Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
Grow Up
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Je vous ai déjà parlé de Rocky ? [PW Elric]

Anonymous
Invité
# Jeu 8 Juin 2023 - 15:58 • •
>> Invité
Messieurs, c’est une fin de chantier ! Beau boulot, pas trop de retard, et ça tient debout. On en demande pas plus. Passez me voir pour la paye et vous êtes bons pour un week-end prolongé le temps que j’nous dégote not’ prochain contrat.

Le contremaître qui venait de passer les deux dernières semaines à leur aboyer dessus passait presque pour un type agréable. Mais finir un chantier un jeudi soir, avec quelques billets en rab’ dans les poches, c’était une aubaine pour Sean et ses potes ouvriers. Parce que ça voulait dire une chose : ce soir, ils allaient se la mettre à l’irlandaise, et le taudis qui voudrait bien les accueillir avait intérêt à avoir des réserves.

Un aller-retour chez lui plus tard, le temps de prendre une douche et d’enfiler des vêtements vaguement propres, Sean garait sa Dacia Sandero sur le parking d’un McDonald’s, pour mieux remonter Bruckner Boulevard et atteindre le Bar 47. O’Hara avait fait dans la sobriété : une chemise noire à manche courte, un jean bleu de seconde main et un béret vert parce qu’il avait eu la flemme de bien coiffer ses cheveux roux. Sur place, il retrouvait trois collègues, devenus des amis avec les années et les chantiers. C’était peut-être bien le groupe le plus cosmopolite à vingt bornes à la ronde.

D’abord il y avait Javier, le mexicain qui avait filé son job à Sean, puis l’avait fait entré comme gros bras dans le cartel. C’était le genre de mec qui semblait très accessible, toujours armé d’un large sourire, le regard pétillant et la peau bien bronzée. Ça faisait oublier qu’il avait probablement un petit revolver caché dans sa veste en jean et que le tatouage de serpent sur son avant-bras droit ne laissait pas de doute sur son affiliation, du moins si on était renseigné sur les divers groupes criminels de New York.

Ensuite, il y avait Mark, pur produit de Harlem. Une force de la nature, au gabarit similaire à celui de Sean, mais en chauve et en noir. Les seuls poils qu’il avait sur le caillou étaient une barbichette qui se voyait à peine. Le pauvre se faisait souvent vanner par ses collègues pour son incapacité à avoir une pilosité digne de ce nom. Ceux-là étaient bien les seuls qui pouvaient se le permettre. Entre les tatouages de mauvaises qualité et les bijoux ostentatoires qu’il portait dans le civil, Mark avait la dégaine du voyou qu’il valait mieux pas trop chercher. Un comble, c’était sans doute le plus calme du groupe.

Enfin, il y avait Bob, le petit nouveau. Un pur redneck du Kentucky comme on en faisait plus, avec une grosse moustache dégueulasse, un mulet blond bien pétant et une casquette MAGA pour cacher son début de calvitie. Ce qu’il ne cachait pas en revanche, c’était son bide à bière et son avis sur les LGBT. Avant d’arriver sur les chantiers, il conduisait un 36 tonnes, mais on lui avait retiré son permis après qu’il ait grillé un feu rouge, cartonné une bagnole qui passait par là et pris la fuite comme un lâche. Sean, Mark et Javier devaient souvent le remettre à sa place lorsqu’il dépassait les bornes, mais entre trimards qui passent 12 heures par jour sous le cagnard à rénover des baraques qui sont même pas les leurs, on reste quand même un minimum soudés.

Il était environ 22 heures, deux bières et de plus en plus de monde dans le bar. Jeudi soir, c’était le jour préféré des étudiants. Autour des quatre ouvriers, ça parlait de baseball. Les World Series approchaient à grand pas et toute la ville semblaient croire que cette saison serait la bonne pour les Yankees, leaders de leur division. Sean avait du mal à se passionner pour le baseball, il trouvait ça particulièrement chiant. Ça ne valait pas le rugby quoi.

Deux bières étaient déjà passées, la troisième descendait tranquillement et il fallait parler de plus en plus fort. C’était donc le moment parfait pour que Bob du Kentucky commence à faire de la merde. Alors qu’il se frayait un chemin jusqu’au comptoir pour commander une nouvelle pinte, il se retrouva nez à nez avec deux jeunes femmes, à peine majeures, qui se dévoraient du regard et multipliaient les petites papouilles dans le cou et les caresses dans le bas du dos. Il n’en fallut pas plus pour l’ancien routier.

Eeeeeh bah alors les gonzesses, on s’amuse bien ? Faut prendre une chambre pour ça vous savez. Puis va vous manquer une bonne grosse…

Le brouhaha du bar finit par recouvrir la grande tirade de Bob, mais Sean échangea un regard mi-hilare, mi-honteux avec ses collègues. En général, quand le nouveau partait comme ça, ils savaient bien comment ça finissait.

