Road Therapy ft. Daryl

Les courses, il en faisait depuis l'adolescence. D'abord en moto puis, en voyant son potentiel, le gang de Roberts lui avait mis un véhicule à disposition. Un vieux tacot qui ne ressemblait à rien au départ et qui avait été retapé, modifié en conséquence pour avoir des chevaux dans le moteur. Pour le môme qu'il était, c'était un sacré cadeau. Lui, le gamin fauché qui avait toujours vécu dans une petite maison à moitié délabrée et qui avait déjà des dettes colossales sur le dos à cause des frais médicaux de sa grand-mère. Après les épreuves traversées et avec ce besoin d'argent constant, les jumeaux s'étaient embarqués dans la voie de l'illégalité. Matt avait besoin de se défouler à coups de poing et Daryl trouvait son adrénaline en brulant la gomme. Si les deux pouvaient s'interchanger, ils avaient chacun leur préférence, leur "spécialité". Pendant toutes ces années dans le gang de Roberts, les jumeaux avaient appris beaucoup de choses et rencontré pas mal de monde. L'air de rien, Daryl s'était fait son réseau. Il avait toujours semblé parfaitement à l'aise dans ce monde dans lequel il évoluait et cela l'avait aidé à se lier avec les gens. Dans son domaine, il avait rapidement été reconnu. Avec les années, il avait bien compris qu'il aurait pu se faire beaucoup plus d'argent s'il ne faisait pas tout ça pour le compte d'un autre alors, lorsque Matt a voulu quitter le gang, que des scissions ont commencé à se créer avec le changement de direction qu'ils prenaient, voulant s'attaquer au marché d'armes, il en avait profité. Affaibli par ses ambitions, et ne faisant pas l'unanimité, Daryl en a profité, reprenant sa liberté. Enfin...Une semi liberté. S'il avait su s'entourer suffisamment pour qu'une attaque frontale soit risquée, il avait conscience qu'une guerre avec Roberts ne pouvait que mettre à mal ce qu'il tentait de construire. Il avait déjà la dette de son frère sur le dos, et il avait fini par accepter d'en rajouter une louche pour sa propre tranquillité. Il restait lié à lui, financièrement, mais il avait au moins la liberté de mener sa barque comme il le désirait.

Seulement, Daryl n'avait pas anticipé que son business allait être mis à mal par un fantôme du passé. Lana Campbell était revenue et avait dévoilé ses cartes. Elle voulait le business de Roberts, elle voulait une vengeance que Daryl ne comprenait pas, ignorant encore ce qui avait pu se passer, mais ce n'était pas tout. La brune avait un égo surdimensionné et une soif de pouvoir qui l'était tout autant. Elle lui avait demandé de travailler pour elle, et de gagner le pouvoir sur New-York. Il ignorait combien d'hommes elle avait, mais si en s'alliant ils pouvaient faire face à Roberts, voire au réseau de prostitution, pour les autres gangs, c'était clairement utopique. Daryl était quelqu'un, généralement, d'assez cash. Il était trop impulsif pour être doué en manipulation, mais sur ce coup-là, il s'y était essayé. Il avait refusé sa proposition, lui disant que ce serait une alliance équitable ou rien. Plus jamais Daryl Roja ne serait le chien de qui que ce soit...

Cette soif de liberté le faisait réfléchir à tout cela, il se demandant quelle option choisir. Entre la peste et le choléra, les choses n'étaient pas simples. S'allier à Lana revenait à faire disparaitre sa dette et l'épée de Damoclès qu'il avait au-dessus de la tête ainsi que de celle de son frère. Mais la brune était, elle, une fine manipulatrice et il était persuadé qu'un jour ou l'autre, elle lui ferait à l'envers. Et s'il donnait Lana à Roberts ? Ils semblaient avoir des comptes à régler et cela effacerait peut-être sa dette... Que faire ? Alors que la décision allait être imminente, Roberts commençait à perdre patience et, en juin 2022, il avait envoyé quelques hommes pour rappeler à Daryl ce qu'il lui devait. Le résultat ne fut malheureusement pas celui escompté car, au lieu de le lui rappeler, son subconscient a fait un blocage et le portoricain avait absolument tout oublié de sa vie. Cela faisait donc quelques semaines qu'il déambulait dans cette vie qu'il ne reconnaissait pas, tel un automate, et qu'il cherchait des bribes de son existence.

