Personne n’a dit qu’être mère serait facile, personne n’a dit qu’élever un si petit être serait aisé, mais personne ne t’avait préparé au jour où tu devrais expliquer à ton fils que son père avait disparu. Tu tremblais presque à la simple idée d’aborder ce sujet avec lui, de détruire ce sourire qu’il avait à chaque fois qu’il te demandait quand son papa reviendrait à la maison. Tu aurais aimé préserver cette espoir qui faisait briller ses yeux avec tant d’éclats, cette innocence si précieuse que tu chérissais tant, mais les semaines s’écoulaient et Joachim manquait toujours à l’appel. Ça n’avait rien de particulièrement inquiétant pour ton fils qui était habitué aux absences prolongées de son père adoré, tu t’étais bien gardée de lui dire qu’il ne répondait plus au téléphone et qu’il ne t’avait pas demandé de nouvelles depuis bien trop longtemps. Il n’avait pas décroché une seule fois, il n’avait pas réagit à aucune des photos que tu lui avais envoyé, c’était le silence radio complet et tu ne pouvais en déduire qu’une seule chose : Quelque chose de terrible était arrivée au père de ton fils. Le garder dans l’ignorance t’avait semblé une bonne option au départ, mais tu ne pouvais mentir à ton propre enfant, pas lorsqu’il plongeait son regard dans le sien, ses yeux brillants avec la même malice que ceux de son papa.
La nouvelle avait été particulièrement difficile à accepter pour Jarod, qui avait passé la nuit à pleurer dans tes bras, te demandant sans cesse de retrouver son papa. Le coeur brisé face à sa détresse, tu avais tenté de le réconforter par tout les moyens possibles. Son repas préféré, son dessert favoris, tu lui avais même acheté une tonne de nouvelles peluches qui viendraient s’ajouter à la montagne d’ours et de dragons duveteux qui trônait dans sa chambre à coucher, mais tu savais bien que tout cela n’appaiserait en rien la douleur qu’il ressentait. Aucun ours en peluche ne pourrait remplacer l’étreinte de Joachim, rien ne pourrait combler l’absence de son plus grand héros. Le vendredi soir, comme presque tout les weekends, tes parents avaient insisté pour s’occuper de leur petit-fils, te promettant qu’ils tenteraient à leur tour de chasser la peine qu’il traversait et, comme si souvent, tu avais accepté. Jarod avait presque sourit à l’idée, ce petit rictus t’avait confirmé que tu avais pris la bonne décision en laissant ton trésor visité ses grands-parents, les seuls qui aimaient ton fils avec la même force que Joachim et toi. Après l’avoir déposé chez tes parents, tu avais décidé de te rendre au bar pour te détendre un peu, histoire d’oublier le temps d’une soirée toute la misère que tu traversais en ce moment. Entre la disparition de ton ex, la tristesse de ton fils et Michael qui n’avait aucune pitié malgré les temps difficiles auxquels tu faisais face, tu savais que le meilleur remède était un peu d’alcool et la présence de quelques unes de tes copines adorées. L’invitation maintenant envoyée, tu avais choisit ta tenue avec le plus grand soin, t’assurant que tes vêtements cacheraient les derniers bleus que la colère de Michael avaient laissé dans son sillage. On était loin des robes courtes ou des shorts moulantes que tu portais autrefois, mais ta robe noire aux manches longues et au col haut serait suffisante pour ce soir. Perchée sur tes talons hauts qui te donneraient presque une taille moyenne, tu avais quitté ton appartement pour te rendre au bar où tu avais convié tes amies. Saluant celles qui avaient sur se libérer à la dernière minute, vous étiez entrées dans l’établissement où tu t’étais rapidement dirigée jusqu’au bar pour y commander des shooters et une bière.