Je trouvais bien que ça manquait d’animation. Finit par lâcher Sean. Ok, fellas, dix dollars que celle de gauche lui explose les burnes en premier.

Nah, celle de droite ça a l’air d’être une teigneuse, c’est elle qui va y aller d’abord. Rétorqua Mark en posant lui-même un billet sur la table. Javier, un avis ?

Je mise sur une intervention extérieure. Lança sobrement le mexicain en allongeant à son tour la monnaie.

Les trois amis se retrouvèrent donc leurs pintes à la main, trente dollars sur la table, observant avec attention qui serait le premier à aller allonger le redneck à la langue bien pendue.
Anonymous
Invité
# Ven 9 Juin 2023 - 10:35 • •
>> Invité


Une nouvelle journée décevante à écumer les garages en quête d’un taff pour me faire refouler sans même qu’on me donne ma chance et à ne pas faire beaucoup mieux pour faire avancer ma vengeance. Si, dans les premiers temps, je m’étais senti tel Batman, prêt à traquer les enfoirer de sa race qui avaient fumé mon tuteur, j’avais vite revu ma copie a cause de quelques légers détails. Outre une Batmobile, dans la liste de ce que Bruce avait et moi pas, il a surtout du pognon à ne plus savoir que faire, un Alfred pour gérer l’intendance. Le premier qui me dit d’ajouter du charisme je le déboite.

En vrai, une vengeance, ca rapporte pas des masse. Je galère a mort pour trouver de la thune, et y’a pas une fée du logis pour dégager les boites de pizza vides, vider les cendriers, nettoyer mes fringues sales ou remplir le frigo de bières. Bref, c’est la merde. Que ca soit d’anciens potes de Logan qui se souviennent de ma trogne et me pensent coupable, ou d’autres qui voient surtout mon bracelet, impossible de trouver un taff « honnête » dans les garages du coin. Pourtant, j’aime tellement ca, la mécanique. Celui qui a bousillé la vie de mon tueur a détruit aussi la mienne au passage. Mon grand rêve d’avoir mon garage a moi un est surement plus enterré que lui.

Pas la peine de me suggérer de prendre un nouveau départ ailleurs, je vous rappelle qu’a cause de la saloperie a ma cheville, je suis pas censé sortir de l’état et j’ai la perm de minuit. Pas facile de pecho un vide couille et d’être rentré avant que la pétasse de marraine la fée a képis ne déboule dans son carrosse a gyrophares. Déjà que l’agent de probatruc qui me gonfle de ouf me fout la pression pour trouver un taff, je pense que si je me casse en Floride voir si les meufs sont plus chaudes là-bas, ca va pas le faire. En attendant, le frigo est vide, plus une seule bière… FAIS CHIER PUTAIN !! POURQUOI JE N’AI PAS D’ALFERD !!

C’est donc en pestant que j’ai pris le chemin du premier bar ou je pourrais cramer quelques dollars pour noyer mon amertume. Sur le chemin je croise bien un type un peu éméché et, sous couvert d’une petite bousculade, tout en m’excusant, je lui tire son portefeuille. C’est plus loin que je fais l’inventaire, grognant sur cette tendance, depuis 7 ans, d’avoir de moins en moins de liquide dans les poches. Je balance tout ce qui ne m’intéresse pas et c’est avec a peine 40 dollars que j’arrive dans le bar pour me prendre ma première pinte.

Pendant que je ressasse, mon sport préfère depuis 7 ans, je laisse mes oreilles se balader et repère bien deux minettes qui malheureusement on plus l’air branché choucroute de la mer que grosse saucisse. Le monde va vraiment pas en s’arrangeant. Je repère un type qui va leur parler en me disant qu’il va prendre cher. Deux gonzesses dans ce genre de bar, si ca a pas au moins une bombe aux poivres ou un diplôme de princesse kungfu, c’est que je peux devenir éleveur de licornes. Je vois ses potes sortir leurs billets et calcul combien de clopes ou bières ca me ferait de rafler la mise avant de sortir 20 dollars.

« Les mecs, j’ai envie de jouer avec vous. 20 dollars que le fille de droite a une bombe au poivre mais que votre pote va se manger une table avant ? »

Un des mecs se marre a ma proposition et me fait signe que c’est bon. C’est cool. Je vois le barman qui me fait les gros yeux et non de la tête. C’est vrai que je suis déjà venu ici. Je me lève de mon siège et fait craquer mes phalanges pendant qu’il annonce, avec un calme resigné :

« Si la table est cassée je vous préviens je vous plombe tous…
- Mais non, je suis un mec délicat, sans compter que même si c’est des broutes minou, ca reste des dames, je veux pas les traumas… »

Je vais vers le trio, pendant que les filles sont en train d’injurier pas comme des "dames" celui qui a rendez vous avec une table. Sans prévenir, je le choppe par l’épaule le soulève et cogne sa tête contre la table la plus proche. Il est sonné, titube comme il le peut pour ne pas tomber. Les filles ne savent pas trop réagir, faut dire que j’ai été un peu brutale, pendant que je gueule au barman :

« LA TABLE VA BIEN !! »

Puis a la fille de droite :

« Si t’as une lacrymo c’est le moment de la sortir, il est en train de demander qui fait le mec qui fait la fille… »

Je retourne gentiment vers les autres types tout sourire alors que les deux sortent leur bombe au poivre et que le pauvre type hurle de douleur de se faire asperger et insulter.