Il avait rapidement été attiré par cette carrosserie flamboyante et certaines conversations, avec des gens qui lui étaient devenus inconnus, lui avaient rapidement fait comprendre que ce n'était pas que le plaisir d'avoir une jolie voiture hors de prix. Daryl n'avait pas compris qu'ils parlaient là de courses illégales, il avait pensé que c'était un hobby, un métier qu'il aurait voulu faire mais qu'il avait abandonné faute de moyen pour passer professionnel. Et puis, quelques petites choses avaient fini par le faire tiquer, d'autant plus lorsque Matt l'avait rejoint sur le circuit qu'il avait tenté de faire. Un circuit... S'il avait eu toute sa tête, il aurait bien ri face à une telle idée. Tourner en rond comme un hamster, ce n'était clairement pas comme ça qu'il prenait son pied. Petit à petit, les pièces du puzzle Roja commençaient à former une vague image de ce qu'était sa vie, mais il restait énormément d'interrogations. On évitait de lui parler de certaines choses, on lui "interdisait" d'aller dans certains lieux et plus on tentait de le brider, plus Daryl était curieux. S'il y avait une chose qui n'avait pas changée, c'était qu'il n'en faisait bien qu'à sa tête !

Arrivé à un feu rouge, il ne manqua pas de remarquer le véhicule qui était venu se positionner à sa gauche et une jeune femme brune qui lui faisait des signes. Allez savoir pourquoi, il eut l’intuition que derrière ce visage d'ange se cachait une jolie emmerdeuse. Daryl faisait face, une fois encore, à une personne de son passé, une personne qu'il avait oubliée. La brune, il la connaissait depuis des années, elle l'avait aidé maintes fois à réparer ses véhicules, ils s'étaient défiés sur la route, ils s'étaient engueulés avant de rire de leurs conneries. Ces deux-là se ressemblaient sur bien des points. Le défi, l'adrénaline, la vitesse, tout cela les faisait vibrer. Et à côté de ça, ils avaient un caractère entier qui pouvait créer des étincelles, mais qui faisait qu'ils se respectaient également. Pas de faux semblants, pas d'entourloupes. Un sourire avait étiré ses lèvres en entendant cette "inconnue" le mettre au défi. Voilà quelque chose qui n'avait pas changé, il était incapable de refuser une telle proposition !

Ton moteur ronronne bien pour un vieux tacot des années 70, mais tu crois vraiment avoir une chance ? Avait-il répliqué, semblant avoir retrouvé cette assurance qui lui faisait défaut ces derniers temps. Lorsque la brune reprit la parole, il éclata de rire.

Tu m'attends ? T'es sérieuse ? On va voir ce que t'as dans le ventre.

Un Roja qui refuse un défi, ça n'existe pas ! Le brun repose le regard sur le feu, attendant impatiemment qu'il passe au vert afin de s'élancer sur la route, faisant gronder quelque peu le moteur...Après tout, c'était elle qui l'avait traité de frimeur !

T'es vraiment sûre de toi ?

Ses habitudes au volant, il les avait vite reprises. C'était tellement naturel pour lui de piloter que suivre le code de la route avait été un lointain souvenir après sa deuxième sortie. Il restait attentif, prêt à démarrer au quart de tour et lorsque le feu passa au vert, il s'élança sur le bitume, accélérant rapidement, slalomant entre les véhicules. Il ne faudrait pas qu'une mamie traverse la rue avec son caniche à ce moment là !