Si certaines personnes boivent dans le but de noyer leur tristesse et leur angoisse, toi, tu bois pour te sentir en vie. L’alcool qui brûle ta gorge efface ton inquiétude avec une rapidité impressionnante, chassant d’un shooter toutes les craintes que tu accumulais depuis la dernière année. Tu te détends enfin, alors que la musique te guide jusqu’au plancher de danse où tu ne te fais pas prier pour mouvoir ton corps au rythme d’une mélodie suave qui te fait vibrer. Voilà exactement ce dont tu avais besoin. Le monde autour de toi n’existe plus alors que tu te laisses emporter, traînant avec toi tes copines les moins timides, celles qui avaient le même plaisir que toi à faire baver les hommes qui vous fixaient alors que vous bougiez vos hanches en parfaite harmonie. Tu es vivante, là, sur cette piste de danse bien trop étroite et ton sourire s’étire sur tes lèvres, personne ne pourrait se douter de ton calvaire, de ton enfer qui t’attend à la maison. Tu caches si bien ta douleur, Angela, comme si tu l’avais fait toute ta vie.
DC : Matt Roja - Enzo Forzalli - Billie Davis - Diego Arriaga - Jackson Blake - Liam Keller
Crédits : Avatars : Morning Rose
Infos diverses : ❧ Elena travaille actuellement sous couverture au sein du cartel de Las Chiapas. Afin d'infiltrer cette organisation et de la faire tomber, elle a dû se créer une nouvelle identité. Pour cela, elle est devenue Manuela Sanchez, une étudiante en pharmacologie de 25 ans dont le cœur appartient à Joachim Alvarez, fils héritier du chef de ce cartel.
❧ Elle est née et a vécu durant ses sept premières années au Mexique ce qui induit qu'elle parle parfaitement Espagnol. À son arrivée sur le sol américain, sa mère s'est acharnée à lui faire comprendre que, désormais, elle devait communiquer en anglais.
❧ Elena est très croyante, la croix qu'elle porte autour du cou et qui ne la quitte jamais en est la preuve. Cependant, elle ne va que très rarement à l'Eglise, ces lieux lui rappellent l'enterrement de son grand frère et ont tendance à la rendre maussade et un tantinet à fleur de peau.
❧ La demoiselle est très coquette. Ses looks légèrement excentriques par moments dénotent totalement du reste de ses collègues de travail, mais pour rien au monde elle n'abandonnait ses tenues acidulées. Ces dernières représentent à merveille ce qu'elle est : colorée et pleine de vie.
❧ Sa taille peut être qualifiée de microscopique. Son petit mètre cinquante-trois l'amuse beaucoup et elle aime dire qu'elle est parfaitement adaptée à une vie dans un laboratoire, après tout, elle pourrait presque se faufiler sous la lentille d'un microscope !
❧ Ses amis aiment dire qu'Elena est une femme-enfant, pourtant sous son air d'éternel poupon se cache quelqu'un qui ne se laisse pas facilement marcher sur les pieds et qui a des idées bien arrêtées !
❧ Une partie de son salaire fait l'objet d'un virement immédiat sur le compte de ses parents afin de les aider à joindre les deux bouts.
❧ Elena croit en l'amour, au pardon et à la communication. Ce n'est pas pour rien qu'elle est en couple avec le même homme depuis ses quinze ans ! Zac vient d'une famille à qui tout sourit, et lui-même est quelqu'un de formidable. Il s'évertue à traiter la demoiselle comme une reine et malgré plusieurs séparations à leur actif, les tourtereaux se sont toujours retrouvés, plus amoureux que jamais.
❧ Les scènes ouvertes, ça la connaît ! Vous ne la verrez pas y chanter, mais faire de l'improvisation. Elle adore se glisser dans la peau de quelqu'un d'autre le temps de plusieurs minutes et, soyons honnête, jouer un pivert à la recherche d'une couronne de coquelicots, c'est à la fois déroutant et particulièrement amusant !
❧ Dans le cadre de son infiltration, elle a subit le passage obligé pour tout membre du cartel de Las Chiapas. Elle a relevé la séance initiatique composée de différentes tortures dans le but de soutirer des plausibles secrets en faisant preuve d'une ténacité impressionnant jusqu'à Julian Alvarez lui-même. Depuis, elle arbore le tatouage du cartel, un bothrops. Elle a pu choisir l'emplacement, et elle décidé de laisser l'encre s'installer sur son aine, l'endroit le plus discret qu'elle ait trouvé.