« Du coup, je prends la mise ? »


Anonymous
Invité
# Ven 9 Juin 2023 - 15:18 • •
>> Invité
Sean, Mark et Javier se retrouvaient littéralement pendus aux lèvres des deux jeunes lesbiennes, dont les mines se faisaient de plus en plus horrifiées à chaque syllabe qui quittaient les lèvres de Bob. Avec le bruit, les trois amis ne comprenaient pas tout ce que l'ancien routier racontait, mais le peu qu'ils percevaient était très imagé. En plus, le redneck faisait aussi la traduction en langue des signes, enfin il mimait super bien, ça rajoutait une dimension visuelle à son discours.

Toujours était-il que les trois ouvriers furent soudainement tiré de leur torpeur par un nouvel arrivant, qui voulait se joindre au pari. La bombe au poivre, en effet, ça avait du sens dans le coin, c'était bien vu. Le coup de la table, en revanche, ça sonnait comme un spoiler de ce qui allait suivre. Sean, plus hilare qu'autre chose à l'idée de voir le brave Bob prendre sa part, fit signe de la tête à l'inconnu, lui indiquant de s'approcher.

Bon plan, la bombe au poivre, j'y avais pas pensé. Met donc ton billet, fella.

Son accent irlandais et sa manie à appeler absolument tout le monde fella ressortait encore plus dès qu'il avait de l'alcool dans le sang. Mais l'autre n'avait pas l'air d'avoir eu le temps de s'en émouvoir. À peine son billet posé sur la table, il s'était frayé un chemin jusqu'au comptoir, malgré les remontrances du patron. Le nez de Bob avait fait plus ample connaissance avec le zinc et désormais, les deux gouines s'en donnaient à cœur joie avec leur lacrymo, sous les acclamations des autres clients. Les trois ouvriers eux-mêmes riaient à gorge déployée. Mark, malgré tout, fut le premier à tenter de calmer un peu le jeu.

J'vais pas dire que c'est pas mérité, mais Bob risque pas de faire la gueule si on éclate pas ce type ?

Nan, c'est bon, il fera la gueule. Ça lui fera les pieds au vieux. Rétorqua Sean avec un grand sourire.

« Ce type », justement revenait vers eux et semblait réclamer l'ensemble du pot. Cette fois, ce fut Javier qui contesta.

Aaah, amigo, j'ai parié sur une intervention extérieure, techniquement j'ai gagné aussi.

Faites pas chier et faites 50-50. Puis payez donc une tournée aux petites avec ça. Ou à moi tant qu'à faire, je suis à sec !

Qu'est-ce que tu racontes, t'as encore la moitié de ta pinte.

Sean s'empressa alors de vider ladite pinte, cul sec, sans sourciller. Lorsqu'il posa son verre sur la table, il fixa son ami avec un sourire malicieux et en haussant les épaules d'un air faussement innocent.

Je vois pas de quoi tu parles, fella. Tu payes ta tournée ou faut que j'demande à... c'est quoi ton nom ? Moi c'est Sean, le mexicain c'est Javier et le black c'est Mark.

Le calme commençait à revenir, ce fut le moment choisi par le barman pour revenir les voir, l'air mauvais.

Plus de conneries, sinon je vous vire tous. Si vous voulez vous battre, y'a des bars dans le coin qui seront ravis de vous accueillir et pleins de poivrots qui lâcheront peut-être même un billet pour que vous vous foutiez sur la gueule. Mais ici, c'est un établissement respectable, compris ?

Pour toute réponse, Sean offrit au barman le salut militaire le plus sarcastique qu'il avait en stock. Bien qu'il le prit visiblement assez mal, ledit barman considéra que ce n'était pas un outrage suffisant pour mettre ses menaces à exécution. Peut-être aussi parce qu'il rendait bien 50 kilos à l'irlandais et que le foutre dehors de force n'était pas un plan d'action envisageable. On ne saurait jamais...
Anonymous
Invité
# Sam 10 Juin 2023 - 18:49 • •
>> Invité


J’hausse les épaules quand un des types suggèrent qu’on m’éclate la gueule. Je prends ça comme une formalité, m’imaginant réaliste d’être capable de gérer une mêlée, seul contre tous. Un jour, surement, ca me tuera, mais, en attendant, c’est plutôt cool que je leur réponds :

« Je vous dirais bien de prendre un ticket, mais si je dois vous fracasser, je me prends une mousse avant. »