Il parait que presque n'importe quelle voiture peut faire l'affaire dès lors que l'on a un bon pilote derrière le volant. Cela étant, pour se mesurer à une Aventador, il faut tout de même avoir la mécanique qui va avec, et une bonne dose de puissance. Daryl avait vite remarqué le grondement du moteur malgré la carrosserie un peu vintage du véhicule. En terme de courses, il ne fallait jamais se fier aux apparences. Lui-même avait conduit des voitures qui semblaient prêtes à s'effondrer au sol et qui, pourtant, lui avaient permis de gagner à l'époque. Les courses chez Roberts, ça commençait à remonter à loin, la dernière qu'il avait faite remontait à presque six années plus tôt. Depuis, il ne concourrait que lorsqu'il y avait une grosse somme sur la table, et pour cause. Monter son propre gang n'avait pas été de tout repos, il fallait financer tout cela, payer les équipes, les emprunts multiples qu'il avait faits pour sa maison et son club et puis...Il restait cette énorme dette qu'il devait toujours à son ancien chef de gang. Ils avaient conclu un marché, avec Roberts, quand il avait quitté son gang quelques mois après que son frère l'ait lui même fait. Matt avait besoin de s'éloigner de tout ça et Daryl avait pris sur lui de faire le boulot de deux, sauf que cette situation était rapidement devenue ingérable. Cela faisait pas mal de temps que le portoricain cogitait, qu'il se rendait bien compte qu'ils n'étaient bons qu'à se faire mettre sur la gueule pour le bon plaisir de quelques connards et avec le départ de son jumeau, les choses étaient devenues de plus en plus compliquées pour lui. La dette de son frère, il avait juré qu'il la paierait, en contrepartie, ils lui foutaient la paix, le laissant avoir la vie normale qu'il désirait tant. Mais pour Daryl, les choses allaient de mal en pis et il commença alors à s'entourer plus encore qu'il ne le faisait déjà.

Le brun avait vite compris qu'un réseau était plus important que les moyens matériels ou financiers. Si tu as les gens, tu as le reste qui suit derrière. Et pendant plusieurs mois, il avait travaillé à se constituer un réseau, allant demander de l'aide à quelques proches tels qu'Enzo et chacun apportant sa pierre à l'édifice. C'était ainsi que la Bella Muerte s'était construite peu à peu, avec une poignée de personnes de confiance qui avaient leur propres connaissances. Daryl ne comptait pas profiter de la misère des gamins qui se retrouvaient à la rue ou presque comme l'avait fait son ancien gang, lui il aspirait à tout autre chose. C'était peut-être, et même très certainement, utopiste, mais il voulait aider ceux qui étaient dans la galère à s'en sortir. Il ne fallait pas se méprendre, il n'était pas un Robin des bois des temps modernes et lui même profitait allègrement de ce que le gang pouvait rapporter, mais plutôt que de profiter de gens qui n'avaient pas le choix, il préférait arnaquer ceux qui avaient les poches bien remplies et dont le flot de dollars remplissant leurs coffres était tel que quelques centaines de milliers de dollars en moins ne feraient même pas la différence. Il avait donc réussi à s'entourer, des cambrioleurs, des hackeurs, des receleurs, et tant d'autres... Un réseau large et varié qui faisait qu'il se salissait bien peu les mains en final, se retrouvant à superviser plus qu'il n'agissait. Daryl était bien plus doué pour la palabre, charmant son auditoire, que dans la mise en place d'un braquage de haut vol.  Il connaissait ses forces et ses faiblesses, et c'était pour ça qu'il s'était si bien entouré.