Habitation : Un bel appartement dans Flatiron District, à deux pas de Madison Square Park. Son salaire ne lui permettrait pas de vivre dans un tel immeuble, elle a refusé pendant longtemps d'emménager avec Zac, préférant ne pas vivre aux crochets de sa "belle famille". Elle céda à la demande de son petit ami suite à une de leurs nombreuses réconciliations et depuis, elle participe aux frais inhérents à la vie d'adultes indépendants, payant une partie des factures et des dépenses courantes alors que la somme correspondant à un loyer raisonnable était envoyée à ses parents.
Célébrité : Ariana Grande
DC : Matt Roja - Enzo Forzalli - Billie Davis - Diego Arriaga - Jackson Blake - Liam Keller
Crédits : Avatars : Morning Rose
Infos diverses : ❧ Elena travaille actuellement sous couverture au sein du cartel de Las Chiapas. Afin d'infiltrer cette organisation et de la faire tomber, elle a dû se créer une nouvelle identité. Pour cela, elle est devenue Manuela Sanchez, une étudiante en pharmacologie de 25 ans dont le cœur appartient à Joachim Alvarez, fils héritier du chef de ce cartel.
❧ Elle est née et a vécu durant ses sept premières années au Mexique ce qui induit qu'elle parle parfaitement Espagnol. À son arrivée sur le sol américain, sa mère s'est acharnée à lui faire comprendre que, désormais, elle devait communiquer en anglais.
❧ Elena est très croyante, la croix qu'elle porte autour du cou et qui ne la quitte jamais en est la preuve. Cependant, elle ne va que très rarement à l'Eglise, ces lieux lui rappellent l'enterrement de son grand frère et ont tendance à la rendre maussade et un tantinet à fleur de peau.
❧ La demoiselle est très coquette. Ses looks légèrement excentriques par moments dénotent totalement du reste de ses collègues de travail, mais pour rien au monde elle n'abandonnait ses tenues acidulées. Ces dernières représentent à merveille ce qu'elle est : colorée et pleine de vie.
❧ Sa taille peut être qualifiée de microscopique. Son petit mètre cinquante-trois l'amuse beaucoup et elle aime dire qu'elle est parfaitement adaptée à une vie dans un laboratoire, après tout, elle pourrait presque se faufiler sous la lentille d'un microscope !
❧ Ses amis aiment dire qu'Elena est une femme-enfant, pourtant sous son air d'éternel poupon se cache quelqu'un qui ne se laisse pas facilement marcher sur les pieds et qui a des idées bien arrêtées !
❧ Une partie de son salaire fait l'objet d'un virement immédiat sur le compte de ses parents afin de les aider à joindre les deux bouts.
❧ Elena croit en l'amour, au pardon et à la communication. Ce n'est pas pour rien qu'elle est en couple avec le même homme depuis ses quinze ans ! Zac vient d'une famille à qui tout sourit, et lui-même est quelqu'un de formidable. Il s'évertue à traiter la demoiselle comme une reine et malgré plusieurs séparations à leur actif, les tourtereaux se sont toujours retrouvés, plus amoureux que jamais.
❧ Les scènes ouvertes, ça la connaît ! Vous ne la verrez pas y chanter, mais faire de l'improvisation. Elle adore se glisser dans la peau de quelqu'un d'autre le temps de plusieurs minutes et, soyons honnête, jouer un pivert à la recherche d'une couronne de coquelicots, c'est à la fois déroutant et particulièrement amusant !
❧ Dans le cadre de son infiltration, elle a subit le passage obligé pour tout membre du cartel de Las Chiapas. Elle a relevé la séance initiatique composée de différentes tortures dans le but de soutirer des plausibles secrets en faisant preuve d'une ténacité impressionnant jusqu'à Julian Alvarez lui-même. Depuis, elle arbore le tatouage du cartel, un bothrops. Elle a pu choisir l'emplacement, et elle décidé de laisser l'encre s'installer sur son aine, l'endroit le plus discret qu'elle ait trouvé.