Le grand roux intervenir pour camer jeu. Bon, bah, plus de débat pour que je puisse siffler ma bière. Je ne râle pas sur le partage de la mise, bien trop content de nous seulement avoir gagner de la thune « facilement » et en prime on a un spectacle sympa avec le type qui arrive pas a se dépêtrer des deux gouinasses. Je prends ma thune et salut l’idée du géant dont l’accent sonne pas trop du coin :

« Les arroser vous permettra p’etre de récupérer votre pote vivant… »

Je me marre avec sa façon de moucher son pote et sécher son verre. Je ne sais pas trop ce que ca veut dire « fela » et je suis pas sur d’avoir envie de savoir qu’il m’appelle fellation ou un truc du genre. Les rouquins, c’est un peu comme les bonnes femmes, je comprends pas toujours ce que ca veut dire. Par contre je le regarde avec un air faussement hésitant en me disant que c’est un Écossais quand il fait son pingre. C’est bien eux les radins chez les rouquins non ? Je sais plus. Avec un sourire en coin je lui annonce :

« Paie la tienne et je paierais la mienne… j’aime bien faire ma timide et me faire désirer.»

Sa présentation sonne comme le début d’une drôle de blague. C’est un roux, un basané et black qui rentre dans un bar… Je me contente de répondre avec humour :

« La plupart des gens m’appellent le gros connard, mais je crois qu’a la base, c’est Elric sur mes papiers »

Je soupire quand le barman commence a faire chier.

« Elle a rien ta table putain. Arrête de faire ton ménopausé là ! Et s’il y a des bars ou on peut gagner de thune contre des gnons, balance l’adresse et je m’engage a venir caquer une partie de mes futurs billets ici. »

Sean a l’air tout aussi ravi de ce fauteur de trouble et je rigole en voyant sa parodie de salut militaire pendant que le barman bat en retraite.

« Putain, mais quel casse couille lui. Désolé mec pour la tournée, mais en ce moment c’est la putain dèche de mon côté. »

Je lui montre ma cheville et soulève un peu mon jean pour montrer le joli accessoire pas décoratif que les poulets m’ont collé.

« J’ai un peu de mal a trouver un taff avec cette merde. Et toi et tes potes, c’est quoi votre excuse pour être dans ce bar de merde ? »



Anonymous
Invité
# Dim 11 Juin 2023 - 15:59 • •
>> Invité
Oh, Sean, il a l'air de dire qu'il peut nous prendre tous les trois ton pote !

Mark avait repris son air amusé pour jouer les instigateurs. Sean, lui, avait encore une pinte d'avance avant de perdre le contrôle. Avec une bière de plus dans l'organisme, il aurait sans doute pris leur nouvel ami au mot et aurait mis ses belles paroles à l'épreuve séance tenante. Pour le moment, il laissait couler, tapant la large épaule de son collègue avec entrain.

Il a confiance en lui, fella, c'est ce qu'il faut, sur un ring ou dans un bar, quand ça chauffe. Un boxeur, ça boxe , comme disais Rocky !

Un autre trait de caractère qui se révélait après quelques grammes, c'était cette manie à citer les films Rocky à tout bout de champ. Les jeunes de nos jours ne juraient que par Ippo, mais la religion de Sean, c'était Stallone et rien d'autre. Et c'était sûrement pas les films Creed qui allaient ternir la légende.

De son côté, après avoir procédé à la répartition du pot des paris, Javier décida de se dévouer pour calmer les ardeurs des deux lécheuses de timbres à grands coups de Cosmopolitan. Sean laissa échapper un juron typique du pays, parce qu'il avait sifflé sa bière pour rien du coup. Sans se laisser abattre, il se leva et offrit une poignée de main à Elric.

Bah enchanté, gros connard. J'vais prendre un whiskey. Tu bois quoi toi ?

Il n'eurent même pas le temps d'aller jusqu'au comptoir, le barman venait directement à eux. Bon, c'était pas pour prendre les commandes, malheureusement. Cela dit, derrière ses menaces à peine voilées - qu'il n'aurait jamais la force d'assumer -, il donnait des infos intéressantes. Elric lui-même rebondissait dessus, et O'Hara ne tarda pas à suivre.

Grave, donne ton bon plan, fella ! T'as entendu ça Mark ? Putain j'me ferais des couilles en or avec un truc comme ça.

Toi comme moi, frérot. Mais ça se passe sans doute pas comme dans une salle climatisée ! Rétorqua Mark, comme toujours le plus réfléchi du lot.

Parce que t'as cru que j'avais les moyens d'aller dans une salle où il y a la clim' ? S'étonna Sean, qui n'avait absolument pas compris ce que son pote voulait dire.

Mark voulut détailler le fond de sa pensée, mais décida finalement de se raviser. À la place, les deux mastodontes lorgnaient sur le bracelet à la cheville d'Elric et échangèrent un regard intrigué. De ce que Sean savait, son pote noir ne trainait dans aucune combine chelou. Lui, hormis jouer les gros bras pour le cartel ici et là, il filait droit aussi. Dans sa tête, il faisait même rien d'illégal, vu que c'est pas lui qui vendait la drogue. Les cassages de gueule et se débarrasser des éventuels cadavres, c'était... autre chose. Pas vu pas pris quoi.