Malgré sa perte de mémoire, le brun avait vite retrouvé ses habitudes derrière un volant. A défaut de savoir dans quel contexte il lui était arrivé de courir, il avait vite compris que c'était là une passion qu'il avait. Et c'est tout naturellement qu'elle était revenue tel un boomerang. Alors, quand la brune l'avait provoqué -chose à ne jamais faire avec un Roja-, il n'avait pas pu refuser. Il avait démarré sur les chapeaux de roue et avait assez rapidement remarqué que la jeune femme avait eu quelques difficultés, cependant, elle ne lâchait pas l'affaire et elle se trouvait vraiment très proche de lui. Il fallut quelques mètres de plus pour véritablement la distancer et Daryl finit par rejoindre le parking indiqué, un large sourire étirant ses lèvres. Lorsqu'elle le rejoint, elle lui fait signe de la suivre, ce pour quoi il s'exécute rapidement, se retrouvant dans un hangar un peu plus loin. Il finit par descendre de sa voiture, et, s'appuyant sur la carrosserie, il la regarde avec un petit air amusé.

Tu m'as dit quoi tout à l'heure déjà ? Ah oui, je me souviens..."Je t'attends sur le parking".

Son petit sourire se fait un tantinet plus narquois alors qu'il termine cette phrase avant de reprendre de plus belle :

On dirait bien que ton petit bolide a eu quelques problèmes techniques, j'imagine que ça ne peut être que pour cette raison que tu as perdu.

Moqueur ? Daryl ? Pfft ! En tous cas, qu'il ait sa mémoire ou non, une chose n'avait pas changée, il aimait la course, il aimait gagner, et il était toujours aussi insupportable quand il s'agissait de narguer son adversaire !

Une provocation et une petite course, il n'y avait rien de tel pour le mettre de bonne humeur, et encore plus s'il gagnait. Daryl était mauvais perdant, elle avait raison sur ce point, mais il doutait grandement qu'elle l'ait laissé gagner, aussi ne se départissait pas de son petit sourire à la fois satisfait et narquois. Certes, avec un souci technique, la victoire ne pouvait qu'être plus facile, aussi finit-il par reprendre la parole pour lui faire une proposition.

Une victoire dans ses conditions n'est qu'à moitié satisfaisante, aussi je te propose une chose : Tu répares ton bolide, tu le checkes sous toutes les coutures, et on remet ça un autre jour, quand tu seras sûre qu'il va tenir la route.

Mémoire ou pas, il était incapable de ne pas relever un défi et il ne pouvait s'empêcher de provoquer ses adversaires. Comme on dit, chassez le naturel, et il revient au galop... La brune lui "ordonne" d'ouvrir le capot alors que le sourire de Daryl ne fait que s'accentuer lorsqu'elle lui dit de cesser de fanfaronner. Il s'exécute, passablement amusé par la situation même si la victoire n'avait finalement pas la saveur qu'il aurait pu espérer.

Il n'y a plus grand chose d'origine là-dedans, Finit-il par dire en observant sous le capot. Comment savait-il cela d'ailleurs ? Daryl était loin de s'imaginer qu'à une époque, il avait joué les mécanos dans le garage de Roberts et qu'il avait entretenu autant les voitures de courses que sa propre moto. Il était toujours étonné de découvrir que certaines choses étaient, pour lui, évidentes, ne pouvant s'empêcher de se questionner sur l'origine de ce savoir.

Ah oui ? Comment ça ?

En réalité, Daryl ne savait pas grand chose de son accident. Ses proches le laissaient dans le brouillard sur tout un pan de sa vie comme si c'était un secret honteux, mais au vu de sa situation, c'était surtout pour le protéger. Il ne connaissait plus les tenants et aboutissants, il ne savait plus comment gérer tout cela, n'ayant aucune connaissance de ce système, et pourtant, il baignait dedans depuis l'adolescence... Il l'ignorait en cet instant mais la remarque de la brune lui serait bien utile plus tard. Si les gars de Roberts commencent à se désolidariser, s'ils doutent de leur chef et qu'ils n'apprécient pas ses actes, ils pourraient bien finir par se retourner contre lui, et ce jour-là, Daryl pourrait bien sortir son épingle du jeu. La brune avait le nez dans le capot alors qu'elle lui demandait d'aller faire bouger le levier de vitesse afin de vérifier le problème. Il alla ouvrir la portière, se posant sur le siège conducteur et il embraya à plusieurs reprises. On lui avait dit, et il ne comprenait toujours pas pourquoi, qu'il ne fallait pas laisser transparaitre le fait qu'il n'avait plus toute sa tête, aussi rebondissait-il comme il pouvait sur ce qu'on lui disait. En réalité, cette fille semblait le connaitre, mais lui ne se souvenait même pas de son prénom. Il avait l'impression de sans cesse marcher sur des oeufs avec les gens, et c'était épuisant.