Habitation : Un bel appartement dans Flatiron District, à deux pas de Madison Square Park. Son salaire ne lui permettrait pas de vivre dans un tel immeuble, elle a refusé pendant longtemps d'emménager avec Zac, préférant ne pas vivre aux crochets de sa "belle famille". Elle céda à la demande de son petit ami suite à une de leurs nombreuses réconciliations et depuis, elle participe aux frais inhérents à la vie d'adultes indépendants, payant une partie des factures et des dépenses courantes alors que la somme correspondant à un loyer raisonnable était envoyée à ses parents.
Célébrité : Ariana Grande
DC : Matt Roja - Enzo Forzalli - Billie Davis - Diego Arriaga - Jackson Blake - Liam Keller
Crédits : Avatars : Morning Rose
Infos diverses : ❧ Elena travaille actuellement sous couverture au sein du cartel de Las Chiapas. Afin d'infiltrer cette organisation et de la faire tomber, elle a dû se créer une nouvelle identité. Pour cela, elle est devenue Manuela Sanchez, une étudiante en pharmacologie de 25 ans dont le cœur appartient à Joachim Alvarez, fils héritier du chef de ce cartel.
❧ Elle est née et a vécu durant ses sept premières années au Mexique ce qui induit qu'elle parle parfaitement Espagnol. À son arrivée sur le sol américain, sa mère s'est acharnée à lui faire comprendre que, désormais, elle devait communiquer en anglais.
❧ Elena est très croyante, la croix qu'elle porte autour du cou et qui ne la quitte jamais en est la preuve. Cependant, elle ne va que très rarement à l'Eglise, ces lieux lui rappellent l'enterrement de son grand frère et ont tendance à la rendre maussade et un tantinet à fleur de peau.
❧ La demoiselle est très coquette. Ses looks légèrement excentriques par moments dénotent totalement du reste de ses collègues de travail, mais pour rien au monde elle n'abandonnait ses tenues acidulées. Ces dernières représentent à merveille ce qu'elle est : colorée et pleine de vie.
❧ Sa taille peut être qualifiée de microscopique. Son petit mètre cinquante-trois l'amuse beaucoup et elle aime dire qu'elle est parfaitement adaptée à une vie dans un laboratoire, après tout, elle pourrait presque se faufiler sous la lentille d'un microscope !
❧ Ses amis aiment dire qu'Elena est une femme-enfant, pourtant sous son air d'éternel poupon se cache quelqu'un qui ne se laisse pas facilement marcher sur les pieds et qui a des idées bien arrêtées !
❧ Une partie de son salaire fait l'objet d'un virement immédiat sur le compte de ses parents afin de les aider à joindre les deux bouts.
❧ Elena croit en l'amour, au pardon et à la communication. Ce n'est pas pour rien qu'elle est en couple avec le même homme depuis ses quinze ans ! Zac vient d'une famille à qui tout sourit, et lui-même est quelqu'un de formidable. Il s'évertue à traiter la demoiselle comme une reine et malgré plusieurs séparations à leur actif, les tourtereaux se sont toujours retrouvés, plus amoureux que jamais.
❧ Les scènes ouvertes, ça la connaît ! Vous ne la verrez pas y chanter, mais faire de l'improvisation. Elle adore se glisser dans la peau de quelqu'un d'autre le temps de plusieurs minutes et, soyons honnête, jouer un pivert à la recherche d'une couronne de coquelicots, c'est à la fois déroutant et particulièrement amusant !
❧ Dans le cadre de son infiltration, elle a subit le passage obligé pour tout membre du cartel de Las Chiapas. Elle a relevé la séance initiatique composée de différentes tortures dans le but de soutirer des plausibles secrets en faisant preuve d'une ténacité impressionnant jusqu'à Julian Alvarez lui-même. Depuis, elle arbore le tatouage du cartel, un bothrops. Elle a pu choisir l'emplacement, et elle décidé de laisser l'encre s'installer sur son aine, l'endroit le plus discret qu'elle ait trouvé.