On bosse sur des chantiers, et le boulot est fini. Faut bien fêter ça non ?

On est pas trop regardant sur les profils qu'on embauche. Intervint Javier, qui revenait de sa mission de médiation avec Bob sous le bras. Tant que t'es capable de porter des trucs d'un point A à un point B et que tu sais manier un marteau, tu peux servir.

C'est pas sexy, mais c'est de l'argent honnête ! Compléta Sean, qui avait appris à aimer répéter cette phrase que ses potes mexicains lui avaient maintes fois servis pour divers plans plus ou moins foireux.

En revanche, Bob, lui, ne l'entendait pas de cette oreille.

Nan, nan, vous allez pas me ramener ce fils de pute dans les pattes à longueur de journée ! Eh, les taudis où on peut se foutre sur la gueule, j'les connais bien moi ! Ramène toi petit enculé, toi et moi, dehors, maintenant !

Sean, absolument mort de rire, surenchérit.

Fais pas ton timide, Bob ! Donne ta putain d'adresse, y'a des thunes à se faire pour tout le monde, là !
Anonymous
Invité
# Mar 13 Juin 2023 - 22:24 • •
>> Invité


« Du fric honnête, en ce moment, j’en ai grave besoin… »

Bon avec mon caractère de merde, pas sur que ca tienne longtemps, mais au point ou j’en suis, je suis chaud pour essayer. Le poulet qui se prend pour mon daron a besoin de voir que j’arrive a trouver du taff pour me lâcher la grappe. En plus, je sais pas pourquoi, mais je les sens bien ces mecs, enfin presque tous. Y’en a un qui se la ramène avec des yeux plus rouge qu’une pisseuse en plein chagrin d’amour. Lui, je pense que c’est pas une flèche, et venant de moi, ca veut tout dire. Je me marre légèrement en lui lançant, tout en finissant mon verre :

« T’es si pressé de te reprendre une branlée Bob ? Allez, vas y, montre nous ou je peux te tabasser contre du fric…»

De mauvaise grâce, pestant dans la barbe qu’il n’a pas alors qu’il chiale encore avec le reste de lacrymo, c’est sous le rire de ce qui semble être le chef de cette petite bande qu’on suit le fameux Bob. Est-ce que ca peut être un piège pour me foutre dessus loin des regards ? C’est possible. Est-ce que ca me stress ? Bah non, j’ai mega trop confiance en moi.

On ne va pas vers les rues les plus avenante du quartier, pour autant, plus on s’éloigne des coins « bras classiques », plus je note qu’il y a un peu trop de monde pour une simple zone « d’habitation ». Il y a tous ces petits signes qu’une fourmilière n’est pas loin, entre les conversations plus ou moins avinés, les tapineuses en chasses, les personnes juste dehors le temps de fumer leur clopes… Bob nous montre un escalier qui semble descendre vers « une cave » de maison, le truc pas glauque du tout, mais vu le monde qui stagne devant, j’ai comme dans l’idée que c’est pas un local a poubelle qui se cache en dessous.

« je vous, préviens, me mettez pas la honte, on est chez les Roberts ici…
- Si t’arrive a fermer ta gueule devant les broutes minous du coin ca devrait le faire coté honte. »

Je ricane en voyant son regard noir sur fond rouge qui nous promets pas mal de câlin musclé. On passe devant deux types qui ont l’ai de jouer aux videurs, vue la carrure de Sean, pas sur qu’il ne soit pas là qu’en déco en cas de problèmes avec nous. Dès qu’on passe la porte, on entre dans ce qui ressemble juste a un bar comme un autre avec une ambiance presque « molle » qui jure avec l’idée de ce que je m’en était faire. En rouge c’est écrit « La Cage ». Mouai… Mouai…

« C’est ca ton super plan ? »

Il me fait un doigt et va parler a une nana au bar. Elle nous regarde comme si on était des bouts de viande, fait même le tour de la marchandise. Pas la peine de dire que je me prête au jeu allant même jusqu’à prendre la pause. Elle finit par sourire en disant « pas mal » et en précisant que la maison ne garantie pas l’état a la sortie. Puis, elle nous accompagne dans la pièce d’a coté et là, c’est autre chose. Pas mal de monde, des cris, une odeur pesante de sueur, de cigarette et aussi de choses plus métalliques. Au centre, il y a ce qui devait être une ancienne piscine. Elle est vide et le lino qui la tapisse a mal vieilli. Tout autour il y a du grillage où se pressent des gens qui hurlent encouragement ou insultes a deux personnes qui sont en train de s’empoigner sévère dans l’ancienne piscine. Ils sont torses nus et c’est pas des p’tites caresses. Non, ca se tape bien comme il faut.

