pas encore trop en chantier… mmm… ouais ça ce sera très bien. »

Deux clics, et les premiers riffs de guitare résonnent dans les enceintes de l’ordinateur. Le morceau n’est pas encore totalement terminé, il manque quelques arrangements, quelques effets sur la voix ici ou là, mais le refrain est diablement efficace et met bien en valeur sa voix. Il parle d’une relation qui prend fin. Et surtout, il n’est pas massacré par trois musiciens amateurs avec deux mains gauches. Même imparfait, ça sonne mieux aux oreilles de Will que tout ce qu’il a proposé lors du concert. Et puis en commençant avec une chanson uniquement en voix claire, ça faisait sans doute office de meilleure introduction à son univers qu’un morceau plus agressif.
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