Habitation : Un bel appartement dans Flatiron District, à deux pas de Madison Square Park. Son salaire ne lui permettrait pas de vivre dans un tel immeuble, elle a refusé pendant longtemps d'emménager avec Zac, préférant ne pas vivre aux crochets de sa "belle famille". Elle céda à la demande de son petit ami suite à une de leurs nombreuses réconciliations et depuis, elle participe aux frais inhérents à la vie d'adultes indépendants, payant une partie des factures et des dépenses courantes alors que la somme correspondant à un loyer raisonnable était envoyée à ses parents.
“On voit qu'un ami est sûr quand notre situation ne l'est pas.” - Cicéron
Te regardant dans le miroir, tu tentes un sourire. La journée a été compliquée. Très compliquée. Plus que compliquée. Tout s’est enchaîné, et tu n’as pu qu’observer les événements sans trouver comment intervenir, comment répondre à certaines questions, comment solutionner certains problèmes, comment réussir à garder totalement la face. Sans Joachim, tout te paraît si difficile.
Au sein du cartel, sa présence te manque ; tu n’as plus personne à qui te raccrocher, et tu dois pourtant te montrer forte pour continuer à te faire respecter et accepter. Si les laborantins sont compréhensifs et parviennent à t’accorder tes quelques erreurs de formule, tes silences prolongés ou tes absences alors même que ton corps est bel et bien dans la pièce, mais ton esprit ailleurs, pour les autres membres de Las Chiapas, c’est bien plus délicat. Julian se montre d’une froideur extrême depuis l’emprisonnement de son fils et il t’est impossible de réussir à lui soutirer plus de quelques mots dans une conversation. Ses lieutenants ne sont pas mieux. Ils te jaugent, te regardent de haut et tu as souvent l’impression qu’ils ne veulent qu’une seule chose : t’écraser comme si tu n’étais qu’un vulgaire insecte. Seule, tu te sens horriblement seule. Désemparée et incapable de poursuivre convenablement ta mission.
Pour tes véritables supérieurs, la mise à l’écart du fils héritier est vue comme une belle opportunité. Ils estiment que son absence te laisse davantage de place, te donne la possibilité d’asseoir ta position et de créer des liens qu’ils n’auraient pu imaginer en sa présence. Mais ils se trompent. Tu t’acharnes à le leur dire. Là-bas, sans Joachim, personne ne t’accorde le moindre crédit. Personne ne te fait réellement confiance. Tu n’es plus que Manuela Sanchez, une faiseuse de pilules en tout genre sans aucune envergure. Quand tu leur assènes cette vérité, ils te soufflent dans les bronches, te sermonnent avant de t’ordonner de tenir ta place. Et tu ne peux t’empêcher de leur répondre que c’est exactement ce que tu fais, et que si tu te montres trop envahissante, cela risque de soulever plus de questions que nécessaire et de mettre toute l’opération en danger. C’est un sac de nœuds. Un enchevêtrement d’incompréhensions, de toupets, d’envies d’aller trop rapidement pour les uns, du besoin d’aller un peu plus doucement pour toi.
Quand tu reprends ton identité et que tu redeviens Elena Flores, rien n’est plus simple. Manuela reste là, présente à chaque instant. Sur le qui-vive, attendant désespérément des nouvelles de son fiancé tandis que toi, tu te couches auprès de Zac. Tu rumines, tu t’en veux, tu t’insultes intérieurement. Les disputes s’enchaînent. Elles sont à la fois toutes similaires et toutes diamétralement opposées. Au fond, elles ont toutes le même fantôme qui les hante, et il s’agit de cette autre vie que tu mènes, de cet autre homme qui occupe tes pensées, de cette autre existence qui n’est pas la tienne, mais qui t’accompagne à chaque instant.
Ce soir, tu veux oublier. Tu veux de la légèreté. Tu veux retrouver ce sourire qui te caractérise habituellement et qui est si vrai, si sincère. Tu n’en peux plus d’étouffer. De suffoquer dans tous ces rôles qui sont les tiens, qu’importe la vie que tu vis. Parce que oui, la réalité est celle là finalement. Peu importe quel nom on te donne, tu as perpétuellement l’impression de ne pas être véritablement toi. Faire attention à tout ce que tu dis, à tout ce que tu fais est éreintant, mais tu ne peux laisser aucune de tes deux vies se confronter. Vraiment ? Alors pourquoi t’être habillée et maquillée pour cette soirée ? Pourquoi avoir accepté ? Alors que, clairement, dans ce bar que tu t’apprêtes à rejoindre, Elena et Manuela seront présentes. Ton cerveau n’a pas fini de tourner, et il n’est pas garanti que tu parviennes à trouver cet apaisement dont tu as pourtant tant besoin.