On nous montre le tableau, c’est simple, on s’inscrit, le nom qu’on veut, on attend que quelqu’un mette un nom en face. Les gens paris et, en fonction de si on gagne, ou pas, on empoche une partie des gains. Mais de ouf !! Je n’hésite même pas et inscrit « DEADPOOL » sur le tableau me fichant des moqueries. Je vire mon haut dans la foulée, sans attendre de voir qui je vais pouvoir tataner. Je ne fais pas gaffe au regard autour de moi. Faut dire que je suis tellement couvert de cicatrices que je ne me rends pas compte du petit effet que ca fait mais Bob a l’air de pas se presser a foutre son pseudo en face du mien.

« Bah alors Bob, tu jettes déjà l’éponge ? »






Anonymous
Invité
# Mer 14 Juin 2023 - 15:16 • •
>> Invité
File moi de quoi te contacter et je te file l’adresse de notre prochain chantier dès que je l’ai. Acheva Javier, juste avant que Bob ne vienne refaire des siennes.

Le redneck parlait beaucoup, mais il faisait surtout beaucoup de peine, avec ses larmes séchées sur les deux joues, les yeux rouges et le filet de sang qui coulait lentement de sa narine. Toutefois, il y avait cette lueur de rage dans son regard, le genre de haine qui naissait d’un mauvais mélange d’alcool et d’humiliation. Tout en bougonnant, il finit tout de même par céder à la pression populaire et titube vers la sortie en marmonnant quelque chose comme quoi c’est pas juste. Allez savoir quoi.

Sean ne se sent pas vraiment intimidé par le décors qu’ils traversent. Il vit dans le coin, alors les rues puantes, l’atmosphère pesante, les prosituées et les types avec le canon du revolver qui sort de leur braguette, il connaît. Les armes, c’est pas son truc, c’est à peine s’il en a déjà eu une dans les mains. Mais il s’est déjà retrouvé - ivre évidemment - dans ce genre de guet-apens en sortie de bar. Ce qu’il en avait retenu, c’était que temps que le type en face ne braquait pas son flingue sur toi, t’avais rien à craindre. Parce qu’à la seconde où il commence à esquisser le moindre mouvement suspect, le crochet préventif dans la gueule part direct. Souvent, dans ce quartier, même à plusieurs, les petites frappes ont tendance à revoir leur plan d’attaque quand ils voient leur pote convulser sur le bas côté.

Bob finit par emmener le petit groupe jusqu’à un coin qui ressemble à pas grand-chose, sûrement pas à un bar. Un escalier qui descend comme pour rejoindre le sous-sol d’une baraque. Il y a deux vigiles devant la porte, moult petits groupes de personnes aux alentours, en train de fumer, baiser ou agoniser. En terme d’ambiance, on est clairement sur du Fight Club, sans la partie ou le héros s’auto-pète la gueule.

Leur entrée dans le bar fait vite redescendre cette impression. La pièce dans laquelle il débouche ressemble à n’importe quel bar de merde du coin. Du vieux rap des années 90, des tables fatiguées, trois vieux poivrots qui luttent pour savoir lequel est le plus bourré et un groupe de pote qui joue au billard dans le fond. Sean laisse claquer sa langue contre ses dents, d’un air agacé.

C’est très décevant pour l’instant, Bob.

J’espère que tu nous a pas traîné chez tes potes racistes. Ajouta Mark d’un air mauvais.

Elric semblait bien d’accord avec eux, mais fut le seul à recueillir une réaction de la part du moustachu. Il avait pas une tête à se battre tous les samedis soirs, mais il avait l’air de connaître la serveuse. C’est cette dernière qui les fit entrer, non sans avoir minutieusement observés chacun d’entre eux. Lorsqu’elle les fit entrer dans la pièce secondaire, le sourire de Sean s’élargit rapidement.

Là ça sentait le danger, la bagarre et la testostérone. Deux skinheads s’échangent les crochets sous les hourras d’un public survolté. Techniquement c’est pas top, mais il y a de l’envie et surtout, de l’ambiance. Un groupe entier de types de tout âge, toutes origines, tous torses nus, bien luisant de sueur et bien avinés. Si ils avaient pas tous l’air de vouloir - et pouvoir - arracher la tête du premier pecno venu, ça serait vraiment très très gay. Autour du bar, il y avait un autre groupe qui hurlaient leurs mises et agitaient leurs billets. Trois types à une table, flingue bien visibles, qui comptaient le pactole. Dans le fond, d’autres types habillés, cigare en bouche et jeunes femmes dénudées sur les genoux, semblaient simplement profiter du spectacle. L’irlandais en avait des étoiles dans les yeux. Il avait imaginé sa carrière de boxeur d’une manière bien différente, mais là… c’était la première fois depuis son arrivée à New York qu’il allait combattre devant un vrai public. Et gagner de l’argent comme ça. Un vrai rêve de gosse. Ainsi, il ne tarde pas à imiter Elric, alors qu’il s’approche du comptoir, saisit la craie et note à son tour son petit surnom : « L’Irlandais ». Bob, lui, hésite et se fait railler par celui qu’il avait pourtant défier.