Et sinon, tu provoques souvent les gens arrêtés à un feu rouge ? Demanda t-il afin de tenter d'en savoir un peu plus.

Daryl n'avait pas idée que ce que lui racontait la brune pourrait lui servir plus tard. Pour le moment, il était complètement à côté de la plaque. Son accident...Personne ne s'étalait dessus et au vu des propos de la jeune femme, il commença à se demander si c'en était vraiment un. "Se désolidariser de tout ça". En temps normal, s'il avait su que ça voulait dire que Roberts était dans la panade et que plusieurs de ses gars cherchaient à retourner leur veste, il aurait bondi sur l'occasion, seulement...Rien n'était normal depuis cette attaque et les gens qui entouraient Daryl lui cachaient tout un pan de sa vie comme si c'était un secret honteux. Que craignaient-ils qu'il se passe en lui dévoilant son accointance avec le monde criminel ? Qu'il pète un câble et s'enfuie à l'autre bout du monde ? Après tout, c'était possible. Il n'était plus tout à fait celui qu'ils connaissaient même si certains automatismes étaient revenus quasi immédiatement.

Daryl n'avait pas répondu à la remarque de la brune, parce qu'il ne comprenait pas tout et qu'on lui avait asséné plus d'une fois qu'il valait mieux faire comme si de rien n'était, comme s'il n'avait pas perdu la mémoire. Ce n'était pas facile pour lui, c'était comme si on refusait qu'il puisse découvrir quelque chose, mais quoi ? La miss était partie se glisser sous le capot, lui donnant quelques instructions qui lui permettraient de trouver d'où venait le problème. Quelques manipulations plus tard, elle parvint à trouver le problème et finit de sortir de sous cette voiture, lui refaisant face. Daryl l'interrogea alors sur sa capacité à défier les gens et il se mit à rire à sa réponse.

Au moins, même avec ta caisse défaillante, t'as une chance de les battre, tes mamies, répliqua t-il avec un petit air narquois alors qu'elle surenchérissait en disant qu'elle ne courrait plus juste par défi mais pour le fric.

Mince, j'aurais dû parier alors, mais je ne suis pas sûr que tu aies sur toi de quoi valoir le coup que je me lance dans une vraie course. Parce que là, c'était à peine un petit échauffement... Cela étant, vu l'état de celle-là, je ne suis pas sûr non plus d'avoir envie de laisser ma caisse entre tes mains.

Il fallait croire que la provocation, c'était quelque chose de naturel chez lui. Pour le coup, ça n'avait rien de bien méchant, c'était plutôt taquin, mais il lui arrivait aussi de l'être dans d'autres circonstances et ça pouvait parfois lui amener pas mal d'ennuis...D'ailleurs, son séjour à l’hôpital n'était pas dû qu'à un retard de remboursement de sa dette.

Une fois ton tacot réparé, je suis prêt à te laisser une chance. Je suis même prêt à aller plus loin. Si t'as une voiture équivalente à me prêter le temps d'une course, je te montrerai que je n'ai pas besoin de technologie pour te laisser loin derrière.
A défaut de tout savoir de sa vie, on lui avait rapidement dit qu'il était doué derrière un volant, et il avait pu s'en apercevoir. Etant donné qu'il ne bossait plus depuis son accident, il avait du temps à revendre, et il le passait principalement dans sa voiture, la poussant dans les tours, s'amusant à slalomer entre les véhicules qui se trainaient. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait vu les flashs des radars, mais il s'en moquait, il s'éclatait.