Le téléphone collé à l’oreille, tu fais à présent les cent pas devant l’établissement. Tu es en retard, mais tu as une bonne raison. Une raison que tu ne pourras pas énoncer, puisqu’elle concerne Joachim. Puisqu’elle concerne cette vie que les amies que tu rejoins ne connaissent pas. Puisqu’elle concernant cette vie qu’une des amies que tu rejoins côtoie sans le savoir et sans imaginer que vous avez un brun en commun dans vos existences. Ta rencontre avec Angela n’était pas préméditée. C’est Evelyn, une de tes plus anciennes connaissances dans cette ville, l’amoureuse de feu ton grand frère, la voisine qui t’a tant aidé à t’acclimater à ce pays. Tu l’as immédiatement reconnu, n’ayant aucun doute sur qui elle était, mais tu ne pouvais décemment pas lui révéler quel était votre lien alors que tu portais ta véritable identité à ce moment-là. Entre vous, le courant est passé. Elle est exactement comme tu te l’imaginais ; gentille, douce, prévenante et souriante. Puis il y a eu la descente dans le laboratoire, Joachim et toi avez été arrêtés. Tu n’es restée que très peu en garde à vue tandis qu’il a été expédié en prison. Et tu ne t’es pas senti le droit de ne pas être un soutien pour cette jeune mère de famille qui n’aurait aucune nouvelle du père de son fils…
Ta conversation téléphonique se termine dans un agacement que tu peines à dissimuler. Tu batailles encore avec l’avocate de ton faux fiancé afin de le sortir de là au plus vite, et ton entêtement à le don de l’exaspérer par moment. Comme ce soir, alors que tu l’as appelé pour avoir des nouvelles des avancées un vendredi soir à plus de 21h… Pour ta défense, c’est le seul moment de libre que tu as pu trouver dans ta journée !
Qu’importe, c’est donc d’un pas vif, avec un regard un peu trop énervé que tu pénètres dans le bar. Il ne te faut pas longtemps pour repérer le groupe de jeunes femmes qui danse sur la piste et qui est composé de visages familiers. Fendant la foule, tu replaces un sourire sur tes lèvres tout en commençant à bouger doucement les hanches de gauche à droite sur le rythme de la musique. Tes talons claquent contre le sol, mais les baffles hurlantes les camouflent. « Angela, tu es magnifique ! », attrapant les poignets de la rouquine, tu lèves doucement ses bras pour l’admirer un peu mieux avant de flanquer une bise sur sa joue, « Désole pour le retard, j’ai été un peu prise par le travail. ». Tu ne mens pas, protéger Joachim fait également parti de ta mission. En quelque sorte. En tout cas, c’est ainsi que, toi, tu vois les choses.
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Ce soir, tu veux oublier. Tu veux de la légèreté. Tu veux retrouver ce sourire qui te caractérise habituellement et qui est si vrai, si sincère. Tu n’en peux plus d’étouffer. De suffoquer dans tous ces rôles qui sont les tiens, qu’importe la vie que tu vis. Parce que oui, la réalité est celle là finalement. Peu importe quel nom on te donne, tu as perpétuellement l’impression de ne pas être véritablement toi. Faire attention à tout ce que tu dis, à tout ce que tu fais est éreintant, mais tu ne peux laisser aucune de tes deux vies se confronter. Vraiment ? Alors pourquoi t’être habillée et maquillée pour cette soirée ? Pourquoi avoir accepté ? Alors que, clairement, dans ce bar que tu t’apprêtes à rejoindre, Elena et Manuela seront présentes. Ton cerveau n’a pas fini de tourner, et il n’est pas garanti que tu parviennes à trouver cet apaisement dont tu as pourtant tant besoin. 