Nan nan, j’abandonne pas, mais y’a mensonge sur la marchandise !

Beaucoup de mots pour dire que tu te chies dessus, Bob. Lança Mark d’un ton railleur.

Mec, il a un BRACELET à la cheville, plus de cicatrices que toi t’as de poils et il est beaucoup trop enthousiaste. À tous les coups il a un poignard en verre pilé dans le cul et il va me saigner à la seconde ou on entre dans la cage !

Oui donc t’es une tapette quoi. Conclut Sean en haussant les épaules.

Mais ta gueule toi, t’as qu’à te le faire toi si ça te fais bander comme ça !

C’est toi qui l’a défié, fella, je pensais que t’assumerais. Mais bon, si t’as pas les couilles pour ça je veux bien me dévouer…

Bob hésite, semble peser le pour et le contre entre perdre sa dignité ou ses dents, avant de finalement baisser la tête, l’air tout penaud.

Vas-y Sean, il est pour toi…

Quelle surprise ! Ironisa Javier.

Bon, et bah on dirait que c’est toi et moi, fella, lança Sean à Elric. Désolé, t’es pas gagnant au change sur ce coup. Mais on va s’marrer.
Anonymous
Invité
# Mer 28 Juin 2023 - 15:06 • •
>> Invité


Plutôt enthousiaste, déjà, a l’idée d’avoir peut être un taff « légal » qui va me permettre dans boucher un coin a mon agent de probattruc, même si je n’ai aucune idée de ce que c’est que le taff de chantier, l’endroit ou nous sommes me plait trop. L’ambiance était loin de me rebuter, bien au contraire. Après les combats en prison, c’était un peu un palace pour moi cette arrière salle. Ok, ca sent un peu la transpiration, l’alcool éventé et pas mal d’autres trucs qui font pas rêver, mais ca sera jamais pire que ce que j’ai vécu pendant 6 ans. Je me sens comme un chiot qui trépigne d’aller tester la zone de combat.

Déjà torse poils, commençant a m’échauffer maladroitement compte tenue des bières avalées a la va vite, je regarde le chieur qui voulait me défoncer en m’impatientant :

« Bon, t’attends que je mette un genou a terre pour t’inviter a une petite valse ou tu vas mettre ton nom sur le tableau tout seul comme un grand ? »

Finalement, c’est son pote, le grand roux au mots zarbes qui va s’inscrire en face de moi. Je me marre quand les potes de Bob le loupe pas.

« Bah alors Bob, te faire défoncer par deux p’tites broutes minous, ça t’a suffi pour ta soirée ? T’as pas envie de remettre ça avec un vrai mec ? »

Je me fous un peu plus de sa gueule quand mon futur adversaire lui ferme bien sa gueule comme il mérite. Je hausse les épaules quand il me dit que je perds surement au change :

« Perso je préfère un beau combat qu’une victoire facile. »


Et c’est pas faux, j’aime la montée d’adrénaline que j’ai quand j’en chie. On a pas le temps de faire plus la causette que le pseudo abrite qui a plus d’un animateur venue faire monter les paris nous annonce sur la lice.  Deadpool vs l’Irlandais. Deux nouveaux avec des cotes pas très haute, certes, mais, au moins, il se lâche pour attirer l’attention sur nous mieux qu'a match de catch. C’est vrai que, maintenant que je suis en face, je reconnais que c’est un beau bébé. Il fait trois têtes, au moins, de plus que moi, et ses bras sont de la taille de mes jambes… heureusement que je suis assez con pour penser être encore a la hauteur.

Tous les deux aussi frais l’un que l’autre, on attend le signal et j’ai l’impression que Sean hésite un peu. C’est couillon parce que moi, pas du tout. Avant qu’il n’ait compris, je l’ai déjà envoyé au tapis en lui fauchant salement les jambes. Faut dire qu’il tanguait un peu de base. Bon gagnant, je vais lui tendre la main pour l’aider a se relever pendant que l’animateur fait son speech.

« Sans rancune, mec ? »

Deuxième signal. Cette fois, c’est moi qui était pas prêt je ne sais même pas expliquer comment je me suis retrouver douloureusement au sol, mais le fait que ca a été vite plié. La ou un autre n’aurait pas pu se relever, je me redresse en faisant juste craquer ma nuque avant de faire face a Sean avec un sourire qui dit que c’est pas encore fini.

Dernier round. Cette fois, on tente de se battre pour de bon. J’ai beau essayé de trouver une faille, tourner autour et vouloir le fatiguer, rien a faire, ce type est une montagne aussi imprenable qu’une pucelle avec une ceinture de chasteté en béton clouté. Le hic c’est qu’il cogne plus comme un marteau piqueur que comme une pucelle. Un peu étonné qu’il arrive même a paré mes coups en traites, je me risque a lui demander :

« T’as appris ou a te battre comme ca ? »

Avant de me prendre la patate qui me fout au sol. Cette fois, c’est le clap de fin. Il a gagné et moi, je n’ai qu’une envie, c’est celle de retenter, sauf qu’il faut laisser la place aux suivant.





Anonymous
Invité
# Jeu 29 Juin 2023 - 15:50 • •
>> Invité
Au milieu de ce nouvel univers, fait de sueur, testostérone, dents arrachées et arcades défoncées, Bob ne fait clairement plus le fier. Alors qu'il se défile pour de bon, et que Sean et son nouveau copain de baston sont entraînés vers l'arène improvisée, ce dernier continue de jouer au mec confiant. C'est le genre de comportement que l'irlandais préfère. Déjà parce que c'est toujours mieux que ceux qui se chient dessus, mais aussi parce que c'est incroyablement satisfaisant de leur montrer à quel point ils ont tort.

L'irlandais et Deadpool se retrouvent donc au fond d'une piscine vide, torses nus, avec des dizaines d'ivrognes avides de sang qui leur hurle dessus. Au milieu, un type tout maigre avec une chemise vaguement zébrée joue aux annonceurs de ring et aux arbitres. Malgré les trois pintes, Sean voit bien que le bonhomme s'amuse comme un fou et rentre dans le jeu en levant les bras devant la foule, puis devant Elric, le tout accompagné d'un sourire aussi confiant qu'arrogant. La différence de gabarit est assez impressionnante maintenant qu'il y pense. Dans une vraie compagnie de boxe, on n'aura jamais laissé le type au bracelet de cheville affronter O'Hara. Tant mieux, ça fera de la nouveauté !

Mais alors que l'arbitre leur donne le signal, le boxeur commence à réfléchir plus que de raison. Il est en garde, les deux poings devant le visage, les bras bien compact avec le reste de son corps pour encaisser d'éventuels coups au niveau du ventre ou des flancs. Mais maintenant, c'est quoi le plan ? Sean a l'habitude d'affronter des types de son gabarit dans un ring. Il sait quoi faire, ou attaquer, comment se protéger. Mais Elric, lui, il est bien moins grand, bien plus vif, il y a moins de surface sur laquelle taper. Résultat, l'irlandais jauge son adversaire à la recherche d'une ouverture, pendant que ce dernier n'hésite pas à lui foncer dessus, sans peur, et le faucher d'un coup de pied qui envoie Sean au sol. L'irlandais laisse échapper un grognement sourd, avant d'accepter la main tendue par Elric.

Ouais ouais, t'inquiète, sans rancune.

Il dit ça, mais son sourire confiant à disparu. Soudainement, son ego a été touché et l'alcool n'aide pas. Il a été surpris, il a pris son adversaire à la légère. Maintenant, il a une flamme dans le regard et la volonté de remettre les pendules à l'heure. Lorsque l'arbitre relâche les deux fauves, Sean fait jouer sa taille, son allonge et très vite, d'un coup dans le plexus, il met Elric à genoux, et se préparait à finir le travail avant que l'arbitre ne s'interpose.

Un partout, balle au centre les enfants ! Lance-t-il à l'attention des deux gladiateurs. La prochaine chute, c'est la dernière ! Go !

Il s'écarte à nouveau. Elric a toujours le sourire, Sean a retrouvé le sien. L'inconnu a beau être une demi-portion comparé à l'irlandais, il n'a pas froid aux yeux et sait se défendre. Les hurlements du public ne sont plus qu'un bourdonnement dans les oreilles de Sean, focalisé entièrement sur Elric et comment en finir avec lui.

L'ancien détenu joue de sa vitesse, encaisse bien les coups, mais surtout, comme l'avait prédit Bob, c'est un petit vicieux. Il tente des coups en douce, vise les articulations, les parties, les yeux... pas de bol pour lui, Sean a passé autant de temps à se la donner dans un ring que dans les bars. Les coups fourrés, il les a presque tous vus. Alors à l'instant ou Elric lui pose une nouvelle question, l'irlandais le couche d'un crochet du droit. À son tour, Sean s'approche et offre sa main à son nouveau pote :

30 ans de boxe et quasiment autant d'années de baston de bar. Je suis l'ivrogne préféré des flics du coin.

Alors qu'il serre la main d'Elric, l'arbitre lève l'autre bras d'O'Hara pour le déclarer officiellement vainqueur. Alors que les deux combattants sont escortés hors de l'arène, Sean retrouve ses trois collègues et bande les muscles.

J'espère que vous aviez parié sur moi ! Puis il ajoute, d'un ton impérieux. Bob, par contre, le moindre dollar que t'as gagné tu le file à ton futur collègue, ça t'apprendras à ouvrir ta grande bouche et à pas assumer.
# • •
>> Contenu sponsorisé

